Il aura fallu attendre la toute fin du match pour voir Liverpool décrocher sa place en finale. Et rappeler aux Rayados à quel point le football est cruel.

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Quatre jours après avoir sorti, non sans mal, Al Sadd, les Rayados se préparaient à un défi de taille, le champion d’Europe en titre. Un champion certes amputé de Fabinho, Wijnaldum et, dernière minute, de van Dijk, et qui choisissait de débuter sans Firmino et Mané. Restait tout de même le pressing à la sauce Klopp, qui faisait craindre le pire pour les Rayados. Car incapables de s’en défaire, les hommes du Turco Mohamed ont d’abord souffert, perdant rapidement le ballon, et se sont faits punir d’entrée, Naby Keita faisant trembler les filets dès la onzième minute. Monterrey aurait pu céder, mais il est fait d’un mental d’acier. En bon renard des surface, Rogelio Funes Mori ramenait les siens quelques instants plus tard. Ce but semblait alors refroidir les Reds et surtout donner confiance aux Mexicains. Car petit à petit, les Rayados ont commencé à poser davantage leur jeu. Le duo Rodríguez – Pizarro se montrait au milieu, Funes Mori pesait sur l’axe des Reds, Gallardo et Pabón écartaient au maximum les lignes rouges quand derrière, Vangioni bloquait Salah et le duo Montes – Sánchez se montrait plus incisif dans l’axe. Certes il y avait quelques alertes, dès que Liverpool accélérait un peu ou que Salah trouvait un peu d’espace. Mais Barovero gérait finalement sans avoir à véritablement briller, si ce n’est sur la sortie rapide dans les pieds de Keita à quelques minutes de la pause, quand de l’autre côté Alisson devait plus s’employer face aux menaces rayées. Les deux équipes rentraient aux vestiaires dos à dos et l’on sentait que Monterrey avait sans doute laissé passer sa chance, imaginant alors que Klopp allait rebooster les siens.

Sauf que, c’était sans compter sur des Rayados parfaitement organisés et surtout justes dans leurs choix. Les sorties étaient propres et si évidemment il était impossible de dominer dans le jeu, de prendre le contrôle de la possession, les Rayados répliquaient par des situations bien plus tranchantes, toutes sauvées par Alisson, décidément en pôle pour décrocher le titre d’homme du match. Un homme générait le plus de danger pour les hommes du Turco, Naby Keita dont les percées étaient souvent synonymes de danger. C’est encore lui qui se procurait la plus belle occasion des Reds peu avant l’heure de jeu. Le temps défilait et l’on voyait mal comment l’une des deux équipes allait prendre le dessus. Il allait falloir s’en remettre à des hommes efficaces. Jürgen Klopp lançait ses deux autres pointes du trident : Mané peu après l’heure de jeu, Firmino à cinq minutes de la fin. C’est ce dernier qui allait sauver les Reds du piège qui semblait se dresser devant eux. Un centre au cordeau d’Alexander-Arnold, un appel au premier toujours parfait du Brésilien, et les Rayados pouvaient déjà penser aux regrets qu’ils pourront nourrir. Ceux d’avoir eu la sensation de bousculer le champion d’Europe, mais de n’avoir jamais su le faire tomber. Liverpool rejoint donc Flamengo en finale pour un remake de celle de 1981, les Rayados chercheront à monter sur le podium face à Al Hilal.

Nicolas Cougot
Nicolas Cougot
Créateur et rédacteur en chef de Lucarne Opposée.