Après 11 journées de Clausura, aucun géant du championnat paraguayen n’occupe la première place du général. Place est donc laissée à un étonnant leader qui a depuis perdu son entraîneur…

Nous avions laissé le Clausura paraguayen aux mains des deux plus anciens Olimpia et Guaraní. Main dans la main, les deux géants avaient déjà creusé l’écart avec leurs rivaux traditionnels que sont Libertad et le Cerro Porteño, ils n’avaient cependant pas lâché les surprises qu’étaient General Díaz et le Sportivo Luqueño.

Trois semaines plus tard, les surprises ont pris leur revanche. Ils n’ont pas pour cela suivi un rythme effréné, ils ont surtout profité du fait que ni Decano, ni Aborigen ne soit capable d’avancer. Pour preuve, à mi-course, le leader se nomme General Díaz et n’a pris que six points sur quinze possible. Mais des points qui comptent comme les trois pris ce week-end face à Guaraní. Las Águilas se déplaçaient à Dos Bocas pour y défier un Aborigen au sein duquel Guillermo Beltrán était la seule arme en pointe et a profité des maladresses offensives des hommes de Daniel Garnero pour rentrer à la pause sans aucun dégât. Les hommes d’Aldo Bobadilla ont ainsi laissé Guaraní face à son impuissance, mettant toute leur intensité au milieu à bloquer toute tentative adverse et ne sont finalement que très peu venus menacer Alfredo Aguilar, la seule situation étant une frappe de David Villalba. Mais le piège allait se refermer. Au retour des vestiaires, le scénario était identique, Guaraní cherchait à percer la muraille, s’appuyant sur Reyes, Palau et de la Cruz, mais n’y parvenait pas. Ne restait alors plus qu’à frapper, General Díaz le faisait lorsque Óscar Giménez, entré en jeu à l’heure de jeu, voyait sa frappe détournée par le bras d’Enrique Meza. Blas Díaz transformait le penalty, Guaraní avait beau ensuite essayer de revenir, Escobar fermait la boutique et les Águilas prenaient donc les commandes du Clausura.

Car dans le même temps, Olimpia n’avance plus non plus. Après avoir perdu le Clásico Blanco y Negro face à Libertad, le Decano accueillait le Deportivo Capiatá et sa grande forme du moment, trois victoires en trois matchs. Si Olimpia a beaucoup tenté, d’Ortigoza à Walter González en passant par Roque Santa Cruz et William Mendieta, le Decano a multiplié les maladresses devant quand il ne butait pas sur un Bernardo Medina parfait. Capiatá qui avait ouvert le score sur l’une de ses premières situations tenait alors bon jusqu’au retour des vestiaires. Les visiteurs allaient subir une tornade blanche et noire et finir par céder, Monges commettant une faute de la main offrant un penalty que l’immortel Ortigoza transformait. On pensait le plus dur fait, mais Olimpia allait retomber dans ses travers. Maladroit, manquant de justesse et surtout laissant des espaces derrière, le Decano s’exposait, Capiatá se montrait de plus en plus jusqu’à la toute dernière minute et une frappe détournée de Quiñónez qui offrait la victoire aux visiteurs. Cette défaite était de trop pour Ever Hugo Almeida qui était alors viré de son banc. Et à la question de savoir comment Olimpia, actuel deuxième du tournoi allait pouvoir rebondir, la réponse trouvée est toute paraguayenne : en démarchant Aldo Bobadilla, coach du leader. Il sera le quatrième coach du Decano en 2017.

Reste une question, où sont donc passés les deux autres géants ? Si Libertad accuse un retard déjà important (7 points de retard sur le leader), le Cerro Porteño n’est pas encore si largué, il peut compter sur son match de retard pour recoller. Il faudra pour cela s’appuyer sur le large succès lors du choc face à Guaraní, grâce notamment à un triplé de Churín, et oublier les deux dernières sorties, une défaite face à Capiatá, un triste nul face à Sol de América. De quoi menacer Leonel Álvarez ? Pour l’instant non, mais un mauvais résultat face à General Díaz en fin de semaine pourrait tout changer.

Résultats

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Classement

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Nicolas Cougot
Nicolas Cougot
Créateur et rédacteur en chef de Lucarne Opposée.