Il aura fallu attendre la séance de tirs au but pour les uns, un exploit madrilène pour les autres mais Brésil et Espagne s’offrent une place en finale olympique pendant que Japon et Mexique se retrouveront pour conclure leurs Jeux et lutter pour le bronze.

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On avait connu le Mexique entreprenant, sûr de son jeu, voulant l’imposer à n’importe quel adversaire. Une fois encore le pays aztèque est tombé dans ses travers, a décidé de baisser la tête face à une grande nation et d’accepter une domination loin d’être évidente sur le papier au coup d’envoi. Oublié le trio Luis Romo – Charly Rodríguez – Sebastián Córdova qui aime dominer l’entrejeu, pour affronter le tenant du titre brésilien, Jaime Lozano a opté pour une formule plus défensive, plus prudente et misé sur les contres en laissant le ballon à son adversaire. Conséquence, le premier acte n’a été que domination brésilienne et miettes laissées au Tri. Sans pour autant que cela se traduise en occasions réelles de but à l’exception de la frappe à bout portant de Guilherme Arana au quart d’heure et de la frappe sur coup franc de Dani Alves en milieu de premier acte. Malgré cela, les deux meilleures occasions ont finalement été mexicaines, d’abord la frappe puissance de Romo parfaitement sortie par Santos, puis la tentative d’Antuna sortie par un défenseur brésilien. Mais ce fut bien trop peu pour véritablement générer des émotions. Le second acte n’était pas meilleur, basculant en une confrontation tendue, à la latino-américaine, digne d’un match couperet de Libertadores. Les occasions se raréfiaient et rapidement, on se doutait que l’on était parti pour aller jusqu’au bout du suspense, Richarlison passant cependant à un poteau près de véritablement débloquer le match. Il n’en fut rien, l’affaire s’est donc logiquement réglée aux tirs au but, Ochoa partant bien sur chaque tentative brésilienne sans parvenir à les sortir alors que Santos repoussait le mauvais tir d’el Mudo Aguirre quand Johan Vázquez trouvait le poteau. Le Brésil défendra donc logiquement son titre, prend sa revanche de Londres en s’imposant face à un Mexique qui n’a jamais cherché à bousculer une hiérarchie mentale et devra se contenter d’une finale pour le bronze.

En finale, le Tri retrouvera son ancien partenaire du groupe A : le Japon. Le pays hôte affrontait l’Espagne dans l’autre demi-finale et a été victime du réveil de Marco Asensio. Le Madrilène n’était pas / plus titulaire de cette Roja, mais, même en entrant en fin de partie, a rappelé que son pied gauche était capable de délivrer encore de la magie et surtout a permis d’envoyer une sélection en finale pour la première fois depuis vingt-et-un ans à trois minutes de la fin de la prolongation. Avant cela, avec un Rafa Mir qui a gagné sa titularisation grâce à son triplé héroïque face à la Côte d’Ivoire, l’Espagne a quand même souvent éprouvé du mal à bousculer le Japon. La faute à des automatismes inexistant en attaque et ainsi une grande difficulté à générer de réelles situations. Les hommes de Moriyasu ont attendu une vingtaine de minutes pour véritablement se lancer dans la partie même si cela ne s’est pas traduit en véritable occasion. Le match est ainsi longtemps resté fermé, l’Espagne tentant tout de même plus et bénéficiant d’un penalty refusé ensuite au VAR même si Kubo menaçait un temps Unai Simón. L’inévitable prolongation qui s’ensuivait voyait le Japon se procurer quelques situations jusqu’à l’éclair signé Asensio, celui qui suffit au bonheur espagnol.

Nicolas Cougot
Nicolas Cougot
Créateur et rédacteur en chef de Lucarne Opposée.