Deuxième journée, l’heure du vrai départ pour certaines sélections sous peine de se retrouver déjà sous pression. Si le Honduras parvient à se lancer, les USA sont tombés comme rarement.

Tout autre résultat qu’une victoire était exclu pour les Catrachos lors de leur seconde sortie à San Pedro Sula. Après avoir chuté en ouverture face à Panamá, les hommes de Jorge Luis Pinto ont répondu aux attentes de leur sélectionneur en se ruant à l’offensive d’entrée de partie, cherchant à presser et faire craquer des Trinidadiens qui subissaient et semblaient perdus sur le terrain, perturbés aussi par la sortie précoce de leur gardien Williams, victime du genou d’Elis. Après un premier véritable avertissement donné par Quioto, la H allait marquer à deux reprises en trois minutes. D’abord d’une belle frappe enroulée de Romell Quioto, conclusion d’un mouvement construit avec Boniek García et Mario Martínez, ensuite sur une frappe du gauche d’Emilio Izaguirre. Avec la sérénité apportée par ces deux buts, le Honduras maintenait la pression durant la suite du premier acte. Au retour des vestiaires, la réalité allait rappeler des Catrachos qui s’étaient relâchés, Trinidad y Tobago réduisait l’écart et faisait alors parcourir quelques frissons aux supporters de la H qui allait finalement se remettre dans le bon sens, presser de nouveau, et tuer la partie à la suite d’un mouvement collectif magnifique avec el Chino Discua et Boniek à la baguette. Après la déroute de l’ouverture, le Honduras se remet dans le droit chemin et recolle immédiatement au groupe de tête. 

La mission redressement était la même pour les USA qui se rendaient en des terres hostiles, le Costa Rica, lieu aux 10 matchs sans victoire. Jamais les supporters de Team USA n’aurait pu deviner ce qui allait se passer. 1 tir cadré en 90 minutes contre neuf pour leurs adversaires et surtout une défaite, pire, une débâcle sans précédent, les USA ne sont pas tombés, ils se sont écroulés. Le choix d’Óscar Ramírez d’aligner Venegas en pointe allait rapidement être payant. Dès la sixième minute, Venegas s’amusait de Brooks et créait la première grosse occasion du début de match, imité quelques minutes plus tard par l’élégant Bryan Ruiz. Le calvaire US ne faisait que débuter, la seule véritable occasion de Team USA était une percée de Bobby Wood et un centre filant le long de la ligne. Mais les Ticos accéléraient une dernière fois. Gonzalez et Brooks au ralenti, Bolaños servait Venegas dont la tête croisée trompait Guzan. Cette lenteur défensive allait exposer davantage les visiteurs. Ruiz côté droit centrait pour Bolaños plus prompt que Gonzalez, 2-0. La suite n’était que cauchemar. Déjà humilié par Venegas, Brooks allait l’être par son remplaçant, un certain Joel Campbell. Un ballon récupéré, un petit pont. 3-0. Un ballon par-dessus la défense, Campbell seul. 4-0. Un cataclysme sauce US, les hommes de Klinsmann sortent de leurs deux premiers matchs de l’Hexagonal avec zéro point, une première, le Costa Rica s’installe en tête. 

En tête car dans la dernière affiche de la soirée, Panamá et Mexique se sont neutralisés. Les Canaleros avaient annoncé leur intention de produire du jeu, ils ont tenu parole. Les hommes d’Hernán Darío Gómez se sont procurés quelques situations, surtout des pieds d’un Gabriel Torres malheureusement pour les siens peu inspiré (et qui aurait pu bénéficier d’un penalty pour une main dans le visage de Moreno). La suite n’aura été finalement qu’une saveur amère que le Tri était venu se contenter d’un résultat nul et d’un Panamá qui pêchait par maladresse quand il ne tombait pas sur un excellent Memo Ochoa. 0-0 score final, un résultat qui semble satisfaire tout le monde.

Nicolas Cougot
Nicolas Cougot
Créateur et rédacteur en chef de Lucarne Opposée.