Ouverture de la sixième journée de l’Hexagonal nord-américain et énorme affiche au programme. A l’Azteca, les USA se jaugeaient et jouaient une partie de leur avenir mondial face à des Mexicains qui pouvaient quasiment s’assurer la qualification en cas de victoire.

Il y a la réalité statistique et celle du terrain. Au coup de sifflet final de ce Mexique – USA, la simple vue des chiffres tels que la possession (73 – 27 pour le Mexique) résume la domination sans partage du Tri lors de ce Clásico de la Concacaf. Mais au-delà des chiffres, le nul ramené par Team USA de son voyage à D.F. n’est finalement pas si illogique, il est le fruit d’une stratégie clairement établie et parfaitement suivie, celle de se laisser subir, de laisser le ballon aux Verts aztèques pour mieux les contrer. L’affaire a failli marcher.

Dès la cinquième minute, Captain América Bradley interceptait plein axe et lobait Memo Ochoa de 40 mètres pour brancher la climatisation de l’Azteca. Le Mexique allait ensuite réagir, prendre le contrôle du ballon mais ne trouvait jamais le cadre des buts de Guzan qui n’avait finalement pas grand-chose à faire. Seul Carlos Vela allait finir par y parvenir, après s’être amusé de DaMarcus Beasley pour repiquer plein axe. Ce seul tir cadré des locaux sera leur seul but.

 

 

Car ensuite, le mur américain (oui, elle est facile) allait tenir bon, repoussant les Mexicains à quelques tentatives sans danger mise à part cet énorme coup franc d’Herrera qui venait fracasser l’équerre. Mais la stratégie US était la bonne, le jeu bien plus vertical des visiteurs leur permettant de se procurer de belles situations, les plus dangereuses au final, comme cette frappe longue portée de Bradley qui venait faire résonner le poteau d’Ochoa ou encore cette ultime percée de la pépite Pulisic qui manquait le cadre à deux minutes de la fin du match. Les deux géants de la zone se quittent donc sur un match nul 1-1 qui n’aura finalement que peu de conséquences sur le Tri et pourrait repousser les USA hors du podium au terme de la journée, mais qui n’est peut-être pas un si mauvais résultat pour les hommes de Bruce Arena. Les sourires affichés en fin de match le laissent d’ailleurs penser.

 

 

Nicolas Cougot
Nicolas Cougot
Créateur et rédacteur en chef de Lucarne Opposée.