Deuxième épisode de notre podcast vidéo. Du n’importe quoi, des histoires et des golazos, le menu de choix de votre samedi.

Une semaine sur LO, saison 1 épisode 2, bonjour à tous.

Cette semaine, en guise d’ouverture, pas de recibimiento à proprement parler mais plus d’ambiance du Clasico bogatono animé par la Guardia AlbiRoja Sur. Nous sommes donc en Colombie à l’heure du week-end des Clasico qui s’est tenu la semaine dernière. Santa Fe fera match nul avec son meilleur ennemi Millonarios et rate l’occasion de revenir à deux points du leader, l’Alianza Petrolera. Millonarios est pour sa part 12ème à deux points de la huitième place qualificative pour les quarts de finale du tournoi. Car si vous ne suivez pas la Colombie, sachez que le tournoi se déroule en deux phases : une régulière qui qualifie huit équipes pour les quarts qui permettront ensuite de définir le champion.

Après cette parenthèse colombienne, on passe aux 5 infos de la semaine.

Ce qu’il faut retenir

On débute bien évidemment en Argentine avec le magnifique hold-up réalisé par San Lorenzo à la Bombonera lors du choc de dimanche soir. Le petit Rodrigo Betancur, 18 ans et qui a passé la moitié de sa vie au club devrait se rappeler longtemps du clasico puisque c’est sa passe pour el Cata(strophique) Diaz qui est à l’origine du but du Ciclon. Le tout, alors qu’on entrait dans les arrêts de jeu. Je vous avoue qu’on ne va finalement pas trop s’en plaindre puisque cette victoire de San Lorenzo permet à Central, le club avec lequel Marco Ruben est meilleur buteur du championnat, et au Racing, le club du Principe Milito, de revenir à cinq et sept points de la tête, le Racing ayant finalement un match à terminer face à Godoy Cruz. Tout est donc relancé, les supporters de River, à neuf point mais avec un match de retard, espérant même pouvoir revenir virtuellement à deux points de Boca ce week-end. Et ce week-end, c’est bien évidemment en Argentine qu’il faudra être puisque c’est le fameux week-end des clasicos dont je vous parlais la semaine passée. Ca va être bouillant aux quatre coins du pays.

Au Pérou, pendant que la Blanquirroja se montrait plutôt convaincante en amical et ce, malgré l’absence de la star Paolo Guerrero, on cherchait à trouver comment s’occuper. Et rien de tel pour cela qu’un match amical entre les deux meilleurs ennemis du pays à savoir Universitario et Alianza Lima. Le tout dans un contexte sympa avec un coach d’Universitario, Roberto Challe, qui s’apprêtait à retrouver l’une des dernières recrues de l’Alianza Lima, Reymond Manco qu’il avait notamment soutenu il y a quelques mois lorsque ce dernier avait reconnu ses soucis d’alcool. Bref, de quoi s’occuper tranquillement. Sauf que… au dernier moment, le Clasico fut annulé ! La raison ? L’Alianza Lima s’est fendue d’un communiqué dans lequel elle reproche au promoteur de la rencontre de ne pas avoir respecté les termes du contrat. En d’autres termes, de ne pas avoir payé. Conséquence, on s’est retrouvé avec des joueurs Cremas qui s’échauffent devant un stade pas forcément plein mais dans lequel un petit public s’est massé, pendant que le procureur Ana Cecilia Cordero (la dame avec la casquette de l’Equipe de France – oui c’est possible), s’exprimait en direct. Un vrai moment magnifique. Le souci, c’est que pendant ce temps, des affrontements ont eu lieu aux abords du stade, des hinchas des deux équipes se bastonnant allègrement dans les rues d’Arequipa.

Plus calme, le Brésil continue d’enchaîner les matchs comme un accroc au tabac enchaîne les cigarettes. C’est simple, ceux en charge du calendrier ont dû se dire que septembre allait rimer avec rythme dantesque et ont programmé six journées de championnat en 20 jours (imaginez quand en plus vous jouer la Sudamericana ou la Coupe du Brésil qui viennent s’intercaler au milieu). Alors au classement, les choses ne changent pas vraiment. Le Corinthians gère ses gros rendez-vous en accrochant des résultats nuls, Mineiro et Grêmio y croient de nouveau (après tout, ils ne sont pas décrochés) et derrière, c’est la grosse bagarre pour la 4e place pour la Libertadores avec 5 points séparant huit équipes. On se dit que ce rythme effréné va en épuiser plus d’un. Mais on est au Brésil, et le foot ne s’arrête jamais. La preuve ? Voilà que 13 clubs dont Flamengo, Fluminense, Mineiro, l’Inter et Cruzeiro ont décidé, sans le soutien (pour le moment) de la fédération, de se lancer dans une nouvelle compétition qui s’appellera Sur-Minas-Rio et viendra s’ajouter au calendrier en même temps que les déjà intenses championnats d’Etats. Ces messieurs veulent ainsi mieux contrôler et avoir un vrai pouvoir décisionnel quant à l’avenir du foot brésilien. On ne comprend pas trop ce que cela signifie mais bon, ça permet de créer des postes, de se donner des responsabilités même fantoches. N’allez pas leur dire que leurs histoires contribuent à creuser davantage le trou dans lequel ce football est tombé, ils vous diront que non tout va bien dans le meilleur des mondes.

Mais en termes de n’importe quoi, le Brésil reste tout de même un jeune débutant quand on le compare à la CONMEBOL. Car l’info de la semaine devait être la fin du feuilleton Copa Centenario. Pour rappel : la Copa Centenario c’est le grand évènement de 2016 sur le continent américain car à l’occasion des célébrations du centenaire de la Copa América, qui donc, je le rappelle, est la plus vieille compétition internationale de football (je ne compte pas les JO), CONMEBOL et CONCACAF s’associaient pour nous proposer une énorme compétition à 16 avec toute l’AmSud et le meilleur du Nord. Tout était réglé, même son lieu : les USA. Alors, on ne va pas revenir sur l’incohérence de fêter le centenaire d’une compétition sud-américaine en Amérique du Nord, on ne fête pas le centenaire des JO aux States par exemple…attendez…bon bref, on ne va pas revenir dessus quoique, apparemment la CONMEBOL a envie, de revenir dessus. Cet été pendant que l’AmNord joue sa Gold Cup, voilà que les dirigeants du Sud commencent à remettre en question la tenue de l’évènement aux USA. La raison ? Le FIFAgate qui touche la CONCACAF (on oubliera de rappeler que plusieurs dirigeants de la CONMEBOL ont été aussi arrêtés et que Nicolás Leoz, son président jusqu’en 2013 attend d’être extradé vers les USA dans ce cadre – la paille et la poutre donc). Et après un nouveau revirement confirmant sa tenue aux USA, voilà que désormais il est quasiment certain qu’elle ne s’y déroulera pas. Alors j’vous la fais courte mais sachez que parmi les candidats on a la Colombie – qui ne s’est pas déclaré mais est prête selon les dires de son président, l’Equateur, le Chili, qui a même mis en place un plan avec une phase de groupe au Pérou, en Argentine et en Uruguay et, dernier sorti du chapeau, le Mexique. Et au final, après la réunion de ce jeudi…on ne sait rien de plus. Ces messieurs ont décidé de se retrouver la semaine prochaine à Mexico pour en discuter. Promis, cette fois-ci, on saura. Pour l’histoire, on va se repasser le clip annonçant l’épreuve aux USA, il devrait rapidement être collector.

Et puisqu’on parle du Mexique. On va y rester. Pendant que le Tri version Ferreti joue à l’ascenseur émotionnel avec deux nuls assez spectaculaires en amical dont un assez prestigieux face à l’Argentine de Messi, alors que les rumeurs commencent à courir quant à l’éventualité d’une prolongation de Tuca (ça fait beaucoup de pincètes mais bon, vous avez déjà compris que le conditionnel était le temps d’usage sur ce continent), le tout, alors que les Tigres se déplacent à l’Azteca ce week-end pour y jouer América (il ne faudra pas manquer ce match), la TV Azteca est d’ores et déjà prête pour le match de barrage d’octobre prochain face aux Etats-Unis, barrage qui enverra le vainqueur à la prochaine Coupe des Confédération puisqu’USA et Mexique ont remporté les deux dernières Gold Cup et qu’on ne peut en envoyer qu’un seul à cette compétition. Je vous laisse en juger, c’est juste magique.

Vous l’aurez compris, ça va être muy caliente. Comme l’est notre rétro de la semaine (saluez le génie de cette transition)

Rétro : Lanús – Banfield, 13 septembre 2009

Si la semaine dernière, je vous ai envoyés 36 ans dans le passé, cette semaine, on va calmer le jeu. Nous sommes le 13 septembre 2009 et si l’Argentine se prépare à remporter l’US Open pour la deuxième fois de son histoire grâce à Juan Martin Del Potro, on n’est pas là pour parler tennis. Non, ce 13 septembre 2009, Lanús reçoit Banfield pour le compte de la quatrième journée de l’Apertura 2009. Alors je vous vois venir avec les jeux de mot sur Lanús, surtout quand un de ses joueurs se prend une Jara en milieu de semaine. Mais pour l’anecdote, sachez que Lanús, c’est là où est né un certain Diego Maradona et que son nom est d’origine française, Anacarsis Lanús, l’homme le plus riche du pays à l’époque et fondateur de la ville étant le fils de Jean Lanússe Casenave, un béarnais qui avait migré en Argentine au début du XIXe.

Au coup d’envoi, le Granate, surnom de Lanús, est une des nouvelles valeurs sures du championnat. Champion en 2007, troisième du tournoi précédent avec une première place perdue à trois journées de la fin face aux Anges de Cappa, l’Huracan de Javier Pastore, qui se fera ensuite proprement arnaquer face à Vélez lors de l’ultime journée, laissant ainsi le titre au Fortin, il part favori. Peu de joueurs connus du grand public côté Granate si ce n’est un jeune attaquant de 18 ans nommé Eduardo Salvio que les supporters de l’Atlético Madrid et du Benfica doivent connaître, associé en attaquant à Santiago Salcedo qui quelques années plus tard, jouera à Banfield…Sinon plusieurs cadres du titre 2007 comme Hoyos, Pelletieri ou encore Fritzler sont encore présents.

Face à lui, Banfield ne pèse pas lourd. 12e du dernier tournoi, le Taladro, la perceuse, surnom acquis dans les années 40, coaché par Falcioni compte dans ses rangs un gardien maison, Cristian Luchetti gardien tireur de penalties (il marquera une vingtaine de buts avec le Taladro) et une attaque uruguayenne composée du Tanque Santiago Silva, joueur pas forcément élégant mais sacré machine à buts et Seba Fernández, passé par l’Espagne ensuite. Le tout avec derrière eux un magnifique enganche Walter Erviti et surtout, un gamin de 17 ans arrivé au club il y a quelques mois de Colombie : un certain James Rodríguez. Les deux dernières fois que le Taladro est venu à La Fortaleza, il a ramené un bon nul et surtout atomisé le Granate, pourtant champion sortant, 5-0 avec notamment un doublé d’un certain Dario Cvitanich. C’est d’ailleurs le plus gros score de l’histoire entre les deux équipes.

Ce 13 septembre 2009, pour la 3e journée du championnat, Banfield continuera sa série de victoire face au Granate en s’imposant sur un doublé de Santiago Silva avec notamment un penalty obtenu sur un remarquable plongeon d’Erviti. Quelques mois plus tard, le Taladro décrochera ce qui reste à l’heure actuelle son seul titre majeur, ne perdant que deux rencontres (face au Racing lors de la 16e journée et face à Boca en clôture du tournoi), ayant signé une série de 15 matchs sans défaite et devant alors l’un des 8 champions de tournois courts à dépasser les 40 points. Le petit Rodriguez, qui n’est pas encore James, deviendra le joueur étranger le plus jeune champion d’Argentine, et s’envolera vers l’Europe après la campagne de Libertadores qui suivra le titre. Depuis ce 13 septembre 2009, Banfield ne s’est plus imposés à La Fortaleza. Les hinchas du Taladro espèrent que les retrouvailles de ce dimanche, 13 septembre, mettront fin à cette série noire. L’équipe qui s’imposer pourra en effet rester dans la lutte à la course à la Libertadores.

Voila, c’est la fin de notre épisode 2, n’hésitez pas à laisser vos commentaires, à partager la vidéos où bon vous semble. Je vous laisse avec les 5 buts de la semaine. Abrazo a todos et à samedi prochain

Nicolas Cougot
Nicolas Cougot
Créateur et rédacteur en chef de Lucarne Opposée.