Une semaine après Peñarol, c'est au tour du Nacional de Bergessio et de Webó de se fracasser contre un mur au Centenario. Boston a mal joué le match, mais bien joué le coup, et repart avec les trois points. Peñarol qui a gagné contre Fénix reprend donc de l'avance au Clausura avant le Clásico de samedi.
Boston River 1 – 0 Nacional
Boston River n'avait gagné qu'un seul match depuis le début de ce Clausura. Face au Bolso, l'équipe alignait un milieu à cinq devant une défense à quatre, jouant bas sur le terrain, la peur au ventre. Nacional, quant à lui, restait sur plusieurs victoires ayant permis à l'équipe de se remettre le pied à l'étrier au classement annuel et même au Clausura, seulement à un point de Peñarol au début de la journée. Le titre annuel était donc à portée de main si Nacional gagnait le clásico du week-end prochain. Sauf qu'il fallait pour cela gagner ce match contre Boston River. L'équipe, conduite par un Bergessio remuant, met tout en place pour le faire. Le début de match est bon, de nombreuses occasions loupées de peu, l'attaquant argentin est en forme. Mais petit à petit, le rythme tombe. Pas grave, en début de seconde période, le milieu monte d'un cran pour apporter le danger. Le Colorado Romero effectue deux frappes, dont une arrêtée de justesse par Falcón, déjà. Mais le temps passe et rien ne rentre. Alors Medina fait entrer des attaquants en plus, fait monter la défense d'un cran. Viudez et Webó entre en jeu (Webó pour la première fois avec le maillot du Nacional depuis... 2002). En cinq minutes de temps, Nacional va jouer au flipper dans la défense de Boston, avec une tête de Romero arrêtée miraculeusement par Falcón, un but hors-jeu de Webó, mais aussi une foultitude d'autres occasions. Jusqu'à la 89ème, ou sur un corner ou tout le monde est monté, Boston River sort proprement le ballon du pied de Mastriani, qui passe amoureusement dans l'espace à Ergas qui court comme un dératé pour tromper Conde d'un petit ballon piqué. Scandale ? Oui, plutôt oui. Victoire de Boston River 1 à 0. Mais que faut-il faire dans ces cas-là ? Nacional aurait-il pu, malgré son statut de grand club, rester à 0 à 0 sans rien faire, sachant qu'un point vaut mieux que trois que bon, ben ils n'ont pas eu ? Difficile à dire. Mais pour les grands clubs, l'absence absolu d'espace face à ce type d'équipe recroquevillée comme une moule est vraiment problématique.
Côté Boston, ok, bien joué. Gros match de Mastriani, seul en attaque face à quatre défenseurs, il a su garder le ballon quand il l'avait et beaucoup courir. Ergas, entré en fin de match, a su profiter lui des espaces en courant beaucoup sur son côté gauche. Falcón, le gardien, a été bon. Sinon, au milieu, Scotti a beaucoup souffert, la défense aussi. Le propre des miracles est qu'ils ne reviennent que rarement, l'équipe est dernière au classement annuel. Côté Nacional, Bergessio a été partout mais n'a pas marqué, derrière lui des joueurs comme Barcia, Oliva, Zunino se sont trop enfermés dans la nasse. Rafa Garcia a donné un coup de poing à Fratta qui aurait pu se solder par un penalty, mettant comme d'habitude son équipe en danger... Conde n'a touché le ballon qu'une fois, dans son but. Drôle de match.
Peñarol 2 – 0 Fénix
Peñarol a beaucoup plus souffert que contre Rampla la semaine dernière, mais a pris les trois points, notamment grâce à un but dès le début du match du jeune Darwin Nuñez. Le but dès la 7ème, ça aide bien à voir venir. Le jeune Nuñez montre encore des qualités techniques superbes, un sens du jeu, ici en deuxième attaquant, qui fait vraiment plaisir à voir. Il a ouvert le score aux six mètres, sur un bon centre d'Estoyanoff suite à un corner. Fénix a des occasions d'égaliser, joue bien avec notamment Cantera au milieu ou le petit frère Acuña, et Fénix égalise même sur un but d'Alex Silva qui est refusé pour hors-jeu alors que le ralenti montre que le joueur est couvert… Carrasco va passer le restant de la mi-temps à dire à l'arbitre « la vidéo prouve qu'il n'y a pas hors-jeu hein, hein, on l'a vu hein », jusqu'à ce que, à la mi-temps, l'arbitre décide de l'exclure. Normal, pour JR. Au retour des vestiaires, le jeu sera toujours aussi équilibré avec des aller-retours de chaque côté. Cebolla touche le poteau sur une frappe du droit, Acuña pour Fénix touche également la base du poteau sur une tête, avant que Giovanni Gonzalez ne tue le match à la 70ème pour Peñarol. Sur un ballon bien travaillé au milieu, Cebolla effectue une magnifique passe lobée au-dessus de la défense pour l'ancien de River Plate qui trompe Dario Denis d'une magnifique frappe lobée. Score final 2 à 0, Peñarol se rassure.
Côté Fénix, bon match malgré tout de Ferro, de Cantera au milieu. La défense a beaucoup souffert. Acuña côté gauche et Alex Silva en pointe ont bien joué, sans convertir. Leo Fernandez, côté droit, est en méforme depuis quelques matchs. Côté Peñarol, bon match du milieu, Pereira et Cebolla, qui, quand ils sont ensemble, titulaires, sont imbattables. Dawson a aussi encore fait les deux-trois arrêts qu'il faut.
Pour le reste
Defensor est tombé au Belvedere contre un bon Liverpool. Les violets ont joué à dix pendant une heure, sur un rouge sévère. Reyes s'est rompu le tendon d’Achille et devrait être absent quelques matchs. À noter la présence d'émissaires français dans le stade, sans doute pour l'attaquant Ramírez côté Liverpool. À moins que ce ne soit pour Cougo côté Defensor. Atenas s'est presque condamné en se faisant remonté par Rampla 2 à 2 après avoir gagné 2 à 0. Racing, lui s'est presque sauvé en gagnant contre Danubio.
La première division aura au moins 3 nouveaux clubs de l'intérieur la saison à venir puisque Cerro Largo, Plaza Colonia et Juventud de Las Piedras se sont assurés la montée ce week-end. Reste à savoir si Atenas par miracle se maintenait, on pourrait avoir quatre clubs de l'intérieur.
Clásico donc, à venir, samedi à 20h heure française. Cela va rythmer la semaine, même si, au vu de la défaite de Nacional ce week-end, on est désormais presque assuré d'avoir à minima un autre clásico début novembre, clásico de final celui-là.
Les buts
Résultats
Classement
