A trois journées de la fin du 3ème tour, les écarts commencent à devenir décisif. Si l’Iran est proche de la qualification, le Japon s’en rapproche, la Corée du Sud et l’Australie prient pour s’éviter toute mauvaise surprise.

La Corée respire, l’Iran s'échappe

Par Baptiste Mourigal

Après son revers face à la Chine, la Corée du Sud se devait de l'emporter à domicile face à la Syrie. Pour cette rencontre, Uli Stielike décidait de revenir à son 4-1-4-1 qui n'a jusqu'à présent démontré aucune certitude. Hwang Hee-chan et Choi Chul-soon remplaçaient respectivement Lee Jeong-hyup et Lee Yong dans le 11 de départ. La rencontre démarrait de la meilleure des façons pour les Guerriers Taeguk avec un but sur corner de Hong Jeong-ho. On pensait naturellement que le match allait être plus simple que prévu et que la Corée du Sud allait, pour une fois depuis bien longtemps, dérouler. Tout faux ! Encore une fois, tout le monde joue au ralenti, certains marchent et les placements défensifs comme offensifs sont très approximatifs. Ki Sung-yueng n'est pas un meneur de jeu et ça se sent alors que Koh Myong-jin brille toujours par son absence. Seul Son Heung-min, de retour de suspension, apporte quelque chose sur les ailes puisqu'il est un véritable joueur de couloir. Mais c'est bien trop peu. Les Syriens se procurent même les meilleures occasions en touchant la barre alors que Kwoun Sun-tae se montre impeccable pour éviter d'incendier la maison. Chose rare pour être soulignée, Stielike réagit rapidement avec la sortie de Koh Myong-jin, remplacé par Han Kook-young. Ce dernier aura convenablement prêté main forte à Ki Sung-yueng à la récupération. Pour les deux autres changements, on demande explication : deux joueurs de K-League Challenge (Hwang Ui-jo et Lee Jeong-hyup), pas au top de sa forme pour le premier et pas au niveau pour le second, lancés dans un match international absolument pas maîtrisé ? L'amateurisme n'est pas loin à force. Quoi qu'il en soit, la victoire est au bout et la Corée du Sud se rassure un minimum mais est toujours sous la menace de l'Ouzbékistan.

Car l’Ouzbékistan n’a certes pas brillé chez lui face au Qatar mais a lui aussi assuré l’essentiel, décroché une victoire. Le but d’Akhmedov peu après l’heure de jeu suffit au bonheur des Loups Blancs qui restent ainsi au contact de la Corée du Sud, à bonne distance du leader iranien. Dans un Azadi Stadium bouillant comme à ses plus belles heures, l’Iran a également éprouvé bien des difficultés face à une Chine bien mieux organisée et plus solide sous Lippi. Si l’Iran s’est procuré son lot d’opportunités, il a surtout su exploiter les erreurs adverses, la plus grave étant la mauvaise relance qui permettait à Taremi d’inscrire le seul but du match. Car derrière malgré les quelques situations devant le but de Beiranvand, jamais les Dragons n’ont réussi à se montrer véritablement dangereux. Conséquence, avec sept points de retard quand il n’en reste plus que neuf en jeu, le rêve russe semble s’être envolé, seule la Syrie pouvant encore espérer se mêler au top 3. Côté Iran, la qualification pourrait être validée dès la prochaine journée.

Petite Australie, Japon et Arabie Saoudite en profitent

Par Antoine Blanchet-Quérin

Le chemin est encore long avant de retrouver une équipe nationale australienne séduisante. Privée d’Aaron Mooy, suspendu sur ce match, Ange Postecoglou ne changeait en rien son plan tactique à l’exception du remplacement de Robbie Kruse par James Troisi. Un changement payant, le joueur de Melbourne Victory, accompagné de Jackson Irvine, faisait sensation à l’Allianz Stadium de par son envie. Une jolie entame, pleine de volonté, puis un long chemin de traverse. A domicile, les ‘roos se sont laissés dominer par une équipe des Emirats avec des ressources. Les Faucons peinaient à battre une défense à trois armée par Trent Sainsbury – Milos Degenek – Bailey Wright malgré un Omar Abdulrahman qui montrait encore tout son talent technique. Le constat était le même côté Verts et Or, bloqués, sans créateur. Passant le plus souvent par les côtés, les centres ne trouvaient pas preneur et lorsque ces derniers l’étaient c’était l’ailier opposé qui récupérait. Inoffensif dans le jeu, la réponse arrivait sur corner, James Troisi le frappait parfaitement, Jackson Irvine sautait plus haut, Sanqour ne déviait pas assez (1-0, 6ème). La partie pouvait s’envoler, le trou était fait, une fausse idée, les Faucons restaient avec le pied sur le ballon. Ils avaient même pu égaliser si Maty Ryan ne sauvait pas un coup-franc parfait d’Omar Abdulrahman (18ème). La seconde période n’était pas de meilleure pour les ‘roos qui restaient sans idée de création dans leur jeu. Tomi Juric ne se montrait pas dangereux à l’inverse de James Troisi – Jackson Irvine et Matthew Leckie. Tranquillement les Australiens laissaient passer les minutes, l’intensité s’élevait un peu plus à la suite de l’entrée en jeu de Tim Cahill. L’ailier Matt Leckie, joueur d’Ingolstadt en Allemagne, s’en sortait comme le héros de fin de rencontre grâce à son but du break libérateur. Toujours sur corner, encore tiré par James Troisi (2-0, 78ème). Une victoire où le constat reste le même : les trois points sans la manière. Il faudra se montrer nettement plus efficace dans le jeu et la création lors de la « finale » contre l’Arabie Saoudite dans l’objectif d’une qualification directe en Coupe du Monde 2018.

Car en s’imposant sur la plus petite des marges face à l’Irak, l’Arabie Saoudite conserve ses trois points d’avance sur l’Australie et reste au contact d’un Japon parfait dans sa maîtrise d’une belle équipe Thaïlandaise qui ne cesse de progresser mais qui devra se montrer moins naïve à l’avenir pour venir titiller les géants de la zone. Elle est la première éliminée de la zone, l’Irak devrait rapidement suivre.

Résultats

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Classement

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Nicolas Cougot
Nicolas Cougot
Créateur et rédacteur en chef de Lucarne Opposée.