Avan-dernière session de qualification pour Qatar 2022. Alors que le Brésil prépare sa Coupe du Monde, derrière, la soirée s'annonce bouillante. Et pourrait même déjà distribuer les deux derniers tickets directs pour la Coupe du Monde.

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Une soirée à suivre en direct sur notre chaine Twitch à partir de 0h15 

L’Équateur y est presque

Un point et l’Équateur sera au Qatar dès ce soir. Si la presse locale a déjà listé l’ensemble des scénarios possible ce soir pour offrir la qualification à la Tri (même une défaite pourrait déboucher sur une qualification dès ce soir), Gustavo Alfaro a appelé à ne pas calculer : « L’Équateur a fait ce qu’il fallait pour ne dépendre que de lui-même, c’est ce que j’avais demandé à mes joueurs dès le début. Nous devons terminer de la même manière, sans spéculer sur les autres résultats. Nous savons que nous pouvons faire quelque chose de très important pour apporter de la joie à notre peuple, au pays ». Tous les feux sont au vert pour la Tri qui a tout de même de grandes chances de composter son billet dès ce soir. D’autant qu’en face, le Paraguay prépare déjà l’avenir. Pour ce clásico boquense, Barros Schelotto accueillant celui qui lui a succédé sur le banc de Boca, le technicien de l’Albirroja a beau appeler « à ce que l’équipe soit forte, une équipe prête, qui peut affronter et battre n’importe quel rival », la motivation semble difficile à trouver, le match étant même délocalisé à Ciudad del Este, une première dans l’histoire en éliminatoires. Elle se trouve dans un nouveau cycle que le sélectionneur entend bien initier dès ce soir « malheureusement, il reste deux matchs qui ne nous permettront pas de nous qualifier. Nous devons les aborder avec l’intention de construire une nouvelle sélection pour les prochaines compétitions ». Une nouvelle sélection à laquelle le sélectionneur aimerait bien ajouter Aaron Molinas, la pépite de Boca.

Compos probables

Paraguay : Antony Silva – Robert Rojas, Fabián Balbuena, Gustavo Gómez, Blas Riveros – Andrés Cubas, Richard Ortiz, Richard Sánchez – Miguel Almirón, Julio Enciso, Robert Morales.

Équateur : Hernán Galíndez – Ángelo Preciado, Félix Torres, Piero Hincapié, Pervis Estupiñán – Carlos Gruezo, Jhegson Méndez, Ángel Mena, Jeremy Sarmiento/Joao Rojas – Michael Estrada, Énner Valencia.

Uruguay et Pérou jouent gros

Par Jérôme Lecigne

C’est le choc qui paraît le plus équilibré de la soirée et qui pourrait bien déterminer le quatrième qualifié après le Brésil, l’Argentine et prenant en compte que c’est déjà très bien parti pour l’Équateur. Les deux sélections reviennent pourtant du diable vauvert avec deux victoires de rang pour l’Uruguay depuis le départ de Tábarez et quatre matchs sans défaites pour le Pérou dont une victoire capitale contre la Colombie. Le genre de séries qui font du bien en fin d’éliminatoires, par opposition au Paraguay ou à ladite Colombie déjà éliminés ou presque. Le Tornado Alonso va sans doute aligner une équipe très similaire à celle vue contre le Venezuela avec Sergio Rochet dans les cages confirmé malgré le retour de Muslera, Lucas Torreira au milieu en l’absence de Vecino et un duo d’attaque Darwin Núñez et Luis Suárez. Alors que Lucho arrive pour la première fois en sélection avec le statut de remplaçant en club, il est entouré de joueurs jouant à un très haut niveau en ce moment, que ce soit Araujo, Torreira, ou le jeune Núñez. Ovación se faisait l’écho que quel que soit le scénario, c’est peut-peut être la dernière fois que l’Uruguay peut voir au Centenario le duo Cavani – Suárez. Ce dernier a déclaré « Les moments passés en sélection sont inégalables. Ce sont les derniers matchs que nous allons vivre avec la sélection, on les apprécie donc d’une manière différente, avec l'envie de faire des choses importantes comme atteindre une Coupe du Monde. C’est toujours une satisfaction et une joie de venir représenter on pays, c’est mon rêve depuis gamin. Pouvoir jouer un quatrième mondial serait quelque chose d’incroyable. Souvent, quand je viens en ayant beaucoup joué, les gens se plaignent et maintenant je viens en ayant peu joué mais avec beaucoup d’enthousiasme ».

Pour l’Uruguay, une victoire qualifierait a minima pour le repêchages, voire directement si le Chili ne bat pas le Brésil en terres auriverdes. Si le Chili était amené à perdre rapidement pied au Brésil, il est intéressant de noter qu’un nul de la Celeste placerait la sélection au pire comme barragiste. L’histoire est plutôt favorable à l’Uruguay avec sept victoires pour deux du Pérou et un nul lors de matchs de qualifications en Uruguay, les deux défaites ayant coûté la qualification à l’Uruguay pour les Coupe du Monde 1982 et 2006. De son côté, l’équipe de Ricardo Gareca arrive également en pleine forme avec notamment son attaquant Lapadula, mais aussi les habituels Cueva ou Carillo, dans un système très rapide dans la transition de balle. En défense, Zambrano qui était incertain et qui devrait être titulaire ayant participé à l’entraînement mercredi matin au Gran Parque Central. Le Pérou arrive aussi avec de bonnes cartes en main, un nul l’arrangeant avant de recevoir un Paraguay à la dérive lors de la dernière journée. L’équipe devrait donc jouer le contre avec sortie rapide de la balle.

Dernier petit point, l’Uruguay jouera bien avec sa couleur bleu ciel et non pas en rose et bleu comme l’a demandé l’ancienne vice-présidente Lucia Topolansky. De plus, l’AUF a interdit tout message politique dans le stade. Pourquoi ? Parce que ce week-end a lieu un référendum pour annuler (ou déroger) la loi d’urgence passée par Luis Lacalle Pou, le nouveau président, quand il est arrivé au pouvoir il y a deux ans. C’est peut-être un détail pour vous, mais les bulletins ont une couleur pour aider les votants, couleurs définies par la commission électorale, le bleu ciel est celui du No, Non à déroger la loi (donc message de soutien au président), alors que le Si a hérité de la couleur rose. À quatre jours du vote, certains à gauche ont demandé à ce que le maillot ne soit pas non plus un message politique, celeste, recevant une fin de non-recevoir polie mais ferme d’Ignacio Alonso, président de la glorieuse AUF.

Compos probables

Uruguay : Sergio Rochet – Ronald Araújo, Diego Godín, Josema Giménez, Mathías Olivera - Federico Valverde, Rodrigo Bentancur, Giorgian De Arrascaeta, Facundo Pellistri – Darwin Núñez, Luis Suárez.

Pérou : Pedro Gallese ; Luis Advíncula, Christian Ramos, Alexander Callens, Marco López ; Renato Tapia, Yoshimar Yotún, Sergio Peña ; André Carillo, Christian Cueva, Gianluca Lapadula.

eliminatoires

Dernier espoir (ou presque) chilien

Enterré il y a quelques mois, le Chili est pourtant toujours vivant. Pire (ou mieux, c’est selon), son déplacement au Brésil ne devrait pas lui ôter tout espoir, quel que soit le résultat. À trois points de l’Uruguay, à deux du Pérou, avec une réception de la Celeste pour boucler les éliminatoires, la Roja de Lasarte n’a qu’une ambition : rester au contact. Pour cela, Machete espère « compter sur tous les aspects pour gagner contre un tel adversaire. Nous devons jouer un grand match, minimiser leurs forces, profiter de leurs erreurs, ne pas les laisser se créer des occasions » et appelle les siens à « ne pas se montrer timides ». Pour se donner confiance, la presse chilienne déterre tout élément positif d’une visite chilienne au Maracanã, n’hésitant pas à rappeler que c’est ici en 2014 qu’elle dominait le champion du monde en titre. Seul problème, de taille, le Brésil n’a encaissé qu’un seul but chez lui, lors de la victoire 4-1 face à l’Uruguay. Ajoutez à cela que le Chili n’a jamais gagné au Brésil en éliminatoires (six défaites), n’a jamais remporté trois victoires consécutives en déplacement en éliminatoires (deux actuellement), vous mesurez l’immensité de la mission. D’autant que le Brésil se présente avec une armada offensive et un onze type assez redoutable sur le papier. Si Tite a finalement décidé de se passer d’avant-centre, il devrait s’appuyer sur les deux dynamiteurs Vini Jr. Et Antony pour encadrer l’efficace duo Lucas Paquetá – Neymar. Autant dire qu’il ne faudra pas compter sur une Seleção en vacances pour son dernier match à la maison avant la Coupe du Monde (il est en effet à prévoir que la préparation se fasse ailleurs qu’au pays). Tite a d’ailleurs prévenu ses joueurs : « Nous allons jouer une équipe expérimentée dont la base est double vainqueur de la Copa América. Ils connaissent la difficulté de ce match. J’espère que nous serons compétitifs, que nous obtiendrons un bon résultat, une harmonie et une dynamique. C’est ce que nous cherchons, c’est notre défi, la pression est uniquement sur nous ».

Compos probables

Brésil : Alisson – Danilo, Marquinhos, Thiago Silva, Guilherme Arana – Casemiro, Fred, Lucas Paquetá – Antony, Neymar, Vini Jr.

Chili : Claudio Bravo – Mauricio Isla, Paulo Díaz, Gary Medel, Enzo Roco, Gabriel Suazo – Claudio Baeza, Charles Aránguiz, Arturo Vidal – Alexis Sánchez, Eduardo Vargas.

Colombie et Bolivie pour l’honneur

Des quatre matchs au menu de la soirée sud-américaine, le Colombie – Bolivie est certainement celui qui revêt une importance minime. À Barranquilla, la discuté sélection colombienne accueille une Bolivie déjà éliminée et qui arrive avec une équipe bis, voire ter. Marcelo Martins out, César Farías se passe de cadres comme Carlos Lampe, Juan Carlos Arce et Fernando Saucedo. Officiellement pour donner sa chance à des jeunes, les motivant avec un message « nous sommes à deux matchs de notre meilleure performance en éliminatoires ». Reste que sur le terrain, la Bolivie est éliminée (sauf improbable miracle). D’autant que du côté des statistiques, le bilan est terrible : au-delà des près de trois décennies sans victoire en déplacement en éliminatoires (soixante-trois matchs), la Verde n’a jamais marqué en terres colombiennes en éliminatoires, perdant les six matchs qu’elle y a disputés dans ce cadre. Autant dire aussi que la pression est maximale en Colombie, dans un contexte déjà bien lourd (on en parlait ce lundi dans le 9-10) et le contesté Reinaldo Rueda, qui ne devrait pas survivre au-delà des deux dernières journées, appelle à l’union nationale : « C’est à vous les médias, ceux qui influence l’opinion, de nous aider, de s’unir à nous malgré les erreurs que nous avons commises. Il faut faire preuve de nationalisme et de solidarité, plus que jamais ces garçons ont besoin de soutien, d’être accompagnés, de solidarité ». Reste qu’avec quatre points de retard sur le cinquième quand six sont en jeu, la qualification s’annonce plus que difficile…

Compos probables

Colombie : David Ospina - Juan Cuadrado, Carlos Cuesta, Davinson Sánchez, Johan Mojica - James Rodríguez, Wilmar Barrios, Mateus Uribe, JuanFer Quintero - Luis Muriel, Luis Díaz.

Bolivie : Rubén Cordano - José María Carrasco, Sebastián Álvarez, José Sagredo - Marc Enoumba, Roberto Fernández, Moisés Villaroel, Richard Spenhay -  Ramiro Vaca, César Menacho - Bruno Miranda.

Classement

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Nicolas Cougot
Nicolas Cougot
Créateur et rédacteur en chef de Lucarne Opposée.