Peñarol obtient un nul qui à l'odeur de la défaite, Wanderers continue son chemin avec une nouvelle victoire contre Progreso, Nacional voit son match interrompu par des œufs qui tombent du ciel. Tout cela a peu d'importance, puisque Tabárez a prolongé, et que l'on peut donc danser sous la pluie.
Liverpool 0 – 1 Nacional (interrompu)
Le climat change très rapidement en bord de mer, et Montevideo a beau faire face au Rio de La Plata, c'est déjà un peu l'océan en vérité. Un entre deux. Entre le soleil de la première mi-temps et l'orage du début de la seconde, il s'est écoulé à peine une heure. Et pour un orage, ce fût un sacré orage, avec des rafales de vent et des glaçons tombant du ciel, un truc qui rend inutile toute tentative d'utilisation de parapluie, ce dernier serait soit envoyé au loin, soit déchiré de part en part, démembré. Dans la tribune principale, la majorité des personnes ont préféré quitté le stade à la mi-temps quand la douche s'est abattu. Les gens normaux, ceux qui étaient venus voir du football dans ce magnifique stade qu'est le Belvedere, sont partis. Dans la tribune des supporters, que ce soit côté Liverpool ou côté Nacional, les fous ont continué à danser sous la pluie. Le ciel peut bien s'effondrer.
Nacional gagne pour le moment ce match 1 à 0, avec une demi-heure restant à jouer. Le match a été équilibré jusqu'à présent, même si une frappe de mule d'Espino permet au Bolso d'être devant. Côté Liverpool, Ramírez commence à être bon en attaque. Longtemps, l'attaquant espoir uruguayen n'a pas assez pesé dans le jeu de son équipe, et n'était sauvé que par son statut de futur espoir. Il s'est affiné techniquement, et commence à jouer pour ses collègues. Côté Nacional, l'équipe était à moitié au repos avant de jouer le huitième retour de Sudamericana. On a revu cela dit Sebastian Rodríguez en forme, et un Rolín précis dans ses gestes défensifs.
Peñarol 1 – 1 Montevideo City
Quel gâchis... Les Carboneros avaient tout bien fait ces derniers mois, enchaînant les performances de qualité, retrouvant un onze stable et efficace. Et puis dimanche, face à la filiale de la société d'un riche homme du golfe persique, comme lors de l'Apertura ou de l'Intermedio, Peñarol a chuté. Que dire ? Que Peñarol arrive à la mi-temps en gagnant 1 à 0 difficilement, grâce à une tête de Fernández, toujours aussi en forme. Ce qui a moins été en forme est le milieu, avec un Cebolla qui a fini exclu, même si le deuxième jaune est très sévère. Il a aussi, avant, fait de très nombreux mauvais choix. Idem pour Perreira. Lorres et Canobbio sont aussi en pertes de vitesse, surtout Canobbio qui n'est plus que l'ombre de lui-même depuis quelques mois. Il va lui falloir une pause, une remise en question. Et à la fin, justement sur un centre sur lequel le centreur et l'attaquant sont laissés libres, Torque égalise. Rien de dramatique, mais quel dommage de perdre des points sur ce type de match.
Wanderers 3 – 2 Progreso
Ces deux équipes ont donc été les plus agréables à voir de ce Clausura. Plein de bons joueurs, et deux entraîneurs excitants, cela ne pouvait donner qu'un bon match. Les hommes d'Espinel ont confirmé leur très bon Clausura et pointent de plus en plus près de la zone de Libertadores. Dimanche, tout a commencé par un magnifique coup-franc de Castro, pleine lucarne opposée. Le magnifique Lemmo (vraiment un super joueur) égalise de la tête dans la foulée, après que Progreso ait loupé un penalty, ou plutôt que ce dernier soit bien arrêté par Arruabarena. Progreso va même prendre l'avantage par ce même Lemmo. Il reprend bien une frappe mal géré par le gardien. Mais c'est bien le Bohemio qui va s'imposer avec un but du jeune Gularte, sur une erreur de Fuentes, et un but agonique de Riolfo à la 95ème.
Au-delà des buts, le match a été extrêmement plaisant avec des joueurs latéraux très agréable à voir, côté Progreso Labandeira et Lemmo, côté Wanderers Albarracin. Si seulement les cycles pouvaient être plus long, que les entraîneurs pouvaient avoir la possibilité de continuer avec leur groupe un peu plus longtemps, ces équipes pourraient viser plus haut. Mais quelques semaines encore, et le mercato emportera les constructions de cette année plus simplement que les maisons de cartes. Il ne reste plus qu'à profiter de voir encore Damian Macaluso.
La prolongation de Tabárez
Que dire de plus sur Tabárez ? Je sens déjà le poids de la nostalgie du jour où il ne sera plus là. Il a été prolongé, avec toujours quelques détails intéressants révélés par Referí. Il garde la main sur le processus de jeunes, et a négocié une mission de consultation auprès des régions de l'intérieur pour y développer la compétition footballistique et l'éducation du footballeur. Il a déjà donné sa liste des joueurs « réservés » pour les matchs contre la Corée et le Japon. Le petit Marcelo Saracchi est appelé pour la première fois, mais il connaît bien la maison puisqu'il a déjà joué une soixantaine de matchs avec l'Uruguay depuis les U15... Il n'a que 20 ans, c'est déjà un pur produit du processus de sélections. Il ne sera pas dépaysé. Vivement la Copa América, vivement la suite, et merci.
Les buts
Résultats

Classement



