Première journée à haute tension et premiers résultats positifs que les géants en ambitieux en déplacement. De la démonstration des Ticos au gros coup des Canaleros en passant par la fin de la malédiction pour les Mexicains, retour sur les temps forts de la soirée.

La soirée nord-américaine débutait à l’Olimpico de San Pedro Sula avec l’important Honduras Panamá, affrontement direct entre deux ambitieux désireux de se mêler aux trois géants de la zone pour aller chercher une place mondiale. Autant dire que la tension était palpable et la crispation importante, le début de match en apportant l’illustration d’autant que les Canaleros s’évertuaient à placer quelques contres dangereux qui avaient l’avantage de jeter un froid sur les velléités honduriennes. Le match basculait alors sur un coup franc exécuté par Fidel Escobar qui perforait le mur et ouvrait le score pour les visiteurs. Les Canaleros se repliaient alors et profitait d’un match haché par les fautes et par le manque de clarté des Catrachos pour tranquillement atteindre la pause sur ce score. Jorge Luis Pinto profitait de celle-ci pour réorganiser son équipe, el Chino Discua entrant à la place de Mejía pour tenter d’apporter un peu de créativité au milieu. Cela fonctionnait un temps, Alberto Elis et surtout Diego Reyes se procurant deux belles situations, la deuxième étant magnifiquement sortie par Jaime Penedo. Malheureusement pour la H, l’embellie ne durait qu’un temps, le temps pour Alberto Quintero de passer à quelques centimètres et un énorme arrête d’Escober de tuer le match. Cette occasion semblait refroidir les locaux, le Honduras ne retrouvait plus le chemin du but sur les 25 minutes restantes, le joli coup de la soirée est donc pour Panamá qui n’a plus perdu face à la H en éliminatoires depuis 16 ans.

Face à la surprise Trinidad y Tobago, Óscar Ramírez avait annoncé la couleur, son Costa Rica n’irait pas prendre des « risques de fou. » Organisés en 3-4-2-1 ultra conservateur, les Ticos ont donc parfaitement su se montrer patients et surtout ne pas prendre le moindre risque. Le souci pour le spectacle était que les Soca Warriors avaient décidés de ne pas prendre plus de risque, tout point étant bon à prendre dans un Hexagonal final. On s’est donc profondément ennuyé pendant la première période, le seul évènement notable étant la sortie sur blessure de Francisco Calvo côté Ticos. Le match allait s’animer quelque peu lorsqu’après l’heure de jeu, Christian Bolaños se retrouvait seul au second poteau à la conclusion d’un mouvement initié par Borges et prolongé par Gamboa. Menant au score, le Costa Rica s’en remettait à Keylor Navas pour protéger son avance avant de gérer tranquillement jusqu’à la fin du match et de le sceller dans les arrêts de jeu.

Place alors au choc de la nuit, le très attendu USA – Mexique. Après une photo prise joueurs côte à côte afin de tenter de dépassionner le match (et accessoirement envoyer un joli message d’apaisement en ces temps), le match était lancé et allait démontrer rapidement un fait : le 3-5-2 de Klinsmann fut un échec. Dominée en première période, ne tirant qu’à deux reprises au but, Team USA aurait pu se retrouvée menée au score sur une frappe de Tecatito Corona mais allait finalement craquer après une nouvelle perte de balle de Michael Bradley que Layún convertissait en but, profitant aussi d’un ballon légèrement dévié et d’un plongeon quelque peu moyen de Tim Howard. Alors Klinsi allait changer ses plans, rééquilibrer son équipe en passant à quatre derrière. Stratégie payante en seconde période, Team USA se montrant enfin véritablement dangereux et revenait d’entrée de jeu lorsqu’Altidore lançait l’excellent Bobby Wood qui trompait Talavera. Le match était alors relancé, les hommes de Klinsmann menaçant davantage le Tri d’Osorio. Après quelques belles situations pour les locaux, le technicien colombien réorganisait à son tour son équipe en lançant Hirving Lozano. Un changement qui allait s’avérer gagnant. Le Tri portait de nouveau le danger sur les cages d’un Guzan entré peu avant la pause après la blessure d’Howard et allait finir par être récompensé par une tête décroisée de Rafa Márquez en toute fin de partie. Le Mexique frappe ainsi un grand coup en s’imposant à Columbus. Mieux que mettre fin à la malédiction en terres US, le Tri marque ainsi et surtout les esprits.

Résultats

Classement

 

Nicolas Cougot
Nicolas Cougot
Créateur et rédacteur en chef de Lucarne Opposée.