Quatrième journée de l’Hexagonal final et une mission commune pour les trois géants de la zone, en profiter pour s’installer dans le top trois et ainsi prendre leur destin en main avant d’aborder la bascule des matchs retour.

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Duel de vaincus pour ouvrir la quatrième journée. Balayé aux USA, le Honduras doit immédiatement rebondir sous peine de voir le wagon de la qualification s’éloigner avant même la mi-course. « Nous n’en avons pas beaucoup parlé depuis mais j’ai senti énormément de honte et de tristesse et j’attends une réaction » a ainsi déclaré José Lus Pinto en conférence de presse d’avant-match. Le sélectionneur des Catrachos a également pointé les carences affichées par ses joueurs notamment sur le plan de l’attention et de l’attitude, deux points qu’il entend bien voir corrigés par son groupe. Pinto s’attend à une adversaire de qualité qui a montré de « belles choses face au Mexique. » La défaite concédée par les Ticos met cependant les hommes d’Óscar Ramírez devant l’obligation d’aller prendre des points sur des terres qui ne leur réussissent pas (une seule victoire, en 2001). Le groupe Tico s’attend à un match difficile face à « un adversaire du niveau du Mexique, » rien que ça. Reste qu’en cas de succès, le Costa Rica relèguerait le Honduras à six points à six journées de la fin.

Du côté des joueurs

La H arrive à Morazán privée de Romell Quioto, seule absence notable dans le groupe de Pinto. Le sélectionneur devrait toutefois modifier ses plans tactiques. Fini la défense à trois centraux, les Catrachos devraient se montrer plus offensifs Anthony Lozano prenant notamment place devant pour épauler Alberth Elis. Côté Ticos, malgré la tourmente traversée en club et en sélection, Keylor Navas reste un pilier derrière et sera bien présent dans les buts. Privé de Johnny Acosta suspendu et de Johan Venegas qui a dû rentrer aux USA pour motifs personnels, Óscar Ramírez fait du poste pour poste, Kendall Watson et Joel Campbell occupant respectivement les deux postes laissés vacants.

Compos probables

Honduras : Donis Escober: Brayan Beckeles, Henry Figueroa, Maynor Figueroa, Emilio Izaguirre, Jorge Claros, Roger Espinoza, Mario Martínez, Andy Najar, Anthony Lozano, Alberth Elis.

Costa Rica : Keylor Navas, Cristian Gamboa, Kendall Waston, Giancarlo González, Francisco Calvo, Ronald Matarrita, Randall Azofeifa, Christian Bolaños, Celso Borges, Joel Campbell, Bryan Ruiz

tytmex

A son arrivée à la tête de la sélection, il l’a encore rappelé la semaine passée, Dennis Lawrence avait insisté sur la nécessité absolue de prendre tous les points disponibles à domicile pour espérer accrocher une place mondiale. Mission accomplie la semaine passée, reste désormais à se frotter à du très lourd, le Mexique. Alors, le sélectionneur appelle à la mobilisation et fixe un objectif : le Mexique ne doit pas prendre le contrôle de la partie. « La clé pour nous est d’être courageux et faire ce qu’on a planifié. Nous ne pouvons pas nous permettre de laisser le Mexique prendre le contrôle du match. » Lawrence sait qu’il doit combattre contre le confort que procure une victoire et a pour cela pointé les manques de son équipe lors du dernier match face à Panamá histoire de maintenir tout le monde sous pression. Côté Mexique, Osorio s’est également attaché à calmer les ardeurs de la foule. « C’est l’équipe la plus athlétique de l’Hexagonal. Forts, rapides, jouant bien vers l’avant. Nous ne pouvons pas les dévaloriser, Trinidad joue d’une manière bien différente de Costa Rica, joue plus direct, comme la Jamaïque, visant Kenwyne Jones. Mais nous avons les moyens pour contrecarrer cela. » Et le sélectionneur du Tri d’ajouter « la force du Mexique est de toujours chercher à gagner. » Reste que cela fait 12 ans que le Mexique n’a plus gagné sur les terres des Soca Warriors.

Du côté des joueurs

Si du côté des Soca Warriors, Dennis Lawrence va reconduire le même onze que celui qui a fait tomber Panamá, avec Rafa Márquez et Jürgen Damm out et quatre joueurs sous le coup d’une suspension en cas de nouvel avertissement, même si Juan Carlos Osorio veut se défendre d’un quelconque impact sur ses joueurs (« Nous devons disputer chaque ballon comme s’il s’agissait du dernier »), le risque semble faire pencher le sélectionneur vers une nouvelle rotation de son effectif. Talavera dans les buts, Oswaldo Alanís à la place d’Héctor Moreno derrière, Jesús Molina pour prendre la place de Rafa Márquez, Raúl Jiménez pour suppléer un Chicharito sorti quelque peu blessé du choc face au Costa Rica font partie des modifications annoncées au départ.

Compos probables

Trinidad y Tobago : Jan Williams, Curtis Gonzalez, Mekeil Williams, Daneil Cyrus, Joevin Jones, Carlos Edwards, Khaleem Hyland, Kevin Molino, Cordell Cato, Kevan George, Kenwyne Jones.

Mexique : Alfredo Talavera, Jesús Dueñas, Diego Reyes, Oswaldo Alanís, Miguel Layun, Jesús Molina, Jonathan Dos Santos, Orbelín Pineda, Oribe Peralta, Carlos Vela, Raúl Jiménez. 

panusa

Un soir de 2013, les USA déjà qualifiés étaient venu éteindre les rêves de barrage intercontinentaux de tout un peuple Canalero. Près de 4 ans plus tard, les retrouvailles entre Panamá et Team USA seront bien évidemment placées sous cet angle, même si le nouveau sélectionneur américain, non sans malice, a tenté d’éteindre le feu « si nous avions été assez malins, nous n’aurions pas brisés vos cœurs, c’était idiot. Pensez-vous que le Mexique en aurait fait autant ? » Un tacle à la gorge à son prédécesseur qui avait décidé de jouer jusqu’au bout un pare-feu tenté pour s’éviter de vivre un enfer en tribunes. Si le souvenir reste vivace, la presse locale s’évertuant à le rappeler comme pour mieux haranguer les foules, l’objectif premier des hommes d’Hernán Dario Gómez est purement comptable. Après l’échec à Trinidad y Tobago, les Canaleros se retrouvent dans l’obligation de s’imposer pour éviter de se retrouver chassés du top 3, celui qui envoie directement en Russie. Une situation que le capitaine Román Torres a parfaitement résumé en conférence de presse, conscient de l’importance de ce nouveau rendez-vous avec les USA.

Du côté des joueurs

Comment rebondir après un échec retentissant ? A cette question, el Bolillo Gómez répond en changeant quelque peu son système décidant d’aligner deux pointes, Torres et Tejada, troquant le 4-3-3 envisagé à TyT contre un 4-4-2 plus solide avec le duo Gabriel Gómez – Anibal Godoy comme base au milieu. Des changements, il devrait y en avoir également du côté de Bruce Arena. Lletget blessé, Jones de retour de suspension, John Brooks sur le flanc, l’ancien coach du Galaxy va donc procéder à trois modifications : Tim Ream prend place en défense centrale, Bedoya prend la place de Lletget dans le couloir droit, Jermaine Jones relègue Nagbe sur le banc. Pour le reste, du grand classique avec une attaque composée de Jozy Altidore et surtout d’un Clint Dempsey qui n’est désormais plus qu’à deux longueurs de Landon Donovan au classement des meilleurs buteurs de la sélection.

Compos probables

Panamá : Jaime Penedo; Adolfo Machado, Román Torres, Felipe Baloy, Luis Ovalle; Gabriel Gómez, Anibal Godoy, Armando Cooper, Alberto Quintero; Gabriel Torres, Luis Tejada. 

USA : Tim Howard; Geoff Cameron, Tim Ream, Omar González, Jorge Villafaña; Jermaine Jones, Michael Bradley, Alejandro Bedoya, Christian Pulisic; Clint Dempsey, Jozy Altidore. 

Nicolas Cougot
Nicolas Cougot
Créateur et rédacteur en chef de Lucarne Opposée.