Avant-dernier barrage qualificatif pour la Coupe du Monde russe. Après le nul sans but et sans relief de San Pedro Sula, Australie et Honduras se retrouvaient à Sydney avec l’obligation de se départager. Une obligation que la H n’a sans doute pas comprise.

Dernière chance pour Australie et Honduras. L’ANZ Stadium de Sydney a attendu le dernier moment pour se remplir mais il affichait au final un peu plus de 77 000 âmes pour pousser derrière les deux formations qui luttaient pour l’avant-dernier ticket pour la Russie. Quatre changements étaient opérés par Ange Postecoglou par rapport au match aller, les ‘Roos alignaient un ambitieux 3-2-4-1 avec la légende Cahill seul en pointe. Il faut dire que le sélectionneur australien avait deviné juste, le Honduras n’était pas venu pour autre chose que garer le bus et espérer un malentendu. Alors que les compositions de départ annonçaient un 4-3-3 côté Catrachos, dès les premiers instants, ce dernier avait plus l’air d’un 5-4-1 qu’autre chose, le pauvre Lozano seul en pointe pendant que Quioto et Elis, pourtant capables de percer bien des défenses (encore plus s’ils se retrouvaient en un contre un) en était réduits à devoir bloquer les couloirs.

Alors d’entrée de partie, la H a laissé le ballon aux ‘Roos. Les hommes de Postecoglou monopolisaient la balle mais, alors que le jeu penchait surtout à gauche ou le duo Mooy – Behich était plus efficace, ne parvenaient pas à venir véritablement menacer Escober. Bilan, il fallait attendre la fin du premier quart d’heure pour avoir le premier frisson, une frappe de Cahill détournée par le portier de la H après un centre de Mooy. Puis plus rien. Une possession stérile, des hommes de Pinto qui accumulaient les fautes, toutes plus grossières les unes que les autres, et se débarrassaient rapidement du ballon au cas où ils auraient eu l’idée de bien s’en servir pour aller menacer l’arrière garde des ‘Roos. On s’ennuyait ferme, la deuxième occasion du match, signée Rogic semblant maintenir une once de vie dans ce match. Mais à la pause, tout restait possible, que ce soit une large victoire méritée de l’Australie ou une victoire sur un malentendu pour le Honduras.

Le second acte allait être celui du choix du scénario, la première option allait finalement l’emporter grâce à trois coups de pied arrêtés. Le premier, un coup franc parfaitement placée obtenu par Rogic sur une percée solitaire. Le deuxième, sur un penalty bêtement concédé par Acosta sur un centre pourtant manqué par Mooy. Le troisième, sur un nouveau penalty concédé par Palacios sur une énorme faute alors que Kruse allait marquer. Dans les trois cas, un seul homme, Mile Jedinak convertissait (le coup franc grâce à une déviation d’Henry Figueroa, le premier penalty alors qu’Escober touchait le ballon). La messe était logiquement dite, jamais le Honduras n’avait essayé quoi que ce soit de digne d’une équipe jouant une place en Coupe du Monde. L’Australie se qualifie donc tranquillement, la seule ombre au tableau étant le but concédé en toute fin de match sur un cafouillage. Qu’importe au final, les ‘Roos de Postecoglou ont certes encore du travail, ils sont tout de même mondialistes.

Nicolas Cougot
Nicolas Cougot
Créateur et rédacteur en chef de Lucarne Opposée.