Recibimiento paraguayen, Sudamericana, U de Chile, Chivas et une rétro péruvienne : voici le menu de notre 4e podcast vidéo.

Une semaine sur LO, saison 1, épisode 4, bonjour à tous.

Retour au Paraguay pour ouvrir notre semaine avec le recibimiento réservé par les hinchas d’Olimpia à l’occasion de la réception d’Independiente lors du choc entre Rey de Copas que j’ai eu le plaisir de vous commenter sur Ma Chaine Sport. Malheureusement pour eux, les supporters du Decano n’ont pas été récompensés, leur équipe ayant été éliminée par les argentins au terme d’un match qu’elle a très mal géré. Mais nous allons en reparler tout de suite dans nos 5 infos de la semaine.

Ce qu’il faut retenir

On va donc ouvrir avec la Sudamericana et les qualifications du tenant du titre River, qui a eu plus que chaud en Equateur face à la redoutable Liga de Quito toujours aussi injouable dans sa Casa Blanca et qui s’en sort de manière inespérée mais perd son buteur Lucas Alario pour plusieurs semaines. La semaine aura été celle des argentins puisque dans le même temps, Huracan se balade face à Sport et Independiente donc se qualifie au Paraguay pour signer un trois sur quatre argentin, Lanus ayant chuté aux tirs au but face au Defensor. Côté Brésil, il en reste deux : l’Atlético Paranaense qui n’a guère brillé face au faible Brasilia et le Chapecoense d’un Tulio de Melo buteur qui s’offre le scalp de Libertad et jouera River. Il restera cependant un paraguayen, le Sportivo Luqueño qui s’est imposé face à Tolima. Le dernier membre du casting sera Santa Fe qui croisera Independiente en quarts pour l’une des plus belles affiches du tour.

Pendant ce temps au Chili, si Colo-Colo continue d’écraser le tournoi en réalisant un sept victoires en sept matchs et se prépare à jouer son dauphin l’Universidad Catolica pour un Clasico qui s’annonce muy caliente, l’Universidad de Chile s’est quant à elle offert un nouveau titre : la Supercoupe du Chili. Cette nouvelle compétition, créée en 2013 par Sergio Jadue, président de la fédération et qui oppose le vainqueur de l’Apertura au vainqueur de la Copa Chile. Cette année, il fallait donc aller à Temuco pour voir la U se faire largement dominer par l’Universidad de Concepcion mais finir par s’imposer sur deux contres parfaitement menée. Les hommes de Lasarte décrochent ainsi un titre et s’offre un moment de répit au milieu des polémiques générée par les piètres résultats dans l’Apertura actuel.

Du côté du Mexique, pendant que les Chivas découvrent l’effet Almeyda et n’en finissent plus gagner (quatre matchs, quatre victoires 2-1 2 cartons rouges), la sélection attend de connaître la décision de Juan Carlos Osorio. L’actuel entraîneur de São Paulo, qui vient de décrocher sa place en demie de la Coupe du Brésil, est en conflit avec ses dirigeants depuis des semaines et a cette fois-ci admis avoir entre les mains une proposition de la fédération mexicaine. Les dernières rumeurs évoquent l’annonce définitive du colombien après le match de ce week-end mais son arrivée à la tête du Tri semble plus que jamais proche. Cela enterrerait ainsi définitivement l’arrivée de Bielsa que ses détracteurs français aimeraient tant voir arriver au Mexique…

La très mauvaise idée de la semaine vient des Etats-Unis et de Riccardo Silva. Vous ne le connaissez sans doute pas, mais cet homme n’est autre que le propriétaire du Miami FC, club de NASL, que l’on peut considérer comme étant la seconde division américaine, club entraîné par Alessandro Nesta et qui a comme VRP de luxe Paulo Maldini. Notre ami Silva a semble-t-il décidé de faire parler de lui en proposant de remettre au goût du jour un affreux projet de Champions League Américaine qui partirait du Canada jusqu’à la Patagonie Chilienne. 64 équipes seraient concernées, en faisant la part belle aux géants argentins, brésiliens et surtout à la MLS pour une épreuve qui viendrait s’ajouter au calendrier. Fou me direz-vous ? Sauf qu’en proposant 5M$ de prime d’entrée, soit l’équivalent de la somme reçue en cas de victoire en finale de la Libertadores, il a déjà semble-t-il réussi à appâter quelques géants du sud, dont la situation économique est loin d’être reluisante. La farce est prévue pour 2019, espérons qu’elle finisse comme la Copa Panaméricana, c’est-à-dire à la poubelle avant même d’avoir été jouée. Je vous laisse lire l’édito que j’ai écrit à ce sujet, vous comprendrez pourquoi cette nouvelle me désespère.

Revenons au foot (enfin, pas sûr) et  au Pérou, la semaine a été quelque peu animée en coulisses et sur le terrain. On aurait dû avoir un nouveau Clasico entre Universitario et l’Alianza Lima mais ce ne fut pas le cas. Initialement prévu ce mercredi, le Clasico a été reporté pour des raisons de sécurité (manque de garanties) et on cherche désormais à trouver une date pour qu’il ait enfin lieu. Annoncé mi-novembre, voilà que désormais les dirigeants de l’Alianza Lima ont proposé le 14 octobre prochain, le lendemain du match qui opposera la sélection péruvienne au Chili

Et puisque nous parlons du Pérou, on va y rester et s’intéresser à la sélection qui se prépare à lancer sa campagne de qualification pour la Coupe du Monde 2018 comme toutes les nations sudam. A cette occasion, la fédération a lancé un spot qui reprend une chanson composée par Augusto Polo Campos en 1977 nommée Contigo Perú (avec toi Pérou). Je vous laisse le découvrir.

Ce clip permet de mesurer l’attente générée par ce nouveau Pérou de Gareca, qui, je le rappelle a terminé troisième de la dernière Copa América restant l’une des plus belles sélections en termes de jeu, et sera l’objet de notre rétro.

La rétro : Colombie – Pérou, Qualification Coupe du Monde 1982

Nous sommes le 26 juillet 1981 à Bogota, la campagne de qualification pour le Mondial espagnol va débuter, la Colombie accueille le Pérou pour le compte de la première journée du groupe 2. L’Argentine ayant remporté le titre en 1978, il ne reste que trois billets à décrocher pour les 9 équipes de la CONMEBOL qui sont alors réparties en trois groupes de trois, les vainqueurs de groupe gagnant leur voyage en Espagne. Le Brésil survolera un groupe 1 totalement déséquilibré puisqu’il est accompagné de la Bolivie et du Venezuela (même si la Bolivie avait battu le Brésil et l’Argentine à La Paz lors de la Copa América précédente), le Chili avait aussi tranquillement dominé son groupe 3, n’encaissant aucun but face à l’Equateur et au tenant de la Copa América, le Paraguay. Restait donc ce fameux groupe 2, composé de la Colombie dans laquelle évolue notamment un certain Francisco Maturana, de l’Uruguay d’un certain Waldemar Victorino dont je vous parlais la semaine dernière et donc, du Pérou. La génération péruvienne est probablement la plus belle de son histoire. La dernière décennie a été celle des Cubillas, Chumpitaz, Sotil, Challe, Cueto, Muñante, Oblitas et autres Rojas, a explosé aux yeux du monde lors de la dernière Coupe du Monde argentine (personne n’a par exemple oublié la merveille de coup-franc de Cubillas face à l’Ecosse, personne non plus n’a pas oublié le triste 0-6 face à l’Argentine, on en reparlera sûrement un jour) et qui venait de terminer 3e de la précédente Copa América (tiens donc) dont elle était le tenant du titre. En ouverture, la Colombie va donc accueillir le Pérou pour un remake de la finale de Copa América 1975 que la bande à Cubillas avait remportée au terme d’un match d’appui organisé au Venezuela sur un but d’el Cholo Sotil. Nous sommes alors au Campin et si quelques-uns de cette génération dorée ne sont plus là (Sotil par exemple), plusieurs restent encore bien présents (citons Cubillas, Rojas, Chumpitaz, Oblitas), le Pérou va parfaitement entamer sa campagne de qualification en décrochant un excellent résultat nul, se permettant le luxe de rater un penalty obtenu plus tôt par Cubillas. Trois semaines plus tard, le Pérou s’imposera face à la même Colombie à Lima avant d’aller s’imposer à Montevideo et décrocher sa qualification lors d’un 0-0 face à l’Uruguay toujours à Lima. Malheureusement pour la bande à Cubillas, la belle tournée préparatoire à la Coupe du Monde (avec notamment une victoire face à la France de Platini au Parc des Princes) sera sans lendemain. Le Pérou déçoit en Espagne et quitte la Coupe du Monde au lendemain d’un 1-5 face à la Pologne de Boniek. Depuis, tout un pays attend de vibrer de nouveau pour une Coupe du Monde et une fois encore, cette étape débute par un duel face à la Colombie. Depuis ce 26 juillet 1981, la Blanquirroja s’est imposée à deux reprises en Colombie, à chaque fois 1-0. Depuis le dernier succès, le Pérou n’a plus vaincu la Colombie sur ses terres.

Voilà, c’est l’heure de vous laisser reprendre vos activités du week-end. N’hésitez pas à laisser un commentaire sous cette vidéo, à la partager au maximum sur vos réseaux sociaux (Twitter et Facebook). On se quitte comme d’habitude avec les 5 merveilles de la semaine. Abrazo a todos et à samedi prochain.

Nicolas Cougot
Nicolas Cougot
Créateur et rédacteur en chef de Lucarne Opposée.