Battue chez elle par le voisin mexicain, Team USA se retrouve déjà en danger alors que la phase de qualification ne fait que débuter. De quoi vivre sous pression.

Dépassé par Panamá en ouverture, le Honduras accueille une nouvelle fois avec désormais l’obligation de s’imposer face à un Trinidad y Tobago lui aussi défait en ouverture. C’est donc déjà un match décisif alors que le sprint final ne fait que débuter qui s’annonce pour les deux formations. Mais si l’heure n’est pas encore à la panique du côté de Jorge Luis Pinto, le sélectionneur de la H a tenu à mettre quelque peu la pression sur les siens, rappelant en conférence de presse que le Honduras « doit prendre 18 points pour aller à la Coupe du Monde » et va donc devoir désormais courir pour rattraper les trois premiers perdus en ouverture. Petit espoir pour TyT, en 13 affrontements, les Soca Warriors se sont imposés à trois reprises (5 pour le Honduras) et surtout, il y a 23 ans, Trinidad y Tobago venait priver le Honduras d’une place en Coupe du Monde.

Du côté des joueurs

Pinto l’a annoncé, le Honduras « cherchera à avoir le ballon, à s’appuyer sur des créateurs » pour ouvrir les lignes défensives trinidadiennes. Trois changements sont ainsi prévus pour ce match décisif, Alfredo Mejía et Diego Reyes sortent du onze, laissant place à Mario Martínez et Boniek Garcia, chargés d’apporter de la vitesse dans un 4-4-2 plus classique. Côté Trinidadien, Stephen Hart change de gardien et procède à quelques petites retouches dans son onze avec la ferme intention d’essayer de répondre aux demandes des anciens : apporter plus de vitesse dans le jeu.

Compos probables

Honduras :Donis Escober, Brayan Beckeles, Maynor Figueroa, Henry Figueroa, Emilio Izaguirre, Roger Espinoza, Jorge Claros, Mario Martínez, Boniek García, Alberth Elis, Romell Quito.

Trinidad y Tobago :Marvin Phillip, Aubrey David, Radanfah Abu Bakr, Carlyle Mitchell, Joevin Jones, Daniel Cyrus, Khaleem Hyland, Andre Boucaud, Jomal Williams, Cordell Cato, Kenwyne Jones.

Comment rebondir après une entrée ratée à domicile en se déplaçant chez un adversaire que vous n’avez jamais réussi à vaincre sur ses terres ? Telle est la grande question que se pose Team USA à l’heure de se rendre au Costa Rica pour y défier des Ticos qu’ils n’ont jamais battu en neuf affrontements en éliminatoires. La solution est sans doute dans les propos de Michael Bradley, très décevant la semaine passée, qui avoue ainsi « ne prêter aucune attention à ce genre de choses. » Cela passera surtout par un bon choix tactique, le 3-5-2 de Columbus s’étant avéré être un cuisant échec pour Klinsi. Le sélectionneur US veut croire que cette situation est une de celles qu’affectionnent ses joueurs qui ont toujours besoin « d’être secoués pour se réveiller, » et se montre confiant quant à la capacité de son équipe d’aller chercher une victoire : « si nous jouons de la même manière qu’en seconde période face au Mexique, je ne suis pas inquiet. » Reste que la peur du zéro pointé après deux journée est présente, Team USA n’a pas d’autre choix que celui d’aller chercher un résultat sous peine de se retrouver à six points du leader et ainsi se voir contraint de bagarrer sous pression. Un motif d’espoir cependant. Au cours des sept dernières campagnes de qualification, jamais Team USA s’est retrouvée avec aucun point après deux journées.

Du côté des joueurs

Entre blessures et suspensions, Óscar Ramírez se voit obliger de modifier quelque peu son onze. Umaña devrait ainsi débuter à la place du blessé Calvo, comme ce fut le cas lors de la victoire à Trinidad y Tobago, José Salvatierra prenant place de Christian Gamboa suspendu. Le sélectionneur Tico pourrait aussi lancer Johan Venegas en pointe, apportant ainsi une touche MLS face à Team USA. Du côté de Klinsmann, plus que les hommes, c’est surtout le système de départ qui est modifié, Klinsi revenant au 4-4-2 plus classique mais aussi plus solide et plus rassurant. Niveau retouches dans le moteur, le sélectionneur devrait appeler Alejandro Bedoya qui n’avait pas participé au match de Columbus.

Compos probables

Costa Rica : Keylor Navas, Kendall Waston, José Salvatierra, Michael Umaña, Johnny Acosta, Rónald Matarrita, Rándall Azofeifa, Celso Borges, Bryan Ruiz, Christian Bolaños, Johan Venegas.

USA : Brad Guzan, Fabian Johnson, John Brooks, Omar Gonzalez, Timothy Chandler, Christian Pulisic, Jermaine Jones, Michael Bradley, Alejandro Bedoya, Jozy Altidore, Bobby Wood.

« Le Mexique est l’équipe la plus importante de notre Confédération. Qu’elle joue bien ou mal, elle ira au Mondial. » Les mots sont signés Hernán Darío Gómez en conférence de presse et témoignent du profond respect que le sélectionneur colombien de Panamá tient pour la sélection de l’autre colombien de la soirée, Juan Carlos Osorio. De là à y voir un complexe d’infériorité, il est un pas que certains franchiront mais qu’el Bolillo rejette immédiatement : « Nous travaillons pour gagner, pas pour faire match nul. Je travaille pour obtenir des résultats parce que celui qui joue veut toujours gagner et mes joueurs veulent toujours gagner. » Il faut dire qu’après la victoire à San Pedro Sula, la situation est idéale pour les Canaleros de confirmer leur excellente dynamique et confirmer le bien que tout le monde pense d’eux mais aussi pour prendre une revanche sur l’élimination scandaleuse de la dernière Gold Cup. Buteur lors de ce match, le capitaine Román Torres, qui sera de retour, a déjà annoncé que sa sélection entendait bien « se faire respecter à domicile. » Le Mexique est prévenu et montre quelques signes de méfiance malgré la joie emmagasinée par l’importante victoire de Columbus. « Nous venons chercher à prendre les trois points afin d’avoir une plus grande confiance pour nous qualifier sans problèmes, » a ainsi annoncé Chicharito en conférence de presse, cherchant à chasser les fantômes de Panamá, lieu d’un miracle permis uniquement par le voisin américain lors de la précédente campagne mais surtout déplacement se soldant par une absence de victoire depuis près de 16 ans. De quoi donc se méfier au Rommel Fernández.

Du côté des joueurs

Luis Ovalle tombé au champ d’honneur à San Pedro Sula, Hernán Darío Gómez peut tout de même compter sur le retour de son capitaine Román Torres pour muscler sa défense. Pour le reste, il ne devrait pas y avoir de grands bouleversements, le sélectionneur pouvant aussi préférer un système à deux points, Gabriel Torres poussant alors Anibal Godoy sur le banc. Juan Carlos Osorio avait annoncé « conserver 6 ou 7 joueurs » parmi les héros de Columbus. Il n’y aura finalement aucun changement que ceux dictés par les blessures de Guardado et Vela. Le Mexique va donc aligner une formation proche de celle de Columbus, les entrants d’alors, Ayala et Lozano étant dans le onze de départ.

Compos probables

Panamá :Jaime Penedo, Adolfo Machado, Román Torres, Fidel Escobar, Roderick Miller, Gabriel Gómez, Amílcar Henríquez, Alberto Quintero, Edgar Yoel Bárcenas, Blas Pérez, Gabriel Torres.

Méxique :Alfredo Talavera, Miguel Layún, Hugo Ayala, Héctor Moreno, Diego Reyes, Rafael Márquez, Héctor Herrera, Giovani Dos Santos, Héctor Lozano, Jesús Corona, Javier Hernández.

Nicolas Cougot
Nicolas Cougot
Créateur et rédacteur en chef de Lucarne Opposée.