83 ans d'attente, ne restent plus que 90 minutes pour les Wanderers

Leader du Clausura, écrasant vainqueur du Nacional lors d’un Clásico entré dans l’histoire, Peñarol se voyait déjà en grande finale. C’était sans compter sur les Wanderers. Au point que ceux-ci s’apprêtent à réécrire l’histoire.

1906, le championnat uruguayen est encore un championnat amateur mais vit déjà sous la domination du duo Nacional – Peñarol (alors appelé CURCC). Seulement, pour sa sixième édition, l’hégémonie des deux futurs géants se voit stoppée par un petit club : les Montevideo Wanderers. Ce succès marque alors le début d’une ère au cours de laquelle Nacional et CURCC vont souffrir, River Plate venant prêter main forte aux Bohemios pour venir s’inscrire au palmarès national. Les deux géants reprendront ensuite leur domination, les Wanderers retrouvant un certain anonymat avant de venir clore l’ère amateur d’un dernier titre. Nous sommes alors en 1931.

83 ans plus tard, les Wanderers après de multiples vicissitudes qui jalonnent la vie d’un club, sont à deux doigts de retrouver le soleil. Discret quatrième de l’Apertura, les Bohemios ont en effet passé le Clausura à s’accrocher à Peñarol dès le moment où ces derniers ont pris le pouvoir. S’accrocher et attendre le faux-pas. Il est venu au meilleur des moments (ou au pire si vous êtes Carbonero). 14e et avant-dernière journée : les hommes de Fossati accueillait un Liverpool bien loin de ses espoirs d’avant tournoi et qui se retrouve dans une lutte pour le maintien encore loin d’être gagnée. Match facile sur le papier pour les Carboneros. Sauf que Peñarol a craqué. Mené au score, le géant uruguayen parviendra à sauver le résultat nul sur le fil. L’occasion à saisir pour les Wanderers. Les Bohemios ne vont pas la manquer en s’imposant chez leur plus grand ennemi : le Defensor Sporting. Ou comment, en enchaînant six victoires, les Wanderers sont sur le point de réaliser l’un des coups de tonnerre de la saison en Amérique Latine. Ne reste plus aux hommes d’Alfredo Arias qu’à s’imposer face au modeste El Tanque Sisley pour décrocher le Clausura et retrouver la Libertadores.

Car en cas de succès, les Wanderers s’assureront également la première place au général sur la temporada, place directement qualificative pour la prochaine Libertadores. Cette première place leur donnera en plus un chance supplémentaire de retrouver un titre de champion puisqu’il leur « suffira » alors de s’imposer une fois face à Danubio pour être sacrés (rappelons qu’en Uruguay, les vainqueurs des deux tournois s’affrontent en demi-finale avant d’aller affronter ensuite l’équipe qui a cumulé le plus de point sur la temporada (Apertura + Clausura) lors de la grande finale). Vous l’avez compris, c’est donc 83 ans d’attente qui pourraient être comblés. Tout un pan de l’histoire uruguayenne.

L’autre énorme point chaud de la dernière journée concernera la lutte pour la survie. Si le Miramar  Misiones de Pandiani et le Cerro Largo sont déjà condamnés, la dernière place se jouera à distance entre Sud América, actuellement relégable) et le duo Cerro – Liverpool qui s’affrontera ce week-end. Un point sépare ces trois équipes.

Les résultats :

Sud América 3 – 1 Rentistas

Nacional 3 – 0 Miramar Misiones

Danubio 1 – 0 El Tanque Sisley

Cerro 3 – 1 Fénix

Liverpool 1 – 1 Peñarol

Defensor Sporting 1 – 2 Wanderers

River Plate 0 – 2 Racing

Cerro Largo 0 – 3 Juventud

Le classement :


L’ensemble des buts :

Nicolas Cougot
Nicolas Cougot
Créateur et rédacteur en chef de Lucarne Opposée.