Quatrième journée synonyme de tous les dangers pour les USA après la défaite au Guatemala. Pendant ce temps, le Mexique pouvait composter son billet pour le tour final, le Costa Rica s’en rapprocher.

Groupe A : le Honduras se replace, le Mexique déjà qualifié

Après le nul ramené du Salvador, les honduriens pouvaient prendre leur destin en main à la condition de s’imposer à San Pedro Sula. Les Catrachos se lançaient immédiatement à l’attaque, s’offrant, par Elis, une première véritable situation dans les 10 premières minutes. Elis posait bien des soucis à l’arrière garde salvadorienne et aurait pu bénéficier d’un penalty quelques instants plus tard, action qui provoquait l’exclusion du sélectionneur Jorge Luis Pinto. Qu’importe les évènements contraires, les Catrachos dominaient la partie, et multipliaient les situations sans pour autant parvenir à faire trembler les filets adverses, Najar, Elis et Lozano faisait passer quelques frissons dans les échines adverses. Boniek allait cependant y parvenir en début de second acte, pouvant ainsi rendre hommage au regretté Arnold Peralta, le plus dur semblait alors fait. Si le Salvador tentait enfin de sortir pour revenir au score, les locaux restaient maîtres du jeu, continuaient de se procurer des occasions de but, notamment par le nouvel entrant Carlos Costly et allaient finalement sceller leur victoire dans les ultimes secondes sur un déboulé d’un autre entrant, Romell Quito.

Le succès de la H est d’autant plus précieux qu’à l’Azteca, le Canada n’a pas pesé bien lourd face à un Mexique une fois encore trop au-dessus. Pourtant, en comparaison de la leçon de Vancouver, les Rouges ont semblé plus capables de contrôler leur destin, mais la marche était bien trop haute, la faiblesse de la défense canadienne n’aidant pas à espérer quoi que ce soit. Alors le Mexique a déroulé, s’est offert un nouveau succès tranquille, le quatrième en autant de matchs, quatrième succès sans encaisser le moindre but. Le géant du continent est déjà qualifié pour le tour final alors qu’il reste deux journées. Côté Canada, place désormais à un délicat déplacement au Honduras pour aller reprendre son destin en main. Et oublier l’humiliation de 2012.

 
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Groupe B : le Costa Rica tout proche

Malmené en Jamaïque, le Costa Rica n’a fait qu’une bouchée des Reggae Boyz à San José. D’entrée de partie, La Sele prenait le contrôle de la partie et ouvrait le score sur une tête puissante de Celso Borges. Passifs vendredi dernier, les Ticos appuyaient et débordaient des Jamaïcains dépassés, incapables de poser leur jeu, dominés par les Borges, Campbell et autres Bryan Ruiz. Le superbe 10 costaricain doublait la mise juste avant la pause tout en relâchement et tuait définitivement le match. Plus fluide, collectivement au point, La Sele ne laissait jamais la moindre chance aux Reggae Boyz et tuait définitivement la rencontre à l’entrée du dernier quart d’heure pendant que les rares tentatives jamaïcaines qui parvenaient à perforer la défense des Ticos butaient sur un Keylor Navas infranchissable. Ce large succès donne ainsi six points d’avance aux Ticos sur leurs victimes du jour, autant dire que la qualification est pratiquement acquise.

La bonne affaire est pour Panamá. Après le résultat nul ramené de Port-au-Prince, les Canaleros savaient qu’un succès leur permettrait de mettre hors course un adversaire à la qualification. Après un premier acte serré et fermé, la seule véritable situation étant à mettre en faveur de Blas Pérez, de nouveau titulaire ce soir après avoir passé 76 minutes sur le banc vendredi dernier. Les locaux contrôlaient la possession mais Haïti défendait sans véritablement trembler. Le second acte était plus enlevé, Pimentel passait à deux doigts d’ouvrir le score pour les Canaleros, Jean-Eudes Maurice répondait par un centre que Guerrier ne parvenait à couper. Réduits à dix à 20 minutes de la fin, les Grenadiers allaient finir par céder dans les 10 dernières minutes. Baloy coupait un corner mal apprécié par Placide, la victoire est pour Panamá qui prend ainsi la deuxième place du groupe et élimine quasiment Haïti. La finale pour le tour final se jouera début septembre à Panamá lors de la réception de la Jamaïque.

 
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Groupe C : Les Etats-Unis respirent

Beaucoup d’encre a coulé depuis la déroute de vendredi dernier au Guatemala. Tombés à la troisième place, les Etats-Unis se retrouvaient ainsi sous la menace d’une élimination quasi certaine dès la quatrième journée en cas de nouvelle catastrophe à domicile. Car pendant que Trinité et Tobago atomisait Saint-Vincent-et-les-Grenadines, les hommes de Klinsmann pouvaient se retrouver à cinq points de la deuxième place. Pendant que certains en avaient profité pour régler leurs comptes avec le sélectionneur (pensées pour Landon Donovan, qui n’ayant toujours pas apprécié d’être privé de Coupe du Monde, s’épanchait de nouveau dans la presse pour réclamer la tête du sélectionneur à quelques heures d’un match capital), qu’un avion survolait le stade avec un message identique, Clint Dempsey ne perdait pas de temps pour aller libérer les siens en ouvrant le score dès la 12ème minute. La pression oubliée, Team USA doublait la mise à dix minutes de la pause avant de tuer définitivement tout suspense dès le retour des vestiaires et ainsi s’éviter toute possibilité de doute. Guatemala n’aura jamais la moindre occasion d’espérer créer l’exploit et, comme souvent à pareil stade, alors que la menace de l’élimination planait, les joueurs de Klinsi répondent présent et reprennent leur destin en main. Attention tout de même, la marge de manœuvre reste infime, un seul point sépare les deux équipes.

 
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Photo une : Jamie Sabau/Getty Images

Nicolas Cougot
Nicolas Cougot
Créateur et rédacteur en chef de Lucarne Opposée.