Dernier match avant la Russie pour la Blanquirroja qui se rendait en Suède pour clore sa préparation sur un vrai match entre mondialistes et en ressort toujours aussi sereine.

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Dernier match de préparation en Suède avant de s’envoler pour la Russie et la Coupe du Monde. La FPF a clairement choisi la Suède pour préparer son match clé dans le groupe C contre le Danemark. C’est aussi le premier match que le Pérou joue sur les terres d’un rival depuis le match de barrage en Nouvelle-Zélande contre les Kiwis. Un seul changement dans le onze de départ avec l’association que tout le monde attendait, celle de Paolo Guerrero et de Jefferson Farfán. C’est malheureusement Edison Flores qui cède sa place à la Foquita qui se retrouve en soutien de Paolo. Cristian Cueva glisse à gauche pendant qu’André Carillo garde sa place à droite. Gareca teste donc une dernière configuration offensive en vue du mondial. Le reste de l’équipe est un grand classique avec un milieu Yotún-Tapia et une défense Advíncula-Ramos-Rodríguez-Trauco. Gareca a déjà son onze type en tête et ne souhaite pas tout chambouler à une semaine du mondial.

Solidité…

La Suède semble être l’adversaire le plus fort de ces matchs amicaux même si la Croatie faisait aussi figure d’épouvantail. Ce sont d’ailleurs les Scandinaves qui dominent pendant le premier quart d’heure avec le Pérou qui laisse volontiers la balle pour mieux contre-attaquer. Les coéquipiers de Paolo subissent mais à chaque sorties, les transitions sont propres et appliquées. Le ballon remonte très vite dans la surface suédoise notamment grâce à un gros pressing et toujours ce collectif impressionnant. On notera tout de même quelques errements défensifs qui offrent des occasions franches pour les Suédois. Heureusement que le gardien Pedro Gallese reste vigilant et sort une énorme parade sur une magnifique frappe de Viktor Claesson. Au fil du match le Pérou reprend peu à peu la maitrise du ballon et finira cette première période à 49% de possession. Une fois les hommes de Gareca bien rentrés dans leur match, ils obtiennent des occasions plus franches sans toutefois parvenir à ouvrir le score.

La deuxième mi-temps sera un peu brouillonne des deux côtés avec un match équilibré et moins d’intensité. Le Pérou prouve tout de même qu’il est capable de se mettre au niveau et de tutoyer n’importe quel rival, même à l’extérieur. Gareca opère ses deux premiers changements au bout de 75 minutes avec les entrées de Flores et Aquino à la place de Cueva et Tapia puis de Santamaría qui remplace Rodríguez et Andy Polo pour Carillo. Ces quatre changements ont rassuré avec un rendement égal aux habituels titulaires et montre une nouvelle fois une belle profondeur de banc. Toutefois, la sortie de Tapia ne reste pas suffisamment compensée par l’entrée de Pedro Aquino où on note une différence de niveau. Andy Polo quant à lui a fait le job en attaque en déstabilisant plusieurs fois la défense suédoise. On aimerait voir plus longtemps le joueur des Timbers pour débloquer ce genre de match. Le score restera vierge et le Pérou porte sa série folle d’invincibilité à quinze matchs.

…et confiance

La Blanquirroja a démontré qu’elle pouvait et savait résister à des adversaires solides et exigeants. Ricardo Gareca a accompli sa première mission, celle d’emmener un Pérou au mondial et dans une forme optimale. « Le bilan est positif, nous abordons bien la Russie. Au-delà des résultats, j’évalue le rendement de l’équipe et j’imagine que nous serons bien », a déclaré el Tigre en conférence après ce nouveau match sans défaite, le sixième match sans encaisser de but sur les sept dernières rencontres. Place maintenant à la Coupe du Monde qui sera évidemment d’un autre niveau et devrait rebattre les cartes. Car le Pérou devra d’une part rester dans ses principes de jeu mais surtout supporter la pression lors de matchs couperets. Il est maintenant temps de montrer au monde que le Pérou a bien mérité sa place et qu’il se battra jusqu’au bout. Il est temps d’effacer 36 ans de frustration et d’aller aussi loin que possible dans la plus grande compétition footballistique au monde. L’objectif de Gareca et du Pérou reste finalement simple : Faire vibrer le cœur de trente-trois millions de Péruviens.

Romain Lambert
Romain Lambert
Parisien expatrié sur les terres Inca, père d’une petite franco-péruvienne, je me passionne pour le football de Lima à Arequipa en passant par Cusco. Ma plus forte expérience footballistique a été de vivre le retour de la Blanquirroja à une coupe du monde après 36 ans d’absence.