Quelques semaines après le titre de Libertad, le Paraguay retrouve son championnat. Et si les quatre géants du pays font une fois encore office de favoris pour le titre, la concurrence s’annonce plus relevée que jamais.
Bousculade chez les prétendants
Battu sur le fil par Libertad lors de l’Apertura, Olimpia sort le chéquier et décide de marque le marché. Sept arrivées, dont le retour au pays de la légende Roque Santa Cruz, de Luis Cáceres revenu du Brésil ou encore celui de Mauro Caballero, parti se perdre au Portugal puis au Liechtenstein. Mais le Decano ne s’arrête pas là. Richard Ortiz, membre de l’équipe finaliste de la Libertadores 2013 qu’il avait quittée juste avant les demi-finales alors qu’il en était le capitaine, revient au club et y est rejoint par le rosarino Hernán Villalba et un ancien de Guaraní que Jubero avait bien connu époque demi-finale de Libertadores, Jorge Mendoza. Enfin, les fans de Leo Messi seront ravi de voir évoluer son cousin Maximiliano Biancucchi, qui était déjà passé par la maison noire et blanche il y a 5 ans. Seule ombre au tableau du Decano, la gestion du cas Robert Piris da Motta avec lequel le club est en conflit et qui ne jouera probablement plus avec lui. Bref, une sacrée révolution dans l’effectif du Decano mais un groupe d’une extrême densité pour prendre sa revanche sur le sort.
De la densité, il en faudra tant la concurrence est élevée. Comme toujours le trio Cerro Porteño – Libertad – Guaraní arrive au premier rang des concurrents directs. Le Ciclón réussit un joli coup en signant Álvaro Pereira et parvient pour l’instant à retenir l’excellent Cecilio Domínguez quand l’Aborigen version Arce se montre agressif sur le marché en signant la promesse Enrique Borja, le confirmé Nery Cardozo, l’expérimenté Miguel Amado (champion au Paraguay et en Uruguay) et… le neveu du coach, Carlos Rolón. Largement de quoi entretenir la dynamique sur laquelle était lancé le club sur la fin de dernier semestre. Enfin, du côté du champion sortant, l’opération remue-ménage a marqué l’intersaison. Au rayon départ, le trio Mendieta – Leichtweis – Zeballos file à Luque, nous allons y revenir, côté arrivée, le Guma fait dans la qualité avec les prometteurs Ángel Martínez et Iván Ramírez ainsi que l’ancien de la maison passé finir sa formation à Italie et notamment à l’Inter, Rodrigo Alborno, mais surtout va tenter de relancer l’excellent Marcelo Cañete dont le séjour brésilien a brisé l’élan entrevu à l’époque de la fantastique Católica de Juan Antonio Pizzi. Une fois encore, le champion aura des arguments à faire valoir et a tout ce qu’il faut pour conserver son titre.
Attention tout de même au Sportivo Luqueño qui pourrait bien venir se mêler à la lutte. Car outre les solides arrivées du trio de Libertad cité ici, le Kure Luque rappatrie Guido Di Vanni, l’un des héros de la Sudamericana 2015 ainsi que le coach d’alors Eduardo Rivera. Tout ce qu’il faut pour raviver les espoirs les plus fous à Luque après un Apertura très moyen. Attention enfin à Sol de América, surprenant troisième du dernier tournoi qui va tenter de relance le Chilien Isaac Díaz venu prendre la place d’el Loco Abreu, et à Rubio Ñu, autre belle surprise de l’Apertura sous les ordres de Mario Jara. Autant d’adversaires capables d’apporter une dose de suspense supplémentaire au Clausura.
Premières journées : Guaraní cartonne, Cerro et Luqueño à la traine
Trois journées de disputées et l’Aborigen a déjà créé un premier écart grâce à un sans-faute absolu. Trois matchs, trois victoires, trois blanchissages, personne n’arrive pour l’instant à suivre la bande à Arce. D’autant que chez les favoris, si Libertad et Olimpia restent main dans la main, le Decano n’ayant marqué qu’un tout petit but en trois matchs, une hérésie pour une équipe de Jubero, côté Cerro et Luque, c’est la soupe à la grimace. Le Ciclón vire Morinigo après deux journées soldées par une défaite et un nul alors que le Kure Luque n’a pris qu’un tout petit point et se retrouve bon dernier.
Les buts
Résultats
Classement
