Avant-dernière journée de la zone AmSud, celle qui compte double. Pendant que le Brésil poursuit sa préparation, que l’Uruguay et la Colombie veulent en finir, derrière, ils sont quatre à encore espérer prendre l’une des deux dernières places. La tension sera à son comble.

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La soirée va débuter tranquillement avec un nouveau match de préparation à venir pour le Brésil. Il ne faut pas voir en ce déplacement en Bolivie une occasion de relâcher la pression, Tite ne veut pas en entendre parler. D’autant que la Seleção ne réussit généralement pas sur les hauteurs de La Paz. Depuis la victoire 2-0 de juin 1985, la Seleção ne s’y est plus imposée et présente un bilan de trois défaites et un nul, la Verde pouvant s’appuyer sur son parcours dans ces éliminatoires qui l’a vue perdre à domicile uniquement face à l’Uruguay et à la Colombie, la défaite face au Pérou l’ayant été sur tapis vert. Pour le reste, Paraguay, Argentine ou encore Chili sont tous tombés à La Paz. C’est sur ces victoires que Mauricio Soria veut s’appuyer, surtout en vue de la prochaine campagne de qualification pour 2022 vers laquelle la Bolivie se tourne désormais. En étant intraitable à domicile, la Verde aurait alors une vraie chance de qualification. L’objectif est clair, se servir de ce match pour « continuer de grandir. » Alberto Illanes, qui prendra place sur le banc, Mauricio Soria étant suspendu pour les deux dernières rencontres après les évènements post-Bolivie – Chili, allait dans ce sens en conférence de presse : « terminer par une victoire face au Brésil permettrait de clore une excellente campagne réalisée par cet encadrement technique et pourrait ouvrir un grand horizon pour le futur de la Verde. » Attention cependant car il ne faudra pas compter sur un relâchement brésilien. Tite ne cesse de le répéter, ces derniers matchs d’éliminatoires sont d’autant de rencontres destinées à préparer la Coupe du Monde et ne veut surtout pas reproduire les erreurs du passé en maintenant son groupe sous pression. L’objectif est double, assurer la poursuite d’une excellente dynamique à la tête de la Seleção et continuer d’engranger des points et du temps de jeu en vue de la Russie. Le discours semble parfaitement compris par ses joueurs, Casemiro, qui sera capitaine ce jeudi, ayant rappelé que le seul objectif était de s’imposer à La Paz pour mieux préparer la campagne russe.

Du côté des joueurs

 

 

C’est une équation à sept inconnues que l’encadrement de la Verde va devoir résoudre. Touchée par sept absences de taille, auxquelles s’ajoute celle de son sélectionneur qui sera forcé de suivre le match depuis les tribunes de l’Hernando Siles, la Bolivie va clore sa campagne à domicile en mode bricolage, notamment sur le côté gauche de sa défense. On devrait ainsi s’orienter vers une défense à cinq avec trois centraux protégés par deux milieux récupérateurs, l’animation offensive étant laissé à un trio, Juan Carlos Arce, Marcelo Martins et Juan Eduardo Fierro. Il faudra bien cela car le Brésil a annoncé ne pas chercher à plaisanter et arrive à La Paz avec toutes ses armes, à quelques forfaits près. Privé de Marcelo et Filipe Luis, Tite va ainsi aligner Alex Sandro sur le côté gauche de sa défense, devant, il retrouve Coutinho qui prendra la place de Willian et formera ainsi le trio létal avec Neymar et Gabriel Jesus. Seul vrai changement, le technicien brésilien alignera Thiago Silva à la place de Marquinhos dans l’axe central. L’Hernando Siles, annoncé plein comme un œuf, aura donc l’occasion de voir toutes les stars brésiliennes. La folie qui a touché Santa Cruz, lieu d’arrivée de la Seleção devrait donc suivre du côté de La Paz. Les joueurs n’arriveront au stade que moins de 2h avant le coup d’envoi, afin de limiter les effets de l’altitude.

Compos probables

Bolivie : Carlos Lampe ; Leonel Morales, Ronald Raldes, Luis Alberto Gutiérrez, Gabriel Valverde, Diego Bejarano ; Leonel Justiniano, Cristhian Machado ; Juan Carlos Arce ; Marcelo Martins, Juan Eduardo Fierro.

Brésil : Alisson; Daniel Alves, Thiago Silva, Miranda, Alex Sandro; Casemiro; Paulinho, Renato Augusto, Philippe Coutinho, Neymar; Gabriel Jesus.

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Une victoire au Venezuela et l’Uruguay sera en Russie. A deux journées de la fin, rarement la Celeste n’a été en aussi bonne position, d’autant que ses deux derniers rendez-vous lui offrent des oppositions face à des équipes éliminées. De quoi les aborder sans aucune pression, un luxe rare pour Óscar Tabárez qui se méfie tout de même de ce nouveau Venezuela capable d’aller chercher un nul en Argentine et au sein duquel la nouvelle génération commence à s’installer. « Le Venezuela a intégré des joueurs de sa sélection u20 qui ont réalisé une grande Coupe du Monde et compte des joueurs de très haut niveau. Ils ont tenu en échec l’Argentine et la Colombie. Cela me laisse penser que ce sera un match difficile car le Venezuela possède des qualités et les a démontrées. Nous allons essayer de les limiter le plus possible. Notre objectif est de venir prendre les points qui nous rapprocheront de la qualification, » a ainsi déclaré le sélectionneur de la Celeste. Du côté de Rafael Dudamel, ces résultats face à l’Argentine et à la Colombie sont autant de motifs de satisfaction dans le cadre du projet 2022 vers lequel la Vinotinto est déjà tournée. « Nous travaillons beaucoup pour assurer la continuité de ce projet. Les nuls face à l’Argentine et la Colombie nous obligent à maintenir ce niveau. Pour Qatar 2022, les points à domicile seront primordiaux, nous ne devons plus céder de points à la maison. » Le projet est clairement affiché, cohérent avec en étape intermédiaire la Copa América 2019 qui permettra de confirmer cette jeune et talentueuse génération et lui offrir un vécu supplémentaire. Attention donc à ce Venezuela, l’une des sélections les plus attrayantes ces derniers mois.

Du côté des joueurs

Privé de Yangel Herrera et de Rolf Feltscher, tous deux suspendus, Rafael Dudamel continue son travail de construction du groupe en incorporant ses jeunes qu’il mêle aux anciens. Il devrait y avoir ainsi quelques changements par rapport aux onze alignés face à la Colombie et l’Argentine, notamment en défense, les deux couloirs étant modifiés, Wilker Ángel prenant place dans l’axe aux côtés du roc Jhon Chancellor. Pour le reste, on devrait retrouver les dynamiteurs habituels que sont Josef Martínez, Sergio Córdova et Salomón Rondón. Côté Uruguay, Óscar Tabárez rappelait en conférence de presse à quel point les éliminatoires sud-américains sont difficiles : « ce sont les éliminatoires les plus durs au monde. Deux ans et demi de compétition, c’est beaucoup, on débute avec une équipe, on termine avec une autre. » Un simple regard sur le onze annoncé ce soir illustre les propos du Maestro. Il y a deux ans, lors de la première journée de la campagne éliminatoire, l’Uruguay se rendait en Bolivie sans Suárez et Cavani devant, tous deux seront là pour le déplacement au Venezuela alors que Valverde, Nández et Vecino, absents en Bolivie formeront le milieu, complété par un immortel, Cristian Cebolla Rodríguez qui passera le cap des 100 sélections avec la Celeste (et était présent à La Paz). Pour le reste, le Maestro uruguayen peut compter sur ses habituels, à l’image du duo de l’axe défensif José María Giménez et Diego Godín. A noter que six des onze titulaires sont sous le coup d’une suspension en cas de nouvel avertissement au Pueblo Nuevo.

Compos probables

Venezuela : Wuilker Faríñez; Ronald Hernández, Jhon Chancellor, Wilker Ángel, José Hernández; Sergio Córdova, Tomás Rincón, Juan Colina, Junior Moreno; Salomón Rondón, Josef Martínez.

Uruguay : Fernando Muslera; Maxi Pereira, José María Giménez, Diego Godín, Martín Cáceres; Nahitan Nández, Federico Valderde, Matías Vecino, Cristian Rodríguez; Luis Suárez, Edinson Cavani.

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Avec 26 points, la Colombie est dans une situation similaire à celle de l’Uruguay. A Barranquilla, les Cafeteros savent qu’un succès sera quasiment synonyme de qualification pour la prochaine Coupe du Monde, il leur assurerait au minimum une place de barragiste. L’objectif sera bien évidemment de se mettre à l’abri avant un périlleux déplacement au Pérou. « Ce match sera unique car il va définir bien des choses, » a ainsi rappelé José Pekerman en conférence de presse. L’Argentin, qui à la tête de la sélection colombienne, n’a jamais connu autre chose qu’une victoire face au Paraguay s’est tout de même montré méfiant : « les statistiques m’importent peu, elles ne jouent pas. Le Paraguay a obtenu d’excellents résultats en déplacement, ils ont gagné au Chili. Ils savent parfaitement exploiter les moments clés d’un match. » Reste que le Paraguay n’a pas d’autre choix que celui de s’imposer. Septième à trois points des barrages, il faudra un carton plein sur les deux derniers matchs et quelques chutes à l’avant pour que les Guaraníes se frayent une place dans le top 5. Alors, côté Albirroja, on se veut optimiste à l’image d’Ángel Romero, « l’envie est là, nous allons lutter jusqu’au bout. Nous venons pour gagner, nous avons encore une chance de nous qualifier, l’espoir demeure, » ou de Santiago Salcedo « nos rêves sont intacts, nous avons l’illusion de lutter pour la qualification jusqu’au bout. » Chiqui Arce, qui veut « poser des problèmes à la Colombie » résume avec ces mots le duel de ce jeudi : « si nous voulons aller à la Coupe du Monde, il faut gagner, nous n’avons pas d’excuses. »

Du côté des joueurs

« Pour la première fois depuis bien longtemps, nous pouvons compter sur de nombreux joueurs qui habituellement nous faisaient défaut. Pour nous, c’est un point essentiel. Pour la première fois, nous allons pouvoir jouer avec une équipe proche de l’équipe titulaire. » José Pekerman ne cachait pas sa satisfaction de pouvoir enfin compter sur l’ensemble de ses troupes (à un Yerry Mina près) à l’heure d’aborder le match le plus important du mois. Même Cuadrado, un temps incertain pour une douleur au pied devrait être présent sur le terrain. El Profe Pekerman aura donc l’embarras du choix et les interrogations se portent essentiellement sur le duo de récupérateurs que le sélectionneur argentin choisira, Abel Aguilar, parfait face au Brésil, et Wilmar Barrios, parfait avec Boca, luttant pour prendre place aux côtés de Carlos Sánchez. Ce luxe, le Paraguay ne l’a pas. Privé de son dynamiteur Miguel Almirón, touché aux ischios et absent trois semaines, sans certains cadres défensifs, Paulo Da Silva et Junior Alonso, suspendus, Francisco Arce doit quelque peu bricoler. Et s’il annonce vouloir jouer à Barranquilla, le technicien paraguayen semble plutôt s’orienter vers une formation destinée à jouer le contre, les deux frères Romero et Derlis González offrant des profils rapides capables justement d’exploiter le moindre espace.

Compos probables

Colombie : David Ospina; Santiago Arias, Cristian Zapata, Davinson Sánchez, Frank Fabra; Carlos Sánchez, Abel Aguilar; Juan Guillermo Cuadrado, Edwin Cardona; James Rodríguez, Radamel Falcao García

Paraguay : Antony Silva; Bruno Valdez, Gustavo Gómez, Fabián Balbuena y Miguel Samudio; Jorge Moreira, Víctor Cáceres, Richard Ortiz, Óscar Romero; Derlis González,Ángel Romero.

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Au même moment du côté de Santiago, l’heure sera à la crise de nerfs. Reste à savoir si elle sera chilienne, équatorienne ou double. Il faut dire que la tension est à son comble de part et d’autre. Au Chili, la débâcle face au Paraguay et la défaite chez l’ennemi bolivien ne sont toujours pas digérées et les choix de Pizzi sont de plus en plus remis en cause. Surtout lorsque le sélectionneur décide de se passer de Marcelo Díaz, qui n’a toujours pas réussi à se remettre de sa boulette en finale de Coupe des Confédérations. Cela provoque alors une sacrée onde de choc au pays. 

 

Ainsi, ça a chauffé dur du côté de Juan Pinto Durán entre manifestations de soutien et tag d’insultes contre le sélectionneur. En conférence de presse, Pizzi a évoqué cette pression négative : « je n’ai pas besoin de faire abstraction, j’ai grandi avec, mais avec une ambiance plus hostile comme celle en Argentine. » Pendant que ses cadres, comme Gary Medel et Arturo Vidal appellent à l’union nationale à travers les réseaux sociaux, Pizzi assume ses choix, rappelant qu’il est « l’unique responsable de cette situation, » et se retrouve face à un drôle de défi, celui de ne pas savoir quel Equateur il va affronter.

Car si les nerfs sont à vif au Chili, les quatre défaites consécutives ont plus que tendu l’Equateur. Conséquence, la presse s’est lâchée, la fédération a craqué, décidant de manière totalement unilatérale de virer son sélectionneur, Gustavo Quinteros, à deux journées de la fin, pour parachuter Jorge Célico à la tête de la sélection.

La Tri peut tout de même encore espérer décrocher une qualification même si la mission s’avère compliquée. Il lui faudra pour cela décrocher deux victoires sur les deux dernières journées et espérer des chutes à l’avant. Fortement critiqué pour son manque d’expérience, Celico a décidé de repousser ces critiques et se concentre sur l’état de son adversaire : « la sélection possède de grands joueurs mais est actuellement en crise. Ils seront à domicile, la pression sera forte, pour nous aussi. C’est une équipe qui joue un bon football avec une attitude plus offensive que défensive mais cette attitude génère du déséquilibre que nous pouvons exploiter si nous sommes intelligents. Il ne faut pas se regrouper derrière, ce serait un suicide, mais jouer d’égal à égal, en s’appuyant sur nos armes. » Reste que l’Equateur va devoir affronter un autre adversaire, les statistiques : la Tri a disputé 37 matchs sur le sol chilien, elle n’en a gagné que deux, lors de Copa América face à la Bolivie (en 1991) et au Mexique (en 2015). Face à la Roja, le bilan est de 19 défaites et 4 nuls pour 12 buts inscrits et 54 encaissés.

Du côté des joueurs

L’absence de Marcelo Díaz n’est pas la seule qui viendra toucher la Roja, même si celle-ci est pleinement décidée par le sélectionneur. Blessé, Charles Aránguiz ne sera pas au Monumental pour défier l’Equateur, ce qui pousse Pizzi à revoir son milieu, déjà privé de Beausejour suspendu. On devrait ainsi se retrouver sur une défense à quatre dans laquelle Eugenio Mena prendra place. Devant, Marcelo Díaz est remplacé par Francisco Silva et alimentera deux machines à perforer, Arturo Vidal, Pedro Pablo Hernández, qui viendront s’ajouter à la vision magique de Valdivia annoncé en enganche derrière l’inamovible duo Edu Vargas - Alexis Sánchez. Côté Tri, l’heure est au changement à la reconstruction. Cela peut paraître quelque peu étrange vu le timing, mais tel est le choix fait par la fédération et Célico. Alors de nouvelles têtes sont apparues dans le groupe équatorien, sur les 24 joueurs appelés, seuls 15 ont déjà porté les couleurs de la sélection, pire, ils ne sont que six à compter plus de 10 sélections. Sur le terrain, ils sont deux à prétendre faire leurs grands débuts,  Xavier Arreaga dans l’axe central et la surprise Roberto La Tuka Ordóñez, surprise car ce dernier est loin d’être l’attaquant le plus élégant et talentueux du football équatorien et, à 32 ans, n’avait jamais connu un tel honneur auparavant. Un choix étrange lorsqu’on parle de reconstruction.

Compos probables

Chili : Claudio Bravo; Mauricio Isla, Gary Medel, Gonzalo Jara, Eugenio Mena; Francisco Silva, Arturo Vidal, Pablo Hernández, Jorge Valdivia; Alexis Sánchez, Eduardo Vargas.

Equateur : Máximo Banguera; Pedro Pablo Velasco, Roberth Arboleda, Xavier Arreaga, Christian Ramírez; Jefferson Orejuela, José Francisco Cevallos, Antonio Valencia, Renato Ibarra; Enner Valencia, Roberto Ordóñez.

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Si la tension est à son comble au Chili et en Equateur, ce n’est rien comparé à ce qu’il se passe en Argentine. Car jamais l’Albiceleste n’a eu autant peur du vide qu’à l’abord de son double rendez-vous continental. On aura tout lu, tout entendu ces dernières semaines. De la délocalisation du match à la Bombonera pour fuir le « froid » Monumental (quand l’AFA oublie de préciser que les prix prohibitifs pratiqués pour les matchs de la sélection écartent les classes populaires des stades) jugé responsable des mauvaises performances de l’Albiceleste de Sampa (quand personne ne semble noter que cette formation est toujours aussi incapable de produire une once de jeu cohérent), en passant par l’invitation lancée à Gianni Infantino qui assistera au choc de ce jeudi, histoire de faire se poser le voile de la suspicion autour d’un match sur lequel les projecteurs du monde entier vont se tourner. On aura tout lu, tout entendu en Argentine. Ne reste qu’un fait : sur le terrain, l’Albiceleste n’a jamais été aussi proche de rater une Coupe du Monde depuis 32 ans. Et comme un symbole, la dernière fois que ce fut le cas, l’adversaire du soir s’appelait déjà le Pérou et le scénario d’avant match était quasi-identique : si le Pérou ne perd pas, l’Argentine pourrait se retrouver hors de la zone de qualification.

Poursuivre la lecture : Argentine – Pérou : histoire(s) de qualification

Le message de Sampa est clair « nous jouons la qualification. » Et si le calsidense a souhaité rappeler qu’il allait « attaquer sans cesse le Pérou, » quelques craintes ont pu être notées à l’évocation de l’adversaire. « Le Pérou va venir pour nous battre car ils feraient un grand pas vers la qualification en cas de victoire. Ricardo Gareca a l’avantage de s’appuyer sur le fait d’avoir eu le temps de construire avec cette équipe. C'est un avantage par rapport à nous » Le Tigre est l’une des vedettes du choc. Sauveur de l’Argentine en ce jour de 1985 face au Pérou, il prendra place sur le banc adverse à la tête d’une sélection qu’il n’a cessé de faire progresser depuis. Au point que la Blanquirroja arrive avec ses certitudes et ne cherchera pas à s’adapter au contexte et de l’ambiance, que Gareca, ancien de Boca, connait parfaitement. Et n’allez pas lui parler d’un plan anti-Messi comme il y avait eu un plan anti-Maradona en 1985. « Ce n’est pas dans nos habitudes, nous avons analysé cette possibilité mais c’est très peu probable, » a ainsi répondu le Tigre avant de poursuivre son analyse du choc de la Bombonera, « Pour nous c’est un privilège d’être sur le terrain face à cette Argentine et d’y arriver dans notre position. Nous considérons l’Argentine comme l’une des meilleures nations au monde, ils ont des joueurs d’un niveau incomparable. Mais nous allons entrer déterminés à gagner car c’est notre mentalité. Nous devons rester calmes, nous sommes dans nos meilleures dispositions, du point de vue émotionnel et footballistique, nous sommes prêts. » Et l’Argentine de trembler.

Du côté des joueurs

Difficile de savoir comment l’Argentine va aborder ce duel sur le plan tactique. En conférence de presse, différents schémas ont été évoqués, ils correspondent aux essais effectués par Sampa lors des derniers entraînements. Outre l’aspect tactique, le choix des joueurs est aussi l’une des grandes interrogations. Reste alors à s’appuyer sur le dernier entraînement et donc le dernier onze essayé par Sampa. Qui sera le neuf ? Le favori est le local de l’étape Darío Benedetto, peu convaincant lors de ses dernières apparitions avec la sélection, mais pas moins qu'Icardi par exemple. Qui sera dans le couloir gauche ? Il semblerait que Marcos Acuña sera utilisé comme latéral pour pallier l’absence de repli de Di María qui partirait côté droit, el Papu Gómez prenant le couloir gauche, Messi l’axe. Au milieu, un duo Biglia – Banega, Javier Mascherano retrouvant l’axe central aux côtés de Nicolás Otamendi. Mais une fois encore, peu de certitudes à quelques heures du coup d’envoi. Les certitudes, il faut aller du côté du Pérou pour en trouver. Privé de son quatuor Paolo Hurtado, Christian Cueva, Andre Carrillo, Christian Ramos, tous suspendus, Ricardo Gareca ne bouscule pas pour autant son effectif et devrait aligner une formation toujours aussi capable de produire du jeu. Le milieu devrait s’articuler autour du duo Tapia – Yotun, le magnifique trio Peña – Flores – Farfán semblant destiné à alimenter le non moins magnifique Paolo Guerrero devant.  

Compos probables

Argentine : Sergio Romero ; Gabriel Mercado, Javier Mascherano, Nicolás Otamendi, Marcos Acuña ; Lucas Biglia, Ever Banega ; Alejandro Gómez, Lionel Messi, Ángel Di María ; Darío Benedetto

Pérou : Carlos Cáceda ; Aldo Corzo, Alberto Rodríguez, Miguel Araujo, Miguel Trauco ; Renato Tapia, Yoshimar Yotún, Edison Flores, Jefferson Farfán, Sergio Peña ; Paolo Guerrero.

Classement

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Nicolas Cougot
Nicolas Cougot
Créateur et rédacteur en chef de Lucarne Opposée.