Les festivités de la veille repoussées en raison de fortes pluies, la soirée du 28 mars s’est bel et bien tenue. Peñarol recevait River Plate et inaugurait son nouvel écrin, l’Estadio Campeón del Siglo.
25 mois de travaux, du 10 février 2013 à mars 2016 auront été nécessaires pour qu’enfin un rêve devienne réalité. La Fiesta del Siglo repoussée de 72h, dernier contretemps, l’heure de l’inauguration sur le terrain était venue pour le magnifique Estadio Campeón del Siglo qui allait enfin voir 22 joueurs lutter autour d’un ballon.
Photos : MIGUEL ROJO/AFP/Getty Images
Près de 40 000 carboneros s’étaient ainsi massés dans la nouvelle enceinte du Peñarol pour le premier match de la bande à Diego Forlán. Juan Pedro Damiani (Président du Club Atlético Peñarol), le Dr. Tabaré Vázquez (Président de la République d’Uruguay), Julio María Sanguinetti (Président Honoraire du Club), Rodolfo D'Onofrio (Présidente de River) et Daniel Martínez (Intendente de Montevideo) avait dévoilé une plaque commémorant la belle soirée à venir. Le président de Peñarol allait ensuite prendre la parole pour rappeler notamment le pari fou que fut la réalisation d’un tel projet qui aujourd’hui fait la fierté des supporters du club. Puis, avant la rencontre, l’histoire du club avait été passée en revue avec notamment le premier but symbolique inscrit par Fernando Morena, le meilleur buteur de l’histoire du club carbonero qui en a profité pour rejouer son but inscrit face à Cobreloa lors de la finale de Libertadores 1982 (lire L'histoire d'un nom (12) : Club de Deportes Cobreloa).
L’heure était donc venue de faire place au match. L’adversaire du soir n’était autre que le frère de La Plata, le tenant de la Libertadores, River Plate, retrouvailles entre deux géants 50 ans après l’incroyable finale de Santiago (lire Boca - Nacional, River - Peñarol : Les frères du Rio de la Plata), promesse d’une grande soirée.
Après un énorme recibimiento, le peuple Carbonero allait vibrer une première fois des pieds de sa star, Diego Forlán. Car finalement qui d’autre pouvait inscrire le premier but en match dans ce nouveau stade ? Une frappe de Murillo mal repoussée par Chiarini, entré à la place de Barovero blessé à la 10e minute) et Cachavacha surgissait pour faire trembler les filets jaunes du Campeón. La fête ne faisait que débuter.
Le puissant colombien doublait la mise juste avant la pause, idéalement servi par Forlán et si Nacho Fernández réduisait le score à quelques secondes de la mi-temps, le second acte allait rester en faveur des Carboneros. Luis Aguiar tuait le match d’entrée de second acte, si River produisait du jeu et offrait ainsi un match intense, Peñarol allait dérouler et clore son inauguration par un quatrième et dernier but, celui de la fête parfaite, œuvre de Cristian Palacios. Le 26 mai 1938, River Plate inaugurait son Monumental en s’imposant 3-1 face à Peñarol. Près de 80 ans plus tard, c’est au tour de Peñarol de s’imposer 4-1 (à un but près le score de 1966) et inaugurer ainsi de la meilleure des manières son nouvel écrin.
« Hoy es historia » disait le speaker à l’entrée des joueurs. Une histoire née une belle soirée de mars et qui ne demande désormais qu’à s’enrichir de nouveau chapitres à la mesure du nom choisi pour héberger le club élu plus grand club sud-américain du 20e siècle.
Feuille de match
Peñarol 4 – 1 River Plate
Estadio Campeón del Siglo.
Buts : Diego Forlán (19), Miguel Murillo (40), Luis Aguiar (49) et Christian Palacios (72) pour Peñarol, Ignacio Fernández (44) pour River Plate.
Arbitre :A. Cunha
Avertissement :Diego Forlán (19)
Formations :
Peñarol :G. Guruceaga (45' D. Frascarelli); M. Aguirregaray, C. Valdez (45' Diogo), G. Rodríguez (24' E. Mac Eachen (60' F. Buschiazzo)), M. Olivera; N. Nández, T. Costa (45' M. Novick), L. Aguiar (60' F. Valverde). M. Rodríguez (45' H. Novick); M. Murillo (M. Affonso), D. Forlán (45' C. Palacios). Entraîneur : J. Da Silva.
River Plate :M. Barovero (10' J. Chiarini); C. Mayada, L. Ponzio, E. Álvarez Balanta (85' L. Vega), M. Casco; D. Domingo, J. Arzura (45' L. González), I. Fernández (45' N. Bertolo); A. D'Alessandro (45' T. Viudez); R. Mora (45' S. Driussi), L. Alario (45' I. Alonso). Entraîneur : M. Gallardo.
