Première journée de phase de groupe et les deux géants sud-américains plongent dans le doute. Pendant ce temps, d’autres favoris et prétendants ne manquent pas leur entrée.
Groupe A : impuissance brésilienne
Premier groupe à ouvrir le tournoi olympique, le groupe A n’aura pas été des plus fertile en buts. Surpris d’entrée par une frappe de Vibe sur le poteau, l’Irak a ensuite pris le contrôle de la possession face au Danemark, s’exposant à quelques contres comme celui de Casper Nielsen peu avant la demi-heure mais se procurant quelques situations, notamment des pieds d’Ali Adnan. Mais rien n’y faisait, même si les Irakiens semblaient quelque peu supérieur en seconde période, jamais ils ne trouvaient l’ouverture, laissant les deux équipes se quitter dos à dos.
L’occasion était donc bonne pour le Brésil de prendre les commandes de son groupe dès la première journée. Malheureusement pour les hommes de Rogério Micale, la Canirinha aura surtout exposé ses limites. Pourtant, malgré un terrain indigne, le Mané Garrincha était prêt à s’enthousiasmer, l’association de Neymar et des deux Gabriel, Barbosa et Jésus étant des plus prometteuses. Mais au final, si le Brésil a eu quelques belles occasions, des enroulées de Neymar au poteau de Gabriel Jésus, il aura aussi réussi à se faire peur, surtout en première période, et n’aura jamais trouvé la solution collective pour déborder une Afrique du Sud réduite à dix à une demi-heure de la fin. C’est donc accompagné de quelques sifflets et surtout avec l’esprit déjà rempli de doutes que le Brésil a quitté le Mané Garrincha sur ce triste 0-0 qui le force à un résultat lors du prochain rendez-vous face à l’Irak. Et la pression sur les épaules d’un décevant Neymar et de sa bande devrait augmenter d’un cran.
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Groupe B : grand spectacle
Pour les matchs fous et intenses, il fallait attendre le groupe B. Premiers à ouvrir le bal, Suède et Colombie ont offert un duel acharné qui n’a pas trouvé vainqueur. La faute à une Colombie piégée par l’efficacité suédoise, encaissant deux buts similaires consécutifs à une frappe longue distance. La première d’Ishak nettoyait la lucarne de Bonilla, la seconde, signée Quaison, était repoussée par Bonilla dans les pieds d’Ajdarević. Entre temps, si Teófilo Guitérrez avait ouvert le score pour les Cafeteros, si Roa et ses coéquipiers s’étaient procurés les meilleures situations, ils allaient devoir leur salut qu’à un penalty obtenu par Preciado que Pabón transformait. Colombie et Suède se quittent sur ce résultat nul qui finalement ne les pénalise pas outre mesure.
Quatre buts dans le premier match, la barre était placée haute mais Nigeria et Japon allaient la dépasser haut la main. Le duel opposant le champion d’Afrique au champion d’Asie aura été riche en buts. Si la première opportunité était pour les Samurai Blue, ce sont les Nigérians qui ouvraient le score sur leur première occasion, Umar profitant d’un ballon repoussé par Kushibiki dans ses pieds. Koroki ramenait les siens au score mais l’heure du festival Etebo allait commencer, le Japon allait alors couler, même si une belle action collective réalisée dans une défense gruyère avait permis à Minamino d’égaliser. Oghenekaro Etebo ajoutait trois buts à son tableau de chasse, s’offrant ainsi le premier quadruplé de la compétition, peu après l’heure de jeu, le Nigeria avait profité au maximum des trous d’air laissés par l’arrière garde nippone. Le Japon allait finalement revenir à un but en fin de rencontre mais le mal était fait, le champion d’Afrique prend les commandes du groupe.
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Groupe C : La Corée du Sud cartonne, Mexique et Allemagne se neutralisent
On s’attendait à ce qu’il n’y ait pas de match entre Corée du Sud et Fidji, il n’y en aura eu qu’un temps. Le temps pour les Guerriers Taeguk d’ouvrir le score à la demi-heure et surtout d’accélérer en seconde période, inscrivant trois buts en trois minutes peu après l’heure de jeu avant de dérouler et clore le match sur un violent 8-0 qui démontre, s’il le fallait, l’écart entre Asie et Océanie.
Tout l’intérêt du groupe était concentré sur le choc entre le tenant du titre mexicain et l’Allemagne. Le champion olympique s’offrait les deux premières situations du match par l’une de ses pépites Hirving Lozano et allait ouvrir le score grâce à son dernier buteur de Londres, Oribe Peralta dont la tête décroisée terminait sa course au fond des filets. L’Allemagne n’allait pas rester sans réaction, s’étant déjà procuré quelques situations, et revenait au score peu avant l’heure de jeu. Le Mexique montrait alors qu’il était le patron en reprenant l’avantage presque dans la foulée, Chucky passait près de tuer le match quelques instants plus tard mais comme souvent, le Tri allait se faire reprendre sur un corner en faveur des Allemands et devoir se contenter du nul.
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Groupe D : l’Argentine tombe, l’Algérie punie
Ouvrant le groupe D, Honduras et Algérie ont également offert un duel spectaculaire que les mini-Fennecs ont quitté sur une profonde déception. Car l’Algérie a eu son lot d’occasions, de la première signée Bounedjah aux multiples situations du second acte, notamment après l’entrée de Meziane, mais ne peut finalement s’en prendre qu’à elle-même, se sabordant toute seule soit par son placement défensif comme sur le premier but, soit par Chaâl, auteur de deux énormes boulettes qui ne peuvent pardonner à un tel niveau. Conséquence, le Honduras s’impose d’entrée, l’Algérie pleure ses occasions manquées et ses erreurs et n’aura pas d’autre choix que celui de s’imposer lors du second match face à l’Argentine.
La pression sera surtout sur les jeunes Albicelestes pour ce match. La faute à un match d’ouverture totalement manqué face à un Portugal bien mieux organisé, bien plus cohérent et bien plus fluide collectivement. La bande à Julio Olarticoechea n’a finalement exposé que ses largesses défensives, confirmant que son arrière garde serait son talon d’Achille, et surtout n’a rien montré offensivement, s’en remettant qu’à des exploits individuels comme les percées d’Espinoza ou celle, trop solitaires de Correa, en l’absence d’un véritable meneur de jeu qu’aurait pu être Lo Celso, entré bien trop tard pour changer la donne. C’est donc en toute logique que l’Albiceleste s’incline 2-0 et continue de faire peser un climat négatif sur le football argentin.
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Photo une : Celso Junior/Getty Images
