Fin du week-end de lancement de la course à Russie 2018 sur le continent africain. Si le Nigeria et l’Egypte ont parfaitement ouvert leur campagne, l’Algérie a déjà perdu des points.
Premier match et premier gros test pour le Nigeria de Gernot Rohr qui se rendait à Ndola pour défier la toujours aussi dangereuse Zambie. Pour sa deuxième apparition sur le banc des Super Eagles, l’ancien coach de Bordeaux a affirmé sa position. Premièrement en donnant du temps de jeu à ceux qui jouent en club plutôt qu’aux habituels titulaires de la sélection, deuxièmement en s’appuyant sur une jeune génération qui a largement prouvé sa maturité. Car un déplacement en Zambie reste toujours périlleux, les Chipolopolos restant toujours aussi redoutables à l’heure de contrer. Mais si les Nigérians se sont fait quelques frayeurs en seconde période, surtout après la réduction du score à l’entrée des vingt dernières minutes, le reste de la rencontre n’aura été que domination des Super Eagles, affirmation du talent de certaines jeunes pousses, comme la révélation de City Iheanacho, auteur du second but en fin de premier acte. Et grâce à un match totalement maîtrisé, le Nigeria réussit son entrée dans la compétition, envoyant un message assez clair aux deux autres géants de ce groupe de la mort, l’Algérie et le Cameroun.
C’était sans aucun doute l’affiche du dimanche, l’opposition entre deux géants du continent, l’Algérie accueillait le Cameroun à Blida et devrait longtemps regretter ses occasions manquées. Car dans un duel intense, une belle opposition mélangeant technique et impact physique, les Fennecs ont eu les situations pour faire rompre la défense camerounaise, mais se sont justement cassés les dents dessus quand ils ne sont pas tombés sur un Ondoa en état de grâce. Tout débutait parfaitement pour les hommes de Milovan Rajevac, Hilal Soudani surgissant dès la septième minute pour ouvrir le score et inscrire ainsi son 21e but en sélection. On pensait alors que le Cameroun allait céder sous la pression d’un but à remonter et d’un stade Mustapha Tchaker en fusion. Il n’en fut rien. Toko Ekambi lançait la révolte des Lions Indomptables et pensait obtenir un penalty après avoir provoqué une main de Zeffane. Partie remise. Salli et Moukandjo combinaient alors, le Lorientais égalisait peu avant la demi-heure. L’Algérie semblait alors quelque peu sonnée, tout juste réveillée par deux fulgurances de Riyad Mahrez, deux duels perdus face à Ondoa. En seconde période, les Fennecs allaient accélérer, faire plier une défense camerounaise qui jamais n’allait rompre, Fabrice Ondoa multipliant les miracles face aux Slimani et autres Soudani. Et si le Cameroun n’a finalement pas véritablement rassuré (surtout défensivement), il ramène déjà un bon point de son déplacement en terres algériennes (l’Algérie restait sur 12 victoires consécutives à domicile en éliminatoires de Coupe du Monde), forçant les Fennecs à aller chercher un exploit au Nigeria lors de la prochaine journée.
Deux autres groupes animaient le dimanche africain. A Monastir, la Tunisie accueillait la Guinée et a parfaitement entamé sa campagne de qualification par une victoire assez tranquille. Prenant rapidement le contrôle de la possession, les Aigles de Carthage ont attendu de se créer la première frayeur, une occasion de Bangoura repoussée par Mathlouthi pour accélérer et se créer les meilleures opportunités du premier acte. Il allait finalement falloir attendre l’heure de jeu pour qu’Aymen Abdennour débloque la marque d’une belle tête placée dans le petit filet. Le plus dur était fait, même si quelques hésitations défensives entretenaient l’espoir guinéen, la Tunisie allait faire le break à l’entrée des dix dernières minutes sur un superbe enchaînement d’Änis Ben-Hatira.
Enfin, à Brazzaville, l’Egypte s’est fait peur mais s’en est sortie par une victoire des plus précieuses. Avec un duo Ali Gabr – Islam Gamal des plus inquiétant en première période, il a longtemps paru que chaque centre congolais se terminerait en but à l’image de celui de Bifouma à la 24e que Doré poussait au fond des filets. Mais faute d’avoir tué le match, le Congo a finalement cédé face à un Mohamed Salah de tous les bons coups. Le romain ramenait ses Pharaons juste avant la pause avant de délivrer un amour de passe en retrait à Abdalla El Said qui n’avait plus qu’à offrir la victoire aux siens. S’il reste bien du travail à Héctor Cúper, la victoire de sa sélection en ouverture de sa campagne de qualification la place déjà devant, profitant du nul surprise entre Ghana et Ouganda en début de week-end.
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