Fin de la première moitié de l’Hexagonal nord-américain. Pendant que le Mexique se rapproche à grands pas de la qualification, les USA respirent sans convaincre, Costa Rica et Panamá restent menaçant.

C’était le match à ne pas perdre pour les USA et si les hommes de Bruce Arena n’ont pas forcément convaincu dans le jeu, ils ont finalement parfaitement rempli leur objectif, sauvés par le talent de leur pépite Christian Pulisic. On l’avait annoncé en avant-match, la mission s’annonçait difficile pour les Soca Warrios qui avaient l’habitude de perturber les USA à Port of Spain mais surtout celle de souffrir en déplacement (le 0-4 de Jacksonville il y a quelques mois l’attestant).  Mais c’était avant que Dennis Lawrence et ses assistants, Sol Campbell et Stern John, ne prennent en charge TyT. Car ceux-ci savaient comment bloquer les USA, s’armant sur un 5-4-1 réduisant les espaces et explosant rapidement en contre. La stratégie aurait pu marcher, Kenwyne Jones passant à une barre transversale d’ouvrir le score à la demi-heure. Et ce qui aurait dû être le match le plus facile à gérer pour les hommes de Bruce Arena ne l’aura pas été. Au point que sans son facteur X, sa pépite Pulisic, les USA auraient été dans une belle panade. Le gamin du Borussia a frappé à deux reprises en dix minutes d’entrée de second acte pour permettre aux siens de respirer. L’essentiel est donc assuré pour Team USA qui n’a cependant pas convaincu ni rassuré. Elle devra montrer bien d’autres choses à l’Azteca sous peine de faire plus que souffrir.

D’autant que le Tri s’est offert un petit match de préparation pour se rapprocher davantage de la Coupe du Monde. Venue pour défendre, la sélection du Honduras n’aura finalement été qu’un simple sparring-partner pour un Mexique bien trop supérieur. A l’Azteca, la Bicolor n’a tout simplement pas existé, incapable de gérer le danger Carlos Vela, de solutionner les percées de Tecatito Corona (Félix Crisanto et Johnny Palacios souffrant sur leur côté gauche). Et même si le Honduras a eu quelques situations, le trio Mario Martínez – Alberth Elis – Erick Andino se montrant capable de causer quelque danger, une fois le score ouvert sur une tête d’Oswaldo Alanís à la demi-heure, le Mexique n’a plus relâché son étreinte. Contrainte de monter d’un cran pour aller chercher un résultat, la H de Jorge Luis Pinto s’est ensuite exposée, ouvrant des espaces dont ont parfaitement su profiter Tecatito Corona et Chucky Lozano. Ce dernier, parfaitement servi par Héctor Herrera s’en allait éliminer Escober pour le 2-0 à l’heure de jeu avant que Carlos Vela ne serve à son tour Raúl Jiménez sur une action assez similaire (appel de balle de l’attaquant au cœur d’une défense mal alignée) trois minutes plus tard pour définitivement tuer le match. Sans avoir eu à trop forcer son talent, le Mexique s’impose donc tranquillement au Coloso de Santa Ursula et fonce droit vers Russie 2018.

Restait enfin le choc des prétendants au podium à l’Estadio Nacional entre Costa Rica et Panamá. Après avoir pris le contrôle du début de rencontre, les Canaleros ont subi la montée en régime du Costa Rica et s’en sont remis à un excellent Jaime Penedo pour préserver leurs cages inviolées. Les hommes d’Hernán Darío Gómez auraient ensuite pu profiter de l’exclusion de Giancarlo González en début de seconde période pour aller chercher un résultat plus positif mais les Ticos se sont alors attachés à réduire les espaces et ont ainsi privé les visiteurs d’un accès aux buts de Keylor Navas. Conséquence, les deux concurrents directs au podium se contentent du nul, à eux désormais de profiter des réceptions de Trinidad y Tobago et du Honduras pour le fructifier, chacun espérant voir les USA tomber au Mexique.

Résultats

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Classement

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Nicolas Cougot
Nicolas Cougot
Créateur et rédacteur en chef de Lucarne Opposée.