Deuxième session d’éliminatoires sud-américains et dans un classement toujours aussi resserré, les points commencent à coûter plus cher.

Elle aurait dû être la première à entrer en piste, finalement, c’est avec une demi-heure de retard que l’Argentine est entrée sur le terrain avec la possibilité de poursuivre sa série positive face au Venezuela (une seule défaite lors des 21 derniers matchs). Privée de Messi, l’Albiceleste n’a une nouvelle fois pas convaincu. La faute à une incapacité à être fluide, à trouver une animation collective digne de ce nom en première période, les seules situations des hommes de Bauza était une frappe lointaine de Banega et une tête de Pratto, le reste des offensives reposant sur quelques débordements de Di María, un poil trop soliste une fois encore. Le Venezuela parvenant à résister sans véritablement trembler, il a ensuite pris ses marques, commencé à combiné, aurait pu bénéficier d’un penalty pour une faute sur  Josef Martínez mais allait ouvrir le score sur une merveille de Juanpi Añor qui, après avoir ridiculisé Rojo, allait  nettoyer la lucarne de Romero. Solides, les Vénézuéliens contrôlaient alors et allaient doubler la mise en début de seconde période sur une énorme percée de Salomón Rondón qui pouvait alors servir Josef Martínez, ce dernier ajustant un Romero qui s’était semble-t-il couché pour éviter de voir les conséquences des erreurs défensives de sa sélection. Tout n’est pas négatif côté argentin. Car les hommes de Bauza pourront se dire qu’ils n’ont pas sombrés. Pratto a lutté pour réduire immédiatement le score, la Vinotinto s’est crispée et repliée, l’Argentine a pu pousser, se procurer enfin des situations claires de but et est parvenue à revenir au score sur coup de pied arrêté. Mais à l’image d’une fin de match des plus compliquée, Villanueva trouvant le poteau sur un nouveau ballon relâché par Romero, l’Argentine aura été plus que poussive. Elle rentre donc du Venezuela avec un point et au final toujours les mêmes questions.

Photo : JUAN BARRETO/AFP/Getty Images

Des questions, l’Uruguay ne s’en est pas véritablement posé. Après la courte défaite concédée à Mendoza, les hommes d’Óscar Washington Tabárez voulaient défendre leur invincibilité au Centenario et en profiter pour reprendre leur marche en avant. Qu’importe les trombes d’eau, qu’importe la volonté du Paraguay de lutter d’homme à homme, il n’y aura pas eu de match. La faute à un Uruguay impressionnant dans l’intensité, dans la fluidité derrière un duo Suárez – Cavani s’est amusé, le Paraguay a été totalement asphyxié. Alors la Celeste a déroulé. Un doublé de Cavani, un penalty de Luisito et une tête de Cebolla, le Centenario reste imprenable et l’Uruguay en profite pour prendre les commandes du groupe. D’autant que quelques heures plus tard, l’Equateur est encore tombé. Etait-ce les rumeurs de départ de Gustavo Quinteros qui auront pesé ? La question demeure mais la performance de la Tri à Lima en soulèvera bien d’autres. Car si le Pérou jouait son infime espoir de se relancer dans la course à la qualification, la partie était des plus équilibrée, sur le terrain et au tableau d’affichage, Gabriel Achilier ayant rattrapé son erreur qui avait offert l’ouverture du score au Pérou sur penalty. Et si les deux formations se rendaient coup pour coup, à partir de l’heure de jeu, les locaux allaient se montrer les plus dangereux, se mettre véritablement à jouer, passant par les côtés, changeant de rythme, l’entrée de Raúl Ruidíaz apportant un surplus de tracas à la défense équatorienne. Pourtant, c’est sur coup de pied arrêté que le Pérou allait décrocher sa victoire, celle d’un rêve fou redevenu de l’ordre du possible.

Cette défaite met l’Equateur dans une position des plus inconfortables, celle du barragiste. Sauvée par la défaite du Paraguay en Uruguay, elle résiste également au retour du Chili qui n’a pas réussi à surpasser la Bolivie au Monumental. Une fois de plus, cette Roja est retombée dans ses travers, a poussé sa frustration jusqu’à son paroxysme. Car d’entrée de partie, le Chili a dominé la rencontre, Fuenzalida passant à un Carlos Lampe près d’ouvrir le score dans la première minute. Le reste n’aura été qu’occasions gâchées, parades et interventions de haut niveau de Lampe et énormes frissons lorsqu’Arce passait près de voler les trois points en début de seconde période. Rien n’y aura donc fait, le Chili est resté muet chez lui et ne parvient pas à raccrocher le bon wagon. Le choc face à l’Equateur prévu début octobre s’annonce terrible.

Photo : VANDERLEI ALMEIDA/AFP/Getty Images

Marquer d’entrée de partie, le Brésil y est parvenu face à la Colombie dans le choc de la nuit. Un premier corner obtenu par Neymar, une tête de Miranda et le score était débloqué dès la deuxième minute, offrant alors aux hommes de Tite le scénario idéal. Car derrière, si la Colombie se procurait quelques situations, les offensives brésiliennes étaient bien plus redoutables, Neymar et Willian se muant en dangers permanents, la rapidité des transitions de la Séleção causant des ravages. Mais la Colombie ne rendait pas les armes, s’accrochait à Ospina pour résister et allait revenir sur un coup du sort, une tête de Marquinhos dans ses propres buts en fin de première mi-temps. Le coup parfait passait tout près pour les Cafeteros en début de seconde période lorsque Bacca servait Muriel dont le tir fuyait le cadre, le danger passé, le Brésil se remettait en marche et allait reprendre les devants à l’entrée du dernier quart d’heure lorsque Philippe Coutinho servait Neymar qui s’en allait tromper Ospina. Le match rendu plus simple, le Brésil manquait d’aggraver le score lorsque Coutinho oubliait Ney mais s’en allait chercher un deuxième succès de la semaine qui lui offre la deuxième place.

Les buts

 

 

Résultats

Classement

Photo une : MIGUEL ROJO/AFP/Getty Images

MIGUEL ROJO/AFP/Getty Images

Nicolas Cougot
Nicolas Cougot
Créateur et rédacteur en chef de Lucarne Opposée.