La fin du troisième tour de la zone Océanie approche et si la Nouvelle-Zélande est assurée de disputer le tour final, l’identité de son adversaire reste à définir.
Il suffisait de bien négocier le double affrontement face aux Fidji pour s’assurer une place en finale de la zone. La Nouvelle-Zélande l’a fait sans trop souffrir et avec autorité. Premier rendez-vous au Churchill Park de Lautoka où les All Whites, tout de noir vêtus, ont tranquillement géré des Bula Boys incapable de véritablement les menacer. Les joueurs d’Anthony Hudson se sont créé les meilleures occasions du premier acte, mais on souvent pêché par maladresse quand ils ne se sont pas heurtés à un excellent Mateinaqara. Marco Rojas se voyait notamment refuser un but pour hors-jeu, il allait donc falloir attendre le second acte pour que les All Whites fassent la différence. Ils allaient la faire sur un coup du sort, une main bêtement concédée par Taniela Waqa qui offrait un penalty que Chris Wood se chargeait de transformer. Pas le temps alors d’espérer, Marco Rojas pliait l’affaire quelques minutes plus tard profitant d’une énorme boulette du gardien adverse. Les Kiwis s’assuraient alors un précieux succès qui les mettait à une victoire de la qualification. Cette victoire ne tardera guère, au retour les All Whites ont ainsi plié l’affaire en deux nouveaux coups et s’offre ainsi une troisième victoire en quatre matchs qui les met hors de portée de la Nouvelle-Calédonie dont les deux matchs face aux Fidji seront donc disputés pour l’honneur.
Le suspense en revanche reste entier dans le groupe B, celui de Tahiti. Revenu de Papouasie Nouvelle Guinée avec une large victoire, Tahiti espérait faire comme les All Whites, plier l’affaire dès le retour. La foule était ainsi venue nombreuse au Stade Pater et voyait les siens dominer le premier acte, se procurant plusieurs situations claires. Tout semblait donc de l’ordre du possible, la finale face à la Nouvelle-Zélande n’était qu’à un but. C’est ainsi qu’en seconde période, le jeu allait accélérer, les deux formations cherchant à ouvrir le score. Malheureusement pour Tahiti, ce sont les visiteurs qui allaient y parvenir. Sur un centre anodin, Patrick Aisa profitait d’une défense statique pour tromper Mikaël Roche. L’heure de jeu venait de s’écouler, la tension montait d’un cran. Elle allait être fatale aux hommes de Ludovic Grognard lorsque moins d’un quart d’heure plus tard, servi par Aisa, Raymond Gunemba frappait en première intention et lobait Roche. A 0-2, la mission devenait impossible. Sylvain Graglia et Teaonui Tehau auront bien quelques occasions mais rien l’allait y faire, Tahiti s’incline chez lui et gâche probablement sa chance d’aller en finale. Son seul espoir ? Que la Papouasie Nouvelle Guinée et Îles Salomon ne prennent pas plus de trois points lors des deux matchs qu’ils disputeront l’un contre l’autre et qu’ils ne remontent pas les quatre et cinq buts qu’ils comptent respectivement de retard sur les Toa Aito. Autant dire que l’espoir, aussi mince soit-il, demeure.



