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Un communiqué sous forme de bombe. Le club de San Cristobal au Venezuela, le Deportivo Táchira (voir Venezuela : Présentation et début du Clausura) lance une attaque frontale envers ses propres supporters, l’Avalancha Sur et sa faction El Parche de las Lauchas. La guerre ne fait que commencer…

San Cristóbal, 06 de enero de 2015

COMUNICADO

El Deportivo Táchira F.C. ajustado a su derecho de admisión, hace del conocimiento público la medida de inhabilitar hasta nuevo aviso la Tribuna Popular Sur y la prohibición del ingreso de banderas, pancartas, trapos e instrumentos musicales dentro del Estadio Polideportivo de Pueblo Nuevo, para los encuentros que deba realizar en condición de local durante el semestre competitivo que recién comienza.

Por tal razón, comunica a los Abonados Aurinegros de dicho sector que podrán ingresar a la Tribuna Popular Central, accediendo única y exclusivamente por las puertas de la Tribuna Popular Norte, presentando como es costumbre su carnet respectivo; esperando contar con su consideración.

El conjunto atigrado siempre enarbolando la bandera de la No Violencia dentro del fútbol nacional, asume esta medida tras los hechos ocurridos en el último compromiso efectuado en el Templo Sagrado, el pasado domingo 30 de noviembre entre el Deportivo Táchira F.C. y Deportivo La Guaira.

Desde el Deportivo Táchira F.C. se convoca a la fanaticada aurinegra a disfrutar con cordura y en paz la pasión de todos los tachirenses, tanto en el Torneo Clausura 2015 como en la Copa Bridgestone Libertadores 2015, campeonatos que el club afrontará una vez más con la ilusión de seguir colmando de gloria a la tierra cordial de Venezuela.

 Junta Directiva

Deportivo Táchira F.C

C'est donc ce communiqué du 6 Janvier 2015 qui a mis le feu au poudre en annonçant « la fermeture durant toute la saison de la Tribune Sud, Tribune où loge la Barra-Brava du Deportivo Táchira, l'Avalancha Sur », l’interdiction de « tout drapeau, banderoles et instruments de musique dans l’enceinte du Pueblo Nuevo », stade du club de San Cristobal. Une décision radicale qui mérite bien évidemment quelques éclaircissements.

Cette décision était finalement plus que prévisible suite aux différents incidents qui ont eu lieu ces dernières années. Il est vrai que les relations entre le Deportivo Táchira et l'Avalancha Sur, l'une des barras les plus puissantes et spectaculaires du pays, une des barras qui rappellent que le Venezuela est aussi un pays de football malgré une forte préférence pour le base-ball, n'ont cessé de se dégrader ces derniers temps. Le début de ce très long bras de fer date de l'année 2012, quand les fans de Táchira ont fait arrêter une rencontre de championnat car leurs joueurs portaient un maillot trop proche, selon eux, de celui de leur plus grand rival, le Caracas FC. Ce maillot était rose en solidarité avec la lutte contre le cancer du sein… Dans une interview accordée à LO lors de la présentation du clásico entre le Deportivo Táchira et le Caracas FC (voir A la découverte du clásico vénézuélien), l'Avalancha Sur avait justifié ce choix en déclarant « Le Caracas est connu pour la couleur rouge de son maillot. Mais depuis peu de temps, son deuxième maillot a dérivé sur le rose. Après les incidents de ce match ne s’expliquent pas seulement par cette histoire. Cela va plus loin que la rivalité contre le Caracas FC et sa couleur de maillot. Le Deportivo Táchira a choisi de jouer avec un maillot rose soutenant ainsi le cancer du sein laissant place au maillot traditionnel Aurinegra, couleurs qui lui donnent son histoire, sa tradition. Les couleurs pour lesquelles les membres de l’Avalancha Sur sont prêts à laisser leur vie. De porter le rose pour cette cause ne nous dérangeait pas à la base. Mais après avoir fait les photos devant la presse, ils ont gardé ce maillot pour jouer. Là cela a posé de gros problèmes. L’Avalancha Sur a ensuite envahi le terrain pacifiquement demandant aux joueurs de revêtir nos couleurs traditionnelles pour disputer le match. Le comité directeur du club n’a pas accepté et cela s’est conclu avec la suspension de la rencontre et la perte de trois points. »

Depuis, les relations entre dirigeants et supporters ne se sont pas arrangées. Pire, les résultats sportifs (aucun titre depuis 2011) ne sont pas à la hauteur de ce que peut espérer un club du standing du Deportivo Táchira. Le point de non-retour est atteint le 30 novembre dernier suite à la défaite des Aurinegros sur leur terrain face à La Guaira (0-1). Son Deportivo Táchira écarté définitivement de la lutte pour le titre, l'Avalancha Sur perd patience et des incidents éclatent en tribunes et sur le terrain. Résultat, sept policiers et deux joueurs blessés, le dernier clasico entre le Deportivo Táchira et le Caracas FC délocalisé à Barinas à huis clos. Le club réagit alors aujourd’hui avec ce communiqué… C'est dans ce contexte très tendu, que les Aurinegros joueront déjà très gros en fin de mois lors du tour préliminaire de la Copa Libertadores face aux paraguayens du Cerro Porteño pour rejoindre le Zamora FC et Mineros de Guayana. Les hommes de l'ancien sélectionneur de la Vinotinto, Cesar Farias, ont aussi une carte à jouer lors de Clausura, pour cela il faudra sûrement faire abstraction de tout ce qui risque de se dérouler hors du rectangle vert…

L’exemple Independiente

Si cela peut paraître minime d'un point de vue européen, la France commence par exemple à « s’habituer » aux décisions de plus en plus répressives envers les supporters, en Amérique du Sud ce genre de décisions prend des dimensions plus importantes. Le meilleur exemple est celui d’Independiente dont les faits qui ont suivi la décision d’affrontement entre direction et barras peut donner un autre éclairage aux évènements actuels de Táchira.

Retour deux ans en arrière. Dès son investiture en début de saison, Javier Cantero président d'Independiente, déclare la guerre à sa propre «barra brava». En plein chaos sportif, le club luttait pour le maintien, son président a ainsi voulu également s’attaquer à un autre chantier de poids. A sa prise de fonction, Cantero, qui vient de s’apercevoir que le club présente une dette de 70 M$, décide tout bonnement de ne plus donner un seul peso à la barra et supprime beaucoup d’emplois fictifs dont celui du leader Pablo Alvarez, surnommé « Bebote », qui touchait la coquette somme de 40.000 dollars par mois de la part du club il y a encore quelques mois. En représailles, le siège du club est saccagé, quelques ordis sont détruits et certains dirigeants menacés de morts. C’est le début de l’escalade. Cantero fait appel à une nouvelle responsable de la sécurité, Florencia Arietto qui ne cèdera pas devant le chantage de « Bebote » et de ses hommes et arrivera même à avoir les soutiens de la majorité des supporteurs du club lors de la rébellion envers des membres de la barra brava qui menaçaient d’envahir le terrain après l’ouverture du score de Quilmes en championnat en leur lançant des «Hijos de puta» (pas besoin de traduction même si vous n’êtes pas bilingues) ou encore «supporter n’est pas un métier, c’est une passion». Ce chaos commençait à faire tâche surtout que sportivement, Independiente coulait. Arietto allait un peu vite, même trop vite pour son président N’étant plus sur la même longueur d’onde qu’un président qui rétropédale, Arietto allait quitter son poste… Pourquoi un tel revirement ? Cantero a déclaré après cela « L’idée est de sauvegarder ce que l’on a obtenu, qui est déjà révolutionnaire pour Independiente et plus généralement pour le football argentin. On ne paye pas de délinquants, on ne leur offre pas non plus de billets. Florencia voulait aller plus loin encore, et c’est là qu’on n’était plus d’accord. Je suis aussi contre la violence dans les stades, mais je ne veux pas voir Independiente jouer dans une église». Difficile de combiner répression et ferveur. Quand on veut un stade avec une ambiance exceptionnelle, il faut des groupes des supporteurs, la question est souvent revenue même en France ces derniers temps… Le combat de Cantero était loin d’être gagné, on peut même affirmer aujourd’hui qu’il est perdu. Même si le gouvernement argentin et l’AFA ont pris des décisions importantes contre la violence et le fonctionnement de ces groupes en interdisant tout déplacement de supporteurs visiteurs, ces méthodes, pas totalement inconnues chez nous en Europe, n’ont jamais été une bonne solution, les faits le démontrant… Une relégation en deuxième division, des pressions constantes de la barra brava, deux chiens pendus au centre d'entraînement d'Independiente en guise d'intimidation et une assemblée générale de socios qui se termine avec un président qui prendra une tonne d'insultes et tout ce qui passera dans les mains des barras, auront la peau de Cantero. Il démissionnera quelques jours plus tard et aujourd'hui, la barra brava d'Independiente a repris normalement ses toutes ses activités… 

 

Scénario identique à Táchira ?

Si au Venezuela, comme dans toute l’Amérique Latine d’ailleurs, les supporters ont organisé leurs groupes en suivant le modèle des barras bravas argentines, on peut y constater beaucoup moins de dérives. Les barras vénézuéliennes sont plus beaucoup plus centrées sur leur activité de supporters dans un modèle « ultra » à l'européenne avec une certaine autonomie vis à vis des clubs et l'autofinancement de toutes activités (déplacement, tifo etc.). Ces groupes, tous apparus dans le courant des années 90-2000 ont grandi en même temps que l’intérêt pour le football dans le pays et jusqu’à aujourd’hui, seuls quelques incidents sont à déplorer. Bien sûr, les faits de violence, les rivalités et échanges verbaux existent entre groupes des différentes équipes, mais appartiennent au folklore d’un stade de foot. La question est donc de savoir si les débordements d’Independiente peuvent trouver un écho du côté de Táchira. C’est ce que nous sommes allés demander à Armando, leader de la faction la plus radicale, El Parche de las Lauchas de l'Avalancha Sur.

"Tôt ou tard ils vont récolter les fruits de ce qu’ils ont semé de la part de ceux qui ont toujours été là et ont toujours soutenus cette équipe"

Bonjour Armando. Pour commencer, peux-tu nous présenter la Avalancha Sur et la faction El Parche de las Lauchas ?

Armando (El Parche de las Lauchas) : Bonjour. La Avalancha Sur s'est formée en tant que telle en 2007 après les travaux de notre stade, El Pueblo Nuevo, pour la Copa America 2006. Avant cela, la barra brava se nommait el Comando Sur mais ils existaient aussi beaucoup de sections qui suivaient notre équipe « Aurinegra » dans tout le pays, notamment dans les années 90 où étaient installés Los Gochigans et différentes barras dans le virage. El Parche de las Lauchas, notre section, a été fondée entre 2007 et 2008. Au départ on était très peu, pas plus de huit personnes. Aujourd'hui, El Parche de las Lauchas compte plus de 200 cartés.

Pour l'Avalancha Sur et la faction El Parche de las Lauchas, que représente le communiqué du 6 janvier et comment le vit la barra brava ?

La direction du club a pris cette décision sans penser ce que pourrait ressentir les supporters, mais vu que eux ne sont pas supporters mais seulement entrepreneurs cela ne les affecte pas. Pour notre faction c'est une décision difficile à avaler comme pour tous les supporters qui suivent jour après jour les « Aurinegros » et ce n'est pas fermer complètement la Tribune Sud qui réglera le problème de la violence née ces derniers temps du mécontentement des supporters. Les mesures prises contre l'ensemble des supporters sont inouïes, puisque ça affecte aussi en grand partie le club au niveau des recettes perdues dans toute la Tribune Sud, je veux aussi rappeler que le stade le Pueblo Nuevo n'appartient pas au Deportivo Táchira mais à l'État et qu'une grande partie des recettes touchées chaque dimanche servent au paiement de la location du stade à San Cristobal.

Le communiqué dit aussi qu'il sera interdit d'entrer avec des drapeaux, bâches ou encore instruments de musique dans le Pueblo Nuevo. C'est pratiquement une déclaration de guerre de la part du club envers ses supporters les plus fidèles. Cela paraît incroyable…

Comme tu le dis c'est une déclaration de guerre parce qu'il n'y a aucun dialogue entre les dirigeants et les supporters. Je ne sais pas quelle position va adopter l'Avalancha Sur puisque nous ne maintenons pas beaucoup de contact avec eux. En revanche concernant notre faction, je sais déjà que nous allons continuer à lutter. Nous avons sorti un premier communiqué en exigeant le respect pour l'ensemble de supporters dimanche après dimanche, en demandant seulement que l'équipe démontre un tout autre niveau de jeu. Le comité directeur fait ce qu'il veut... Il me semble que le premier pas qu'ils pourraient faire serait de donner l'opportunité aux fans de devenir socios du club, comme ils le disent dans le sud "être socios c'est être supporter", ici les socios sont seulement les cadres dirigeants qui en ont déjà plein les poches.

Penses-tu que les mauvaises relations entre le club et la barra existent l’affaire du maillot rose ?

Je ne sais pas. Ce que je peux dire à ce sujet c'est que le maillot rose, selon mon opinion personnelle, ne me plaît en aucun cas. Il existe déjà une très grande moquerie avec cette couleur rose envers le Caracas FC qui son deuxième maillot rose. Le club ne prend jamais en compte l'avis de ses supporters. Pourquoi ne pas faire seulement un brassard rose comme ça a déjà été le cas dans de nombreux pays… L'ensemble des supporters d'une manière ou d'une autre s'est senti offensé et cela a été la cause de l'interruption du match. 

Beaucoup d'exemple ont démontrés par le passé que faire une guerre supporters-club n'était en aucun cas la meilleure solution, je pense par exemple à Independiente en Argentine. Penses-tu qu'il y aura un dialogue de possible dans les prochains jours avec la direction du Deportivo Tachira ? Si non, quelle sera la position de la faction El Parche de las Lauchas ?

La seule chose que je peux te dire à ce sujet, c'est que tôt ou tard ils vont récolter les fruits de ce qu’ils ont semé de la part de ceux qui ont toujours été là et ont toujours soutenus cette équipe. Allez Tachira et la Banda Laucha !

Dernière question Armando. Janvier est déjà un mois décisif pour le club qui s'apprête à jouer le tour préliminaire de la Copa Libertadores face au Cerro Porteño. Que penses-tu de la saison à venir ? La qualification te paraît possible en Copa Libertadores ?

Oui, la Copa Libertadores arrive, la plus belle compétition de football en Amérique du Sud et que Táchira puisse la jouer est un rêve. Nous avons déjà participé à cette compétition et nous avons déjà fait de bons tournois dans les années antérieures, notamment avec « El Profe Pinto ». Ce n’est un secret pour personne, les équipes vénézuéliennes sont toujours les plus faciles à affronter sur le continent. A nous de travailler jour après jour pour que le club, l'institution et les supporters fassent croître de plus en plus notre équipe pour qu'elle puisse se qualifier, faire un bon tournoi et montrer un bon niveau de football. Espérons-le…

Propos recueillis par Bastien Poupat pour Lucarne Opposée

Version espagnole :

En bonus, l'interview de Armando (El Parche de las Lauchas) en espagnol / En bonus, la entrevista de Armando (El Parche de las Lauchas) en castellano :

Buenos días Armando. Por empezar, podes presentar la Avalancha Sur y la fraccione El Parche de las lauchas ?

Armando (El Parche de las Lauchas) : Buenos días. La "Avalancha Sur" como tal nace en el 2007 tras las remodelación del estadio para la Copa América 2006. Antes de esta remodelación se llamaba el comando sur y existan más parches que seguían al aurinegro por todo el país, en los años 90 estaban los Gochigans y varias barras que se colocaban en la popular. El parche de las lauchas, nuestro parche, se funda entre en 2007-2008. Al comienzo eramos pocos, alrededor de 8 personas. Ahora El Parche de las Lauchas tiene más de 200 integrantes.

El cuadro hice un comunicado oficial en enero por decir que la tribuna sur sera cerrada hasta una fecha indeterminado por los incidentes que fueron. Para l'Avalancha Sur y la fraccione del Parche de las Lauchas, que represente este comunicado y como la Barra-Brava vive este momento ?

La directiva toma decisiones sin pensar en lo que pueda llegar a sentir el hincha, como ellos no son hinchas sino empresarios, no les duele el equipo. Para nuestro parche es difícil como para todos los hinchas que siguen día a día al aurinegro, inhabilitar la tribuna sur por completo no es arreglar el problema de la violencia que se generó ése día por descontento de la gente. Las medidas tomadas contra la hinchada son inauditas, pues también les afecta en gran medida al equipo por la adquisición de entradas en toda la tribuna sur, acuérdate que el estadio Pueblo Nuevo no es de Táchira sino del Estado y gran parte de la taquilla va para el pago del alquiler cada domingo que se juega en San Cristóbal.

El comunicado dice también, que sera prohibido las banderas, trapos etc... en el Pueblo Nuevo. Es prácticamente une declaración de guerra del cuadro a sus hinchas mas fiel. Es increíble…

Como tu dices es una declaración de guerra porque no hay entendimiento entre los directivos y la gente. No sé como será la situación de la Barra oficial ya que no mantengo mucho contacto con ellos. Sé lo que sucede en nuestro parche. También sé que sacaron un comunicado exigiendo respeto a la hinchada que sigue domingo tras domingo, solo pidiendo que el equipo juegue bien, que demuestren buen fútbol. Pero hasta ahí queda, no pasa a más. La directiva hace lo que quiere... Me parece que el primer paso es darle la oportunidad a la gente de hacerse socio de su equipo, como dicen en el sur "ser socio es ser hincha" , acá los socios son solo directivos adinerados y ya.

Piensas que las malas relaciones entre el cuadro y la Barra-Brava son desde el partido cuando la gente de Tachira paraba el partido porque los jugadores llevaban una camiseta rosada para luchar contra el cáncer pero la camiseta era cerca de los colores de Caracas ?

No se. La camiseta rosada en mi opinión personal no me gusta para nada, existe una burla muy grande frente al color rosa por los del Caracas. Es como si nunca hubieran escuchado a la gente. Por qué no sacar unos zapatos o una banda a rosa como se hizo en muchos países… La hinchada de una o otra manera se sintió ofendida y por eso detuvieron el juego.

Mucho ejemplo pasado demostraba que hacer una guerra hinchas-cuadro no es una solucione, pienso por ejemplo a Independiente en Argentina. Piensas que la Barra va a tener un dialogo con los dirigentes ? Si no, que va a pasar los próximos días ?

Lo último que tengo para decirte es que pronto se verán los frutos de los que siempre están y aportan en pro de este equipo. Aguante Tachira la banda laucha y toda la gran familia del vomitorio 9.

Ultima pregunta Armando. Enero es primordial por Tachira que va a jugar la Copa Libertadores frente el Cerro Porteno. Que piensas de la temporada que va a venir ? En la Copa Libertadores, la cualificación te parece posible ?

Bueno se viene la Libertadores, el torneo más lindo del fútbol en Sur-América y que Táchira juegue es un sueño, hemos hecho buenos torneos en años anteriores, con el profe Pinto se hizo un buen torneo. Aunque para nadie es un secreto que siempre los equipos venezolanos son el equipo fácil, se trabaja día a día en pro del equipo, de la institución y de la gente para hacer crecer más este equipo y dar un buen torneo, demostrar buen fútbol. Ojala y nos vaya bien.