Week-end totalement Carbonero puisque Peñarol est sacré champion du Clausura suite à sa victoire à l’arrachée contre Progreso alors que Nacional laisse filer le classement annuel en concédant le nul face à Atenas. Le club carolino descend, et sera accompagné du perdant de la « finale » Torque – Fénix.
Peñarol 1-0 Progreso
Ce match avait tout un tas d’enjeu, mais le premier, le plus important pour Peñarol, était de sacraliser sa maison, d’obtenir enfin un titre au Campeón del Siglo. Il y a deux ans, Plaza Colonia avait ôté ce plaisir à Peñarol, et l’année dernière les titres avaient été obtenus au Centenario. En Amérique du Sud, une fois est un cas, deux fois est une règle, trois fois une malédiction, il ne fallait donc pas se louper pour ne pas donner le flanc à cela. Le combat fût dur, car Progreso jouait aussi une place en Sudamericana et a longtemps fièrement défendu le point du nul. Peñarol a tout essayé pendant 90 minutes, par Estoyanoff, Nuñez, Viatri… mais rien ne voulait entrer. Après l’heure de jeu, Memo Lopez a donc fait des changements en sortant un Gargano de retour de blessure (et ça s’est senti) et en faisant entrer des joueurs de l’acabit de Maxi Rodríguez ou Marcel Novick. Du crack international. Dès son entrée en jeu, l’argentin touchait le poteau sur un ballon mal renvoyé par un Fuentes impérial jusque-là. À la 93e, au bout du suspense et sur un ballon bien négocié par Novick puis Estoyanoff, Rodríguez libérait le Campeón del Siglo en marquant le but du titre. Victoire 1 à 0, champion du Clausura, et reprise de la tête du championnat, même si l’on pensait alors que ce n’était que pour une journée car Nacional jouait dimanche Atenas.
Côté Progreso, l’équipe a bien défendu et très mal joué les contres, à l’image de Colman mais surtout du pauvre Millacet qui a tout loupé. L’homme du match a été Fuentes qui a arrêté plusieurs ballons in extremis, notamment deux frappes de Nuñez, avant de céder. Ils ne joueront pas de coupe internationale mais ont fait une bonne saison pour des promus. Il faudra revoir Lemmo, joueur très propres techniquement. Côté Peñarol, le titre est le plus important, soulever la coupe dans son stade. La défense n’a pas trop eu à faire, et Busquets et Hernández ne sont peut-être pas suffisamment montés apporter le surnombre d’ailleurs. Bon match de Nuñez, même s’il pèche dans la finition, et de Pereira au milieu qui a joué pour deux au vu du niveau de forme de Gargano. Estoyanoff a été grand, comme il sait l’être parfois, en offrant un cadeau à Rodríguez pour le but de la victoire. Belle entrée en jeu de l’argentin (un champion ne meurt jamais) mais aussi du vieux Novick, que l’on voit de moins en moins mais qui reste une âme dans cette équipe.
Joueur du match : Esteban Fuentes, pour ses 130 arrêts avant de concéder un but.
Atenas de San Carlos 2 – 2 Nacional
Medina avait fait un choix le week-end dernier. Sachant que Nacional jouera de toute façon les finales suite à son titre de l’Apertura, l’équipe allait tout miser sur le quart retour de Sudamericana. D’autant plus qu’en face, Atenas n’est pas vraiment un ogre. Relégable, ils avaient besoin impérativement d’une victoire pour ne pas être relégué à une journée de la fin du championnat. Côté Bolso, l’équipe était donc expérimentale avec Pierre Webó en pointe, Angeleri et Erramuspe derrière, Mejia dans les cages. Et bien ce ne fût pas un succès. La première mi-temps a été loupé dans les grandes largeurs par Nacional, qui perdait 2 à 0 en retournant aux vestiaires. La défense a fait peur, vraiment, et le pauvre vieux Webó n’y était mais alors absolument plus du tout. Perdu comme un Papi dans une école maternelle. Au milieu, quelques joueurs se démenaient pour pas grand-chose comme Aguiar ou Romero, pas mauvais, mais trop seuls. Atenas jouait bien la carte de la fragilité de la défense comme le montre le deuxième but, belle combinaison se terminant par un but de Rodríguez. Au retour des vestiaires, Medina changeait l’équipe en faisant entrer Bergessio et Chory Castro. Trop tard, malgré deux buts de Seba Fernández de la tête puis de Erramuspe en toute fin de match, Nacional n’arrivait pas à empocher les trois points et passait donc derrière Peñarol au classement annuel.
Côté Atenas, l’équipe était vraiment limitée mais a bien lutté à l’image d’un Mosquera courant partout tout le temps ou de Keosseian au milieu tentant vainement de boucher tous les trous de la défense. Malheureusement, comme il y a quatre ans, cela n’a pas suffi, et l’équipe retourne en deuxième division. Côté Nacional, l’équipe avait été trop bouleversée avec trop de joueurs pas suffisamment dans le rythme d’un match professionnel comme Webó ou Angeleri. Pas très beau, de la part d’un club comme le Nacional, ils le payeront sans doute plus tard, en ayant à gagner absolument le premier Clásico contre Peñarol.
Pour le reste
Trois matchs très important ce week-end avec une finale pour la descente Fénix – Torque ou Torque aura un petit avantage puisqu’un nul suffira à les maintenir. On sera quand même de tout cœur avec l’équipe du Capurro et de JR. Peñarol se rendra au Franzini et Nacional recevra Danubio pour définir au final le classement annuel. Peñarol part avec un léger avantage, mais rien n’est joué. On devrait avoir un à trois Clásicos durant les dimanches de novembre.
Les buts
Résultats

Classement



