Les deux géants s’étant séparés sur un résultat nul, place désormais aux quatre autres membres de la zone avec Costa Rica et Panamá qui peuvent profiter de la soirée pour s’installer plus confortablement sur le podium.

La soirée se terminera par des retrouvailles annoncées bouillantes entre Panamá et le Honduras. Bouillantes car d’une part, le perdant du choc verra ses chances de rejoindre la Russie se réduire considérablement. D’autre part et surtout, car ce match va marquer les retrouvailles entre Hernán Darío Gómez et Jorge Luis Pinto cinq mois après les altercations d’un match décisif de Copa Centroamericana alors remporté par la H (lire Copa Centroamericana 2017 : premières tensions). Les tensions demeurent, surtout dans les presses respectives des deux pays, signe de l’extrême importance que revêt le match, malgré la déclaration de Pinto ce lundi annonçant en conférence de presse qu’il n’y avait « aucun problème » avec son collègue du banc opposé. Mais Pinto a tout de même commencé à allumer la mèche en mettant une fois de plus en doute l’arbitre de la rencontre, estimant que le Mexicain Roberto Garcia a étrangement beaucoup arbitré les Canaleros. La polémique mise de côté, Pinto a bien évidemment rappelé à quel point le match du soir était décisif, affirmant que « les deux équipes ont perdu des points à domicile, ce qui nous donne de grands espoirs. » Le sélectionneur des Catrachos s’attend à un match « difficile et exigeant, à un rythme constant pendant 90 minutes au cours desquelles il faudra tout donner. » Du côté de Panamá alors que les joueurs ont appelé à remplir de Rommel Fernández pour pousser derrière la sélection, la victoire acquise en territoire hondurien est un point sur lequel les médias aiment s’appuyer avant le match. Pour Hernán Darío Gómez, le Honduras « est toujours fort, c’est une équipe mondialiste, mais nous devons nous imposer chez nous. » Une victoire offrirait 5 points d’avance aux Canaleros sur les Catrachos à quatre matchs de la fin.
Du côté des joueurs
Adolfo Machado suspendu, le sélectionneur colombien des Canaleros est contraint de revoir ses plans dans le couloir droit de sa défense. L’arrivée de Michael Murillo devrait ainsi être l’un des changements annoncés pour la partie avec un duo d’attaque plus expérimenté que celui aligné au Costa Rica. Gabriel Torres et la légende Blas Pérez devaient en effet être préférés au duo Tejada – Diaz. Les changements, il ne devrait pas y en avoir non plus énormément côté Honduras. Touché par la suspension de Mario Martínez, chahuté par la polémique générée par le fait que Roger Espinoza a joué avec le Sporting KC alors qu’il était blessé pour la sélection, Pinto devrait reconduire sa défense à cinq et son bloc ultra compact destiné à contrer. En espérant ne pas revivre la catastrophe de l’Azteca.
Compos probables
Panamá : Jaime Penedo; Michael Murillo, Román Torres, Fidel Escobar, Luis Ovalle; Gabriel Gómez, Aníbal Godoy, Armando Cooper, Alberto Quintero; Gabriel Torres, Blas Pérez.
Honduras : Donis Escober; Emilio Izaguirre, Henry Figueroa, Maynor Figueroa, Félix Crisanto, Johnny Palacios; Jorge Claros, Oscar García, Oliver Morazán; Alberth Elis, Erick Andino.

Sur le papier, ce Costa Rica – Trinidad y Tobago parait déséquilibré. Sur le terrain, l’affaire est bien moins évidente tant les dernières sorties penchent vers un équilibre. Accrochés par les Canaleros, les Ticos n’ont pas d’autre choix que celui de s’imposer pour prendre leurs distances sur les USA (et accessoirement rejeter TyT à 8 points). Mais surtout car après la venue de TyT, le Costa Rica devra jouer les deux géants de la zone et a donc plus jamais besoin de se constituer un matelas de points sur lequel se reposer. Óscar Ramírez a ainsi tenu ce discours en conférence de presse avant de devoir se défendre d’être trop défensif. « Nous avons essayé d’être plus offensif mais il nous manque une meilleure connexion entre la défense et le milieu. Au Mexique nous avions terminé devant, il en était de même contre le Honduras. Cette fois, on critique mon dernier changement mais nous étions en difficulté. » Reste que la pression est grande, le président de la fédération s’attendant à voir des Trinidadiens défendre et donc, comme un subtil sous-entendu, s’attend à voir son équipe attaquer. Côté Soca Warriors, la course aux points est difficile et le déplacement en terres où TyT n’a jamais gagné n’augure rien de bon. Il en faut cependant plus pour décourager l’attaquant Kenwyne Jones : « Nous n’attendons aucune faveur ni aucun moment facile car nous sommes habitués à nous retrouver dans de telles positions où nous devons sortir de situations délicates. L’histoire montre que nous ne gagnons pas ici mais l’histoire n’est que le passé et nous avons à nous concentrer sur ce que nous allons faire pour avoir une chance de prendre un point ici. »
Du côté des joueurs
Deux changements sont prévus par Óscar Ramírez pour la réception des Soca Warriors, un devant, un derrière. Michael Umaña est appelé à pallier l’absence pour suspension de Geancarlo González alors que devant, le coach des Ticos veut s’appuyer sur la garra de Marcos Ureña, seule pointe alors que Johan Venegas, chargé de ce poste contre Panamá glissera au milieu pour remplacer un Cristian Bolaños blessé. Battu aux USA, Dennis Lawrence n’a pour sa part pas prévu d bouleverser son groupe, dont les progrès sont visibles au fil des sorties. On devrait ainsi avoir exactement le même onze que celui qui a débuté à Denver et qui a longtemps fait douter Team USA.
Compos probables
Costa Rica : Keylor Navas, Cristian Gamboa, Michael Umaña, Johnny Acosta, Kendall Watson, Bryan Oviedo, Randall Azofeifa, Celso Borges, Bryan Ruiz, Johan Venegas, Marcos Ureña.
Trinidad y Tobago : Jan-Michael Williams – Carlos Edwards, Daniel Cyrus, Sheldon Bateau, Mekeil Williams, Joevin Jones; Nathaniel Lewis, Kaleem Hyland, Kevan George, Kevin Molino – Kenwyne Jones.



