Troisième soirée de qualification à la Coupe du Monde avec au menu du soir quelques affiches mettant aux prises des géants déjà en situation délicate. S’il reste du temps, on pourrait bien être devant un premier tournant. Présentation de la soirée.

Troisième journée et déjà un air d’opération dernière chance pour Bolivie et Venezuela. La Verde n’a pas réellement existé lors de ses deux premiers matchs et espère alors que le Venezuela s’est suicidé à domicile face au Paraguay avant de relancer le Brésil lors de la deuxième journée. Conséquence, le rendez-vous de La Paz a tout d’un match couperet pour deux formations qui ne font clairement pas partie des outsiders à la qualification mais dont l’avenir s’assombrirait davantage en cas de nouvel échec. Il devrait y avoir de la tension dans l’air. Les deux équipes n’ont plus remporté le moindre match depuis l’ouverture de la Copa América. Statistique inquiétante côté bolivien, la Verde n’a plus battu le Venezuela en campagne qualificative pour la Coupe du Monde depuis 10 ans, restant sur deux défaites et un nul à domicile face à la Vinotinto. De quoi décourager les supporters. A 24h du match, moins de 2000 billets avaient trouvés preneur !

Du côté des compos

L’heure de la rotation est arrivée pour les deux sélections. Côté bolivien, Baldivieso veut insuffler une nouvelle énergie à sa Verde, notamment sur les côtés et va donc lancer Erwin Saavedra, devait faire confiance à Leo Morales. Le sélectionneur bolivien pourrait ainsi laisser tomber son inefficace 5-4-1 pour un 4-3-3 plus ambitieux. Côté Vinotinto, Noel Sanvicente compose avec les absences d’Amorebieta et Añor, blessés, s’adapte à l’altitude, faisant confiance à des joueurs qui ont une certaine habitude, se passe de Vizcarrondo mais pourra compter sur Alain Baroja et Tomás Rincón un temps incertains.

Onze probables

Bolivie : Daniel Vaca; Leonel Morales, Fernando Martelli, Edward Zenteno, Erwin Saavedra, Walter Veizaga, Pedro Azogue, Alejandro Chumacero, Rudy Cardozo, Damián Lizio,  Rodrigo Ramallo.

Venezuela : Alain Baroja; Alexander González, Wilker Ángel, Franklin Lucena, Francisco Carabalí, Tomás Rincón, Luis Manuel Seijas, Jhon Murillo, Mario Rondón, Josef Martínez, Richard Blanco.

C’est un véritable choc de leaders qui va se disputer à l’Olimpico Atahualpa de Quito. Auteurs d’un sans-faute, Equateur et Uruguay vont faire monter la pression avant les deux sommets médiatiques de la nuit avec l’ambition de poursuivre la belle série entamée et faire honneur aux promesses entrevues lors des deux premiers matchs. Outre la traditionnelle question de l’altitude comme élément favorisant les locaux, l’Uruguay peut se dire qu’il s’était imposé à Quito lors de la campagne de qualification pour l’Afrique du Sud. Côté Equateur, les deux victoires en ouverture rappellent la campagne de 98 qui n’avait pas débouché sur une qualification et avant de se rendre au Venezuela, trois nouveaux points permettraient de voyager tranquille.

Du côté des compos

Antonio Valencia avait retrouvé son niveau, étant élu homme du match lors de l’historique victoire en Argentine. Malheureusement pour Quinteros, le mancunien sera absent. Mais Quinteros ne déroge pas à sa volonté de football offensif. Les clés seront données à un quatuor de feu composé de Jefferson Montero, Fidel Martínez, Miller Bolaños et Felipe Caicedo. Objectif, fait sauter le verrou uruguayen. Côté Óscar Tabárez, la surprise est de voir Nico Lodeiro prendre place au milieu à la place de Palito Pereira. Le technicien de la Celeste retrouve Edinson Cavani qui devrait être aligné en attaque avec la fusée Abel Hernández. A noter aussi le retour de Sebastián Coates dans l’axe à la place d’un José Giménez blessé.

Onze probables

Equateur : Alexander Domínguez, Juan Paredes, Frickson Erazo, Gabriel Achilier, Walter Ayoví, Pedro Quiñónez, Cristhian Noboa, Jefferson Montero, Fidel Martínez, Miller Bolaños, Felipe Caicedo.

Uruguay : Fernando Muslera, Maximiliano Pereira, Sebastián Coates, Diego Godín, Martín Cáceres, Carlos Sánchez, Edigio Arévalo Ríos, Alvaro González, Nicolás Lodeiro, Edinson Cavani, Abel Hernández.

Deux matchs, deux victoires, un nouveau projet de jeu qui enflamme le continent, le champion des Amérique 2015 accueille une Colombie revancharde qui attend son James comme un messie. Car après le succès en trompe l’œil face au Pérou, les Cafeteros de Pekerman ont explosé à Montevideo et vive une drôle de semaine, le président Luis Bedoya, grand soutien de Pekerman ayant été contraint de démissionner. SI l’avenir du technicien argentin de la sélection ne semble pas menacé, l’actuel board l’ayant immédiatement rappelé, une défaite colombienne mettrait la sélection en bien fâcheuse posture. Côté Chili, une victoire pourrait donner à la Roja la première place.

Du côté des compos

Comment vivre sans Marcelo Díaz (suspendu) et Charles Aránguiz (blessé) ? A cette question, Sampa répond en faisant confiance à Matías Fernández, décisif face au Brésil, qui viendra épauler el Mago Valdivia alors que Francisco Silva sera associé à Vidal derrière eux. Côté Colombie, la grande nouvelle est bien évidemment le retour du fils prodige. « Avec James, la Colombie c’est autre chose » a averti Pekerman.

Onze probables 

Chili : Claudio Bravo; Mauricio Isla, Gary Medel, Gonzalo Jara; Francisco Silva, Matías Fernández, Arturo Vidal, Jean Beausejour; Jorge Valdivia; Alexis Sánchez, Eduardo Vargas.

Colombie : David Ospina; Santiago Arias, Cristian Zapata, Jeison Murillo, Frank Fabra; Carlos Sánchez, Fredy Guarín, Edwin Cardona; James Rodríguez; Teófilo Gutiérrez, Carlos Bacca.

L’affiche la plus médiatique de la soirée. Le Clasico de las Américas entre le dernier finaliste de la Coupe du Monde et de la Copa América et une légende en plein doute. Dans un Monumental critiqué pour son accueil glacial face à l’Equateur, l’Argentine joue déjà gros en accueillant un Brésil à peine rassuré par la victoire face au Venezuela. Avec un seul point en deux matchs, Tata Martino joue déjà gros, les rumeurs de son possible licenciement ayant bon train au pays. Côté Dunga, si son Brésil continue de désespérer les amateurs de football carioca, la défaite au Chili semble oubliée mais les vieux démons pourraient bien renaître en cas de contre-performance à Buenos Aires.

Du côté des compos

Après avoir dû s’adapter à la vie sans Messi, l’Argentine doit désormais aussi faire sans Agüero, Tevez et Pastore. Le casse-tête proposé à Tata est de taille à l’heure où l’Albiceleste se retrouve au pied du mur. Martino choisit ainsi le duo Lavezzi – Higuaín pour tenter de faire sauter la solide défense brésilienne avec Di María en meneur de jeu (sic). Côté Dunga, la bonne nouvelle est le retour de Neymar qui devrait lui aussi tout changer côté potentiel offensif. Pour sa première depuis la Copa América, la star barcelonaise sera au centre de toutes les attentions et sera aligné comme unique pointe de la Seleção.

Onze probables

Argentine : Sergio Romero - Facundo Roncaglia, Nicolás Otamendi, Ramiro Funes Mori, Marcos Rojo - Lucas Biglia, Javier Mascherano, Angel Di María, Ever Banega - Ezequiel Lavezzi, Gonzalo Higuaín.

Brésil : Alisson - Daniel Alves, Miranda, David Luiz, Filipe Luis - Luiz Gustavo, Elias, Oscar, Willian, Douglas Costa - Neymar.

Du jeu et des intentions non récompensées. A l’heure du bilan des deux première journées de la campagne éliminatoire, le constat n’est pas à la hauteur des espérances et de ce que la Blanquirroja a montré sur le terrain. Victoire donc absolument impérative pour les brigades du Tigre Gareca face à un Paraguay à la défense imperméable. Les hinchas péruviens se souviendront que leur sélection avait tranquillement dominé les Guaranies en finale pour la troisième place de la Copa América (lire Un final, des finales).

Du côté des compos

Gareca change ses plans. Si Juan Manuel Vargas a récupéré de sa blessure, il ne semble pourtant pas considéré comme apte à jouer alors qu’André Carrillo ne s’est pas entraîné normalement et sera donc laissé sur le flanc. A ses absences, s’ajoute celle de Cristian Cueva suspendu. Conséquence, Gareca réorganise son côté gauche et rajoute une surprise, la titularisation de Diego Penny dans les buts à la place d’un Pedro Gallese qui semble payer son incroyable contre-performance du week-end avec Juan Aurich (lire Pérou – Clausura 2015 : la tension monte, les leaders calent). Retour de Justo Villar ou pas, Ramón Díaz maintient sa confiance en Antony Silva dans les cages de la sélection après deux premières sorties conclues de deux clean sheets. Devant, l’incertitude demeure quant à la participation de Lucas Barrios blessé.

Onze probables

Pérou : Diego Penny, Luis Advíncula, Carlos Zambrano, Carlos Ascues, Yoshimar Yotún; Jospemir Ballón, Carlos Lobatón, Paolo Hurtado, Christofer Gonzales; Jéfferson Farfán, Paolo Guerrero.

Paraguay : Antony Silva; Iván Piris, Paulo Da Silva, Pablo Aguilar, Miguel Samudio; Derlis González, Hernán Villalba, Víctor Cáceres, Richard Ortiz; Darío Lezcano, Nelson Haedo Valdez.

La soirée sudam débute à 21h, la team LO vous donne rendez-vous pour un podcast exceptionnel. Venez vivre la 3e journée avec nous.

Résultats et classement après deux journées

Nicolas Cougot
Nicolas Cougot
Créateur et rédacteur en chef de Lucarne Opposée.