Peñarol a encore fait de la peine ce week-end, et la fin de saison s’annonce très longue pour un Mémo López sans solution devant l’équation insolvable qui lui a été imposé. Nacional et Plaza se détachent avant trois semaines ou l’on va jouer tous les trois jours pour essayer de finir le championnat en 2019. C’est le printemps en Uruguay, et la balle continue de rouler.
Il y a toujours débat en Uruguay quand un « petit » bat un « grand ». Ça arrive évidemment assez souvent, et à chaque fois les médias traditionnels ont tendance à mettre en avant la défaite du « grand » plutôt que la victoire du « petit ». Et évidemment, dans la victoire un à zéro de Liverpool sur Peñarol, il y a beaucoup à dire sur l’équipe de Pezzolano, sa qualité, sa jeunesse, son organisation... Beaucoup de chose que l’on a déjà dit par ici, et qui justifie la grande saison qu’est en train de vivre Liverpool, avec déjà une victoire du tournoi Intermedio, et surtout un très bon classement à l’annuel. Sauf que, force est de constater, qu’au Belvedere, samedi après-midi, on n’a vu qu’une chose : la défaillance absolue d’une équipe, sa lente descente dans un abîme de non-jeu. Peñarol. À tous les niveaux, sauf peut-être dans les cages, Peñarol s’est sabordé en quelques mois de temps. L’attaque a été vendue, et la seule recrue pour compenser a été un espagnol un peu bizarre, n’ayant au demeurant pas fait d’interview à ma connaissance en Uruguay pour se présenter, pas intrinsèquement mauvais, mais pas très bon non plus. Il y a bien eu une deuxième recrue, en la personne de la néo-célébrité Misael Riascos, mais ce dernier est arrivé, selon son entraîneur, hors de forme, et son contrat a été interrompu après deux matchs et une demi-heure de jeu… En défense, Lema et Hernández ont laissé un vide derrière eux. Au milieu, les piliers sont encore là, mais que ce soit Pereira, Cebolla ou Gargano, tous sont aussi en grandes difficultés physiques. Alors contre Liverpool, il n’y avait plus rien. Que des ballons balancés devant, vers un Xisco qui doit bien se demander si ce club a autant de Libertadores que ce qu’on a bien voulu lui dire à la signature de son contrat, avec juste derrière lui un Cebolla Rodríguez en dix puissamment pathétique. Pas de jeu latéral, pas de construction. Une défense vaseuse. Un sable si peu mouvant. Mais comme le disait Borges, le sable n’a ni début, ni fin, et Liverpool a souffert à être décisif et percutant face à cette équipe amorphe. Guastavino, toujours aussi bon techniquement, a touché la barre. Romero a manqué de précision, et il faudra attendre la toute fin du match pour que, sur un coup-franc d’Ocampo, la tête d’un Franco Romero étonnamment seul trompe Dawson aux six mètres. Victoire de Liverpool un à zéro, mais le score est parfois une statistique comme les autres, traîtresse, et force est de constater que Peñarol était à des années lumières de pouvoir gagner ce match. C’est quand même inquiétant.
Nacional a de son côté gagné deux à zéro contre Boston River, dans un match ou à aucun moment l’équipe de Gutiérrez n’a semblé menacée. Abreu côté Boston, a été très peu sollicité, peu aidé en cela par son immobilité. Le milieu bolso a dominé le match de la tête et des épaules, avec un joueur sur le retour particulièrement bon dans l'axe : Felipe Carballo. Le jeune de retour dans son club formateur a pris les clefs du jeu, devant un Rafa García qui lui apporte de la sécurité. C'est lui qui a ouvert le score, avant que Zunino sur un contre double la mise. Nacional reste sur quatre victoires en quatre matchs, tout comme Plaza Colonia, qui a battu Cerro sur un penalty converti par Cecilio Watermann.
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