Retour des choc continentaux et l'objectif Russie passe par une étape clé ce soir pour quelques sélections. A six matchs de la fin, les points commencent à valoir plus cher, certains géants sont véritablement sous pression.

 

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Alors qu’elle n’a désormais plus aucun espoir de qualification, la Bolivie repart de zéro. Depuis la victoire face au Paraguay lors de l’ultime journée de novembre dernier, bien des choses ont changé à commencer par le sélectionneur. Ángel Guillermo Hoyos ayant décidé de tout plaquer pour s’en aller diriger la U, Mauricio Soria a pris place avec désormais la mission de commencer une énième reconstruction. Les deux rendez-vous de mars n’ont ainsi pas d’autre but que celui de tester des joueurs en procédant à une vaste revue d’effectif. De là à penser que la rencontre sera facile pour une Colombie qui doit absolument capitaliser pour mettre la pression sur Argentine et Chili ? C’est un pas que José Pékerman ne franchit pas. « Personne ne fait de cadeaux à personne, la Bolivie sera un rival difficile, il suffit de voir qu’ils ont ramené le nul de Santiago. A nous de prendre ce match au sérieux. » Le sélectionneur Cafetero s’est montré satisfait du travail réalisé pour rendre la pelouse du Metropolitano praticable et se refuse à tout calcul à six matchs de la fin. « Il faut gagner tous les matchs qui restent. Nous ne devons penser qu’à ça. Ces éliminatoires rendent les calculs variables, le calendrier est distinct, les forme de jeu aussi, tout est un apprentissage pour tous, nous avons vécu des situations différentes et les calculs qui ont été faits sont aujourd’hui différents. » Une certitude, quel que soit le résultat d’Argentine – Chili, une victoire et la Colombie reprendra place dans le top 5.

Du côté des joueurs

30 joueurs dont 13 u20, la nouvelle nouvelle Bolivie, celle de Soria, débute par une vaste revue d’effectif. Alors que la délégation a mis plus de 12 heures pour rejoindre Barranquilla, Soria a ainsi mis en place deux formations, l’incertitude demeure encore quant au onze qui débutera. Présents dans le groupe, les jeunes Luis Haquin, Moíses Villarroel, Ramiro Vaca, Limberg Gutiérrez et Bruno Miranda devraient certainement disposer de quelques minutes.

Côté Colombie, Pékerman compte sur James, qu’il trouve « bien sur le plan physique » pour déstabiliser la Verde. La nouvelle de la soirée est le retour annoncé de Pablo Armero. Absent de la sélection depuis près de 2 ans, Armero est de retour et devrait même débuter, el Profe Pékerman ayant rappelé que si son latéral avait « perdu sa forme, » son arrivée à Bahía l’a totalement relancé.

Compos probables

Colombie : David Ospina; Santiago Arias, Yerry Mina, Óscar Murillo, Pablo Armero; Carlos Sánchez, Daniel Torres, Juan Guillermo Cuadrado, James Rodríguez; Luis Fernando Muriel, Carlos Bacca.

Bolivie : Carlos Lampe; Omar Morales, Ronald Raldes, Alejandro Melean, Juan Pablo Aponte; Juan Carlos Arce, Danny Bejarano, Leonel Justiniano, Oscar Ribera, Mauricio Chajtur, Marcelo Martins.

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Tombé en Bolivie, le Paraguay a raté l’occasion idéale de rester dans le bon wagon. A l’heure d’accueillir un Equateur qui s’est totalement relancé lors de la journée précédente, tout autre résultat qu’une victoire serait quasiment synonyme d’élimination. L’heure n’est pourtant pas encore à la panique. Chiqui Arce s’est ainsi montré plutôt serein à l’abord du match, rappelant que si sa sélection « est attentive, confiante et déterminer, elle fera de grandes choses. » Telle est la méthode suivie par le sélectionneur pour espérer voir une sélection au niveau attendu, une sélection capable de renverser des géants. Cette imprévisibilité des Guaraníes est le principal motif d’inquiétude de Gustavo Quinteros côté Tri. « Le Paraguay est imprévisible. Ils ont réalisé de grands matchs comme contre le Chili ou en Argentine, mais ils ont aussi mal joué à domicile face au Pérou et à la Colombie. Je ne sais pas quelle équipe nous allons affronter, si ce sera la plus forte ou la plus faible. » Une chose est sûre, une victoire au Paraguay offrirait un matelas à la Tri qui pourrait alors tranquillement suivre les chocs suivants entre Uruguay et Brésil d’un côté, Argentine et Chili de l’autre.

Du côté des joueurs

Pour se remettre dans le bon sens, le Paraguay devrait se montrer ambitieux dans le jeu. C’est ce qui se dégage à la vue du onze annoncé pour ce match déjà décisif. Il faut dire que l’éventail des choix est large pour Chiqui Arce. La grande incertitude était de savoir s’il allait s’offrir deux vrais créateurs avec un duo Romero – Almirón pour alimenter les attaquants. Aux dernières nouvelles, il semble que la piste Iturbe soit privilégiée. Devant, on suivra avec attention le superbe duo Lezcano – Domínguez. Christian Ramírez et Renato Ibarra out, Gustavo Quinteros rappelle l’ancien Walter Ayoví et devrait aligner Miller Bolaños sur un côté et laisser l’attaque à deux pointes, Enner Valencia et Felipe Caicedo. Pour le reste, du grand classique côté Tri qui veut absolument réaliser le sans faute sur ses deux sessions de mars.

Compos probables

Paraguay : Antony Silva; Juan Patiño, Bruno Valdez, Paulo Da Silva, Junior Alonso; Juan Manuel Iturbe, Cristian Riveros, Víctor Cáceres, Miguel Almirón; Cecilio Domínguez, Darío Lezcano.

Equateur : Esteban Dreer; Juan Carlos Paredes, Arturo Mina, Luis Caicedo, Walter Ayoví; Antonio Valencia, Cristhian Noboa, Jefferson Orejuela, Enner Valencia; Miller Bolaños, Felipe Caicedo.

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« Ce sera un match très difficile, mais il n’y a pas de match plus motivant pour nous que celui-ci. Par rapport à la qualité du rival, pour ce que signifierait d’obtenir un résultat important et pour ce que signifierait de prendre des points sur ce premier match pour le classement. On va donc tout donner. » A l’heure d’accueillir sa bête noire, Óscar Washington Tabárez mesure l’importance de son 168e match à la tête de la Celeste, celui qui en fera un recordman mondial. Car un succès, saveur qu’el Maestro n’a jamais connue en six affrontements, conforterait la deuxième place et validerait pratiquement la qualification de l’Uruguay. De son côté, Tite se montre méfiant : « il y aura des moments où nous devrons défendre, où nous allons souffrir. Etre proche de la qualification nous rend anxieux, nous sommes en construction, je suis en construction. Les deux meilleures équipes de la campagne éliminatoire vont s’affronter. » Ce match sera placé sous le signe du six : le Brésil de Tite a remporté ses 6 matchs, l’Uruguay en a fait de même lors de ses six sorties au Centenario.

Du côté des joueurs

Privé de Suárez et Muslera, el Maestro ne fait pas dans la surprise, ce n’est pas dans ses habitudes. Alors, Diego Rolan sera aligné aux côtés de la machine à but Edinson Cavani, Martín Silva prendra place dans les buts. Pour le reste, du grand classique, avec un Cebolla Rodríguez un temps incertain mais qui devrait tenir sa place. Même son de cloche côté Brésil. Avec Gabriel Jesus comme seul absent, Tite ne bouleverse pas son équipe, Firmino prenant place devant en pointe alors qu’au milieu, Casemiro, absent pour blessure, réintègrera le onze.

Compos probables

Uruguay : Martín Silva; Maximiliano Pereira, Sebastián Coates, Diego Godín, Gastón Silva, Carlos Sánchez, Matías Vecino, Egidio Arévalo Ríos; Cristian Rodríguez; Diego Rolan, Edinson Cavani.

Brésil : Alisson, Marcelo, Miranda, Marquinhos, Dani Alves, Casemiro, Renato Augusto, Paulinho, Neymar, Coutinho, Roberto Firmino.

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Deuxième grand choc de la soirée, sans doute le plus électrique, celui des finalistes des deux dernières Copa América et actuels quatrième et cinquième : Argentine – Chili. Juan Antonio Pizzi aborde ainsi le choc d’une manière assez assurée : « Je sais comment nous allons joueur, qui va jouer. Il y a des facteurs extérieurs qui alimentent les médias et animent la société mais pour nous, ils sont secondaires. Qu’importe le rival, nous avons l’intention d’être compétitifs et de les surpasser. Nous avons les moyens de nous opposer à l’Argentine. » Du côté du Patón, la pression semble supérieure. « C’est un match important, nous sommes encore loin du terme des éliminatoires mais nous affrontons un rival direct. Nous devons bien faire les choses pour gagner. Les deux équipes ont leur philosophie, si nous conservons l’équilibre que nous avons montré lors du dernier match, nous pourrons y parvenir. » La confiance était le mot clé de Bauza, comme une méthode Coué pour mieux se rassurer. Une certitude, une contre-performance de l’Argentine l’enfoncerait dans le chaos.

Du côté des joueurs

Alors que l’état physique du duo Vidal – Medel était au cœur des préoccupations d’avant match, Pizzi évoquant des « petits soucis physiques » et rappelant qu’il comptait avant tout gérer les deux prochains matchs (Vidal est suspendu en Argentine). L’autre incertitude reste le Mago Valdivia, incertitude à laquelle Pizzi répond par une affirmation : Valdivia est prêt, il est une possibilité. Du côté de Bauza, la grande question est l’animation offensive et surtout de savoir qui jouera 10. La mission devrait être confiée à Agüero qui viendra épauler Pipita en attaque. Derrière, en l’absence de Funes Mori, el Patón alignera Rojo dans l’axe quand Banega devrait prendre la place de Biglia au milieu.

Compos probables

Argentine : Sergio Romero; Gabriel Mercado, Nicolas Otamendi, Marcos Rojo, Emanuel Mas; Javier Mascherano, Ever Banega; Leo Messi, Sergio Agüero, Angel Di María; Gonzalo Higuaín.

Chili : Claudio Bravo; Mauricio Isla, Gary Medel, Gonzalo Jara, Jean Beausejour; Francisco Silva, Charles Aránguiz, Pedro Pablo Hernández; José Pedro Fuenzalida, Eduardo Vargas, Alexis Sánchez.

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Comme la Bolivie, le Venezuela n’a plus aucune chance de voir la Russie en 2018. Mais à la différence de la Verde, la reconstruction a débuté depuis bien plus longtemps côté Vinotinto. Pour la réception du Pérou au Monumental de Maturín, Rafael Dudamel entend bien poursuivre sur la voie de la reconstruction mais surtout quitter cette dernière place au général. Le sélectionneur vénézuélien s’appuie ainsi sur 15 ans d’invincibilité pour sa sélection face au Pérou et va y chercher un motif de motivation supplémentaire. Alors que le pays est touché par de violentes inondations, la Blanquirroja veut profiter de ce déplacement pour se relancer dans la course à la qualification. L’objectif du Tigre Gareca est clair, proposer du jeu. Convaincante lors des dernières sorties, même lors de la défaite face au Brésil, la sélection péruvienne a une bonne occasion à saisir et si Gareca souhaite aider le peuple péruvien par un bon match, il veut surtout que ses joueurs se détachent des évènements : « on fera le maximum, sur le terrain, nous pouvons apporter de la joie à notre peuple au pays. Mais nous n’utiliserons pas ces moments tragiques comme moyen de nous motiverL »

Du côté des joueurs

La reconstruction passe aussi par la révolution. Alors Dudamel a frappé un grand coup en dévoilant une liste de 24 joueurs de laquelle étaient exclus des Roberto Rosales, Dani Hernández et surtout Oswaldo Vizcarrondo. Dudamel appelle ainsi plusieurs u20 Wuilker Faríñez et Joel Graterol, Yangel Herrera et Yeferson Soteldo, et présente un groupe dont la moyenne d’âge est de 23.4 ans. Ces u20 devraient être alignés dès le départ, ils porteront sur les épaules les rêves de reconstruction d’un football en progression. Côté Gareca, on ne change pas une formule qui gagne. Le Tigre reconduit le onze qui a écrasé le Paraguay, Paolo Guerrero en chef de guerre.

Compos probables

Venezuela : Wuilker Fariñez; Alexander González, Wilker Ángel, José Manuel Velázquez, Rolf Feltscher; Tomás Rincónn, Yangel Herrera; Rómulo Otero, Josef Martínez, Jhon Murillo; José Salomón Rondón.

Pérou : Pedro Gallese; Aldo Corzo, Christian Ramos, Alberto Rodríguez, Miguel Trauco; Renato Tapia, Yoshimar Yotun; André Carrillo, Christian Cueva, Edison Flores; Paolo Guerrero.

Nicolas Cougot
Nicolas Cougot
Créateur et rédacteur en chef de Lucarne Opposée.