Décevante lors de la phase précédente, l’Australie se retrouvait à devoir passer par un barrage pour espérer arracher un dernier match qualificatif pour la Russie. Et face à une Syrie annoncée petit poucet, les choses n’ont pas été si faciles.

Certes le penalty obtenu et transformé par Omar Al Somah en toute fin de partie peut changer en partie les choses et provoquera bien des discussions dans les rangs des Socceroos et de leurs supporters (si quelqu’un peut nous expliquer pourquoi l’arbitre de la rencontre a sifflé penalty, on est preneurs). Mais le contenu proposé par les hommes d’Ange Postecoglou aura été indigne d’une équipe prétendant à participer à la Coupe du Monde 2018. On sait à quel point l’Australie est capable de se mettre au niveau des grands rendez-vous, son excellente Coupe des Confédération en attestant. Malheureusement, il semble que depuis quelques semaines, cela n’est plus possible.

En Malaisie, face à une Syrie qui n’a rien d’un ogre continental, l’Australie n’a rien proposé. Incapable d’être cohérente tactiquement, à l’image d’un Aaron Mooy qui aura passé l’essentiel de son temps à jouer trop bas et à envoyer de longs ballons vers l’avant (on espère que ce n’était pas préparé), incapable d’être un tant soit peu rigoureuse techniquement à l’image d’un Robbie Kruse à cent lieues du niveau qui était le siens lorsqu’on en faisait le grand espoir du pays. La chance des Socceroos tenait surtout au fait que le duo Al Somah – Khribin avait décidé de ne plus jouer le hors-jeu, se retrouvant systématiquement rattrapé par la patrouille et annihilant ainsi bien des possibilités pour la Syrie. Les occasions étaient rares, le jeu insipide. Au milieu de cette mélasse, Mathew Leckie allait surgir. Après avoir raté une belle occasion, il s’échappait côté droit et voyait sa frappe détournée par Kruse pour le 1-0 en faveur des Roos. Et puis plus rien. Une folle double occasion de Juric en tout début de second acte (un magnifique poteau, reprise vers le but vide, nouveau poteau) et la Syrie prenait le contrôle de la partie et se créait quelques belles occasions. Une frappe lointaine d’Al Maowas sortie par Ryan, une frappe à bout portant d’Al Somah détournée par Ryan sur son poteau. Puis ce penalty de la 85e minute, celui qui offre un nul mérité à une Syrie avide d’un nouvel exploit à Sydney la semaine prochaine. Un nul que l’Australie était venue chercher. En espérant pour elle qu’elle n’aura pas à le regretter.

Nicolas Cougot
Nicolas Cougot
Créateur et rédacteur en chef de Lucarne Opposée.