Deux nouvelles journées cette semaine en Uruguay avec Wanderers et Nacional qui se détachent, poursuivis par Rentistas qui a un match de retard suite à un violent orage mercredi ayant arrêté le duel contre River après vingt minutes de jeu. Peñarol se rassure un peu, puis chute à nouveau, et le beau Diego a déjà pris la porte, à sept points du leader. Il ne reste déjà que six journées dans cet Apertura, et à ce rythme, on devrait finir la saison 2022 en 2021. Résumé complet.
Mercredi, Léo Ramos reprenait la direction d’un Danubio à la dérive et affrontait un Fénix ayant gardé de nombreux leaders de côté sur le banc dans la perspective du match de samedi contre Nacional. Grand mal leur en a pris, car Danubio s’est réveillé tout doucement avec notamment un très bon Rodrigo Loly Piñeiro mais aussi le bon retour de José Luis Rodríguez au poste de latéral. Danubio s’impose deux à zéro, et poursuivra sa semaine par une bonne victoire contre Cerro deux buts à un quelques jours plus tard. Fénix pourra regretter de ne pas avoir lancé dès le départ des Canobbio ou le vieux Maureen Franco pour les préserver pour jouer Nacional, match qui se soldera aussi par une défaite dans les derniers instants deux buts à un.
Le deuxième match de la journée mercredi fût un Boston River – Plaza Colonia qui ne restera pas dans les livres d’histoire, se soldant par un zéro à zéro peu flatteur pour les deux équipes, avec très peu d’occasions à se mettre sous la dent. C’est dommage pour Colonia, qui marque le pas, mais ça l’est encore plus pour le Boston River d’Abreu qui est en grand danger pour la descente. Abreu était titulaire mercredi, mais a eu peu de poids en attaque, que ce soit avec Bentancourt ou avec Rigoleto, Bentancourt se blessant en première mi-temps. Le deuxième match de la semaine de Boston s’annonçait dure du côté de Progreso, et pourtant, miracle du football, l’équipe d’Abreu (à nouveau titulaire, cent-quatre-vingts minutes en trois quatre jours à 43 ans) s’est imposé deux buts à un après avoir été mené sur un magnifique but de Riquero. C’est tout d’abord Martinuccio qui égalise sur le dernier ballon de la première mi-temps, avant que Facundo Rodríguez ne donne l’avantage à Boston en toute fin de match. Abreu, depuis le terrain, assiste à tout cela en spectateur privilégié, lui qui a vraiment trop peu d’impact dans le jeu pour que sa situation puisse perdurer. Progreso, avec deux défaites en deux matchs, fait partie des perdants de la semaine.
Ce n’est pas le cas de Rentistas qui perd une place au classement mais à cause d’un match contre River Plate arrêté après vingt minutes de jeu. Suite à un violent orage, le terrain des bichos colorados ressemblaient à une piscine. En cas de victoire mi-septembre lors des soixante-dix minutes restantes du match, Rentistas retrouvera sa place de leader à égalité avec Wanderers, grâce à la belle victoire trois buts à un obtenu contre Torque ce week-end. Les rouges ont encore fait parler le collectif avec un très beau match, et malgré un très beau but de Del Prete, le jeune Cristian Olivera a redonné l’avantage à son équipe avant que Maxi Lemos ne tue la partie en toute fin de match. Gros début de saison de Rentistas, mais c’est assez peu une surprise au vu de l’effectif construit au fil des mois et des révélations comme Olivera.
Le Defensor est passé tout près de voir son entraîneur changer, après un match nul lénifiant un partout contre Cerro, alors que l’Albiceleste jouait à dix contre onze et que l’équipe de Cerro est bien dernière depuis le début du championnat. L’Argentin Orfila était très fort logiquement à la limite de prendre la porte, mais l’enchaînement des matchs l’a sans doute aidé avec une victoire miraculeuse ce week-end contre Liverpool, grâce à deux buts dans la dernière demi-heure. C’est donc Liverpool qui traverse des turbulences, autre équipe n’ayant pas encaissé de points cette semaine.
Reste Peñarol et Nacional. En l’absence de Bergessio contre Progreso, et avec un peu de chances dans les deux matchs, Nacional a pris six points, les deux fois sur le score de deux buts à un. Samedi, contre Fénix, Carrasco s’est évidemment fait exclure et Bergessio a permis à son club de l’emporter à la 94e car l’AUF n’avait pas encore communiqué avant le match la durée de sa suspension suite au coup de coude du week-end dernier contre Colonia. Décidément, tout va trop vite. Tout va trop vite pour l’AUF mais aussi pour le Peñarol de Diego Forlán, qui s’était rassuré en milieu de semaine avec une belle victoire contre Cerro Largo, avant de souffrir, de beaucoup souffrir, contre Wanderers ce dimanche. Les Bohemios sont en ce moment tout ce que Peñarol n’est pas, une équipe bien organisée autour d’un milieu de terrain joueur. Le jeune Facundo Torres n’y peut rien, et Diego Forlán prend déjà la porte après neuf journées de souffrance, durant lesquelles il n’a jamais réussi à imposer un jeu à l’équipe, manquant terriblement d’une pointe en attaque et d’idées au milieu. Il est remplacé par Mario Saralegui, ex-joueur des années quatre-vingts, qui dispose de quelques mois pour redresser l’équipe et de deux journées plutôt faciles devant lui, Liverpool et River Plate.
Résultats
Classement
