Ce dimanche, DC United jouera le tout dernier match de son histoire au RFK Stadium, une grande page de l’histoire du club sera ainsi tournée. Une des équipes les plus titrées en MLS va changer de domicile et joue un dernier match face à son plus grand rival, les Red Bulls de New York. Retour sur leur histoire au RFK et donc, leur histoire et celle de la MLS en général.

Construit en 1961, le Robert F. Kennedy Memorial Stadium ou RFK Stadium avait couté 24 millions USD, soit 160 millions USD en valeur d’aujourd’hui et se nommait alors le District of Columbia Stadium. Deux autres équipes des ligues majeures ont évolué dans cet amphithéâtre, les Washington Senators, équipe de MLB, entre 1961 et 1971, année de leur déménagement vers Arlington pour devenir les Texas Rangers, et les Redskins de Washington, équipe de NFL, qui en a fait son domicile entre 1961 et 1996. Côté soccer, 4 équipes de NASL ont également évolué dans le RFK (Washington Darts, Washington Whips, Washington Diplomats et finalement Team America), mais aucune de ces équipes n’a duré sur le long terme. L’équipe nationale américaine de Soccer a évolué au RFK une première fois en 1977 dans un match nul de 1-1, en 1995 les Stars and Stripes ont vaincu le Mexique 3-0 et en 2013, les États-Unis ont eu le dessus sur l’Allemagne, alors 2e meilleure équipe au monde, 4-3. Le RFK Stadium a également accueilli des matchs de la Coupe du Monde de 1994 comme la victoire de l’Espagne face à la Suisse (3-0) ou bien un 1-1 entre l’Italie et le Mexique. Au-delà de ses faits, le RFK Stadium reste donc l’antre de DC United qui s’y est installé après le départ des Redskins vers le FedEx Field. Il a donc accompagné les grands moments de l’histoire d’un club qui a profondément marqué la grande histoire de la MLS.

DC United, le premier grand

À sa première saison, en 1996, le DC United participe à la saison inaugurale de la MLS. D’ailleurs, le DC dispute partie de la partie inaugurale MLS face au San José Clash.

Son entraîneur d’alors se nomme Bruce Arena, sur le terrain, il y avait le capitaine John Harkes, père de Ian Harkes lui aussi évoluant maintenant à Washington ou bien également une légende du club, Marco Etcheverry, l’un des hommes clés de la Bolivie des années 90, celle qui ira disputer la Coupe du Monde 1994. Malheureusement pour eux, ils perdaient 1-0 avec un but d’Éric Wynalda, dans les arrêts de jeu de la 2e mi-temps. Le début de saison n’était guère encourageant avec quatre défaites lors des quatre premiers matchs. La première victoire arrivait le 1er mai 1996 face à Dallas dans une victoire de 3-1 grâce à de bonnes performances de joueurs clés tels que Marco Etcheverry ou bien Raúl Díaz Arce. Après 2 mois de MLS, le DC n’était pas dans les meilleures de la ligue avec une fiche de 3 victoires et 7 défaites (à cette époque, il n’y avait pas de match nul, on disputait alors une séance de shootouts pour déterminer le vainqueur). Mais plus la saison avançait et plus le DC semblait trouver ses repères en gagnant de plus en plus. Au point que les Rouges et noirs se qualifiaient pour les séries en terminant 2e avec un bilan général mitigé de 16 victoires et 16 défaites. À l’époque les séries se jouaient en 3 rencontres et le DC affrontait les MetroStars. La première rencontre terminait aux shootouts et à l’avantage du New Jersey. Le 2e match était le match de la revanche pour le DC lorsqu’à la 72e  Marco Etcheverry dribblait un défenseur puis décochait une frappe directement dans la lucarne droite pour permettre à son équipe de gagner son premier match des séries. Au 3e match, le match décisif, les MetroStars menaient à la pause 1-0.  Cependant, le DC égalisait en fin de rencontre grâce à Antony de Avila. Comble de miracle pour les Rouges et Noirs, tout juste avant le temps additionnel, Marco Etcheverry était fauté dans la surface et Raul Diaz Arce convertissait le penalty pour permettre à DC de passer au tour suivant. L’équipe adverse était le Tampa Bay Mutiny et le premier match avait lieu au RFK.  Tampa Bay était sans son joueur vedette Carlos Valderrama, parti en sélection, et le DC sortait victorieux du premier affrontement 4-1. Face à la meilleure équipe de la ligue en saison régulière, l’équipe de la capitale semblait être plus motivée et gagnait le second match à Tampa Bay afin d’atteindre sa première finale face au LA Galaxy, la première finale de l’histoire de la MLS.

À l’aube de la finale, la pluie était plus que présente et le Foxboro Stadium était presque inondé. Un total de 42 368 billets avait été vendu, mais seulement 34 000 personnes étaient au rendez-vous. Après 60 minutes de jeu, le DC était mené 2-0 et le Galaxy semblait déjà penser au trophée. À la 73e minute, Tony Sanneh réduisait la marque et quelques minutes plus tard, le Bolivien Marco Etcheverry égalisait. Le temps règlementaire se clôturait 2-2 et spécialement pour l’occasion une prolongation avec but en or avait lieu pour la finale.  Sur un corner de Marco Etcheverry, Eddie Pope redirigeait le ballon dans les filets pour permettre à son équipe de remporter sa première MLS Cup et Etcheverry était nommé MVP. Lors de cette année, les Rouges et Noirs s’étaient également hissés à la finale de la US Open Cup et remportaient leur 2e trophée de la saison face aux Rhinos de Rochester. À la fin de cette saison, en plus d’un championnat et une US Open Cup remportés, au niveau individuel, Raul Diaz Arce finissait 2e meilleur buteur de la MLS avec 23 buts, tandis que Marco Etcheverry terminait meilleur passeur avec 19 passes décisives. Une première saison réussie pour le DC.

Pour sa 2e saison, le DC effectuait une bien meilleure saison régulière avec une première place dans l’Est et une première place toutes conférences confondues grâce à 21 victoires et 11 défaites. Avant les séries de fins de saison, les Rouges et Noirs recevaient déjà un trophée, le premier Supporters Shield de leur jeune histoire. Lors de cette saison régulière, le DC terminait avec la meilleure attaque, dû à une excellente prestation de Jaime Moreno, l’attaquant emblématique de United, qui terminait meilleur buteur de la Ligue seulement avec une production de plus que son coéquipier Raul Diaz Arce. De son côté, Marco Etcheverry ne terminait pas meilleur passeur de la Ligue ayant moins produit, mais Tony Sanneh avait élevé son jeu d’un cran pour compenser avec 3 passes décisives de plus que la saison précédente. À partir de cette saison-là, le trio composé de Diaz Arce, Moreno et Etcheverry se faisait appeler le triangle magique ou en anglais « Magic Triangle. » Le DC était une équipe très difficile à jouer mais l’élément le plus important de cette équipe n’était même pas sur le jeu, mais bien sur le banc puisque Bruce Arena avait notamment dû gérer les trêves internationales lors desquelles la MLS ne s’arrêtait pas, ou bien les blessures. Ainsi, le Magic Triangle n’avait pas été aligné toute la saison, Jaime Moreno avait été absent 9 matchs, Marco Etcheverry 8 matchs et Raul Diaz Arce 7 matchs. Mais Arena avait une excellente évaluation de son effectif et une grande confiance en ses joueurs, quelle que soit leur importance dans l’effectif et, au total, 24 joueurs ont débuté au moins un match.  Après une excellente saison régulière, le DC s’amenait en série avec en perspective défendre son titre. Son premier adversaire était le Revolution de la Nouvelle-Angleterre. Le premier match se concluait très bien pour DC avec une victoire de 4-1, le deuxième un peu moins en finissant 1-1, mais le DC remportait les shootouts pour se qualifier pour les demi-finales. L’adversaire était le Crew de Columbus et le DC remportait les deux matchs respectivement 3-2 et 1-0. Deuxième saison de MLS, deuxième finale, le DC y affrontait alors les Rapids du Colorado qui avait dans ses rangs des joueurs comme Paul Bravo ou Pete Vermes, aujourd’hui entraineur du Sporting Kansas City. Pour cette finale, 57 431 personnes étaient présentes pour voir le DC United soulever sa 2e MLS Cup consécutive grâce à une victoire de 2-1 avec des buts de Jaime Moreno à la 37e et Tony Sanneh à la 68e. Le DC United, grâce à son championnat remporté la précédente saison, participait à la CONCACAF Champions Cup, mais était éliminé en demi-finale par le LA Galaxy. Toutefois, il remportait une 3e place dans un duel face à Chivas Guadalajara.

Domination sur la MLS et titres continentaux

En 1998, le DC United entame sa 3e saison et veut encore une fois remporter la MLS Cup afin de prétendre à être une dynastie du foot nord-américain. La saison commençait très bien pour le DC qui terminait premier de l’Est avec un record de 58 points pour 24 victoires et 2 défaites. Toutefois, le Supporters Shield n’était pas pour eux, puisque le LA Galaxy dominant dans l’Ouest avait fini avec 10 points de plus dû à des victoires en temps règlementaire. Durant la mi-saison, le DC remportait son premier trophée continental en remportant son match de finale de la CONCACAF Champions Cup face à Club Toluca grâce à un but d’Eddie Pope, le seul dans la rencontre. Chose exceptionnelle puisque le club américain était seulement le second club des US à atteindre la finale de la compétition après le LA Galaxy la saison précédente. Un peu plus tard dans la saison, le DC United affrontait le vainqueur de la Libertadores, Vasco da Gama qui comptait dans ses rangs Juninho l’homme qui a marqué les esprits lyonnais, pour la dernière édition de la Copa Interamericana que le DC remportait malgré une défaite 1-0 au match aller, grâce à une victoire 2-0 au retour.

À la fin de la saison régulière, Marco Etcheverry avec ses 19 passes décisives, bonnes pour le meilleur passeur de la ligue, et ses 10 buts en 29 parties étaient couronnées meilleur joueur de la ligue avec le MLS MVP alors que Ben Olsen, actuel entraineur du DC, était couronné la recrue de l’année. Une saison quasi parfaite qui les amenait jusqu’en finale de la MLS après avoir remporté ses quarts et demi finaux face à Miami, puis Columbus. Cependant, le DC United chutait pour la première fois de son histoire en finale de la MLS Cup lorsque l’équipe encaissait un revers de 2-0 face à Chicago devant une foule de 51 000 personnes au Rose Bowl en Californie.

En 1999, un nouvel entraineur était nommé avec le départ de Bruce Arena, parti entrainer la sélection américaine. Le néerlandais Thomas Rongen qui avait entrainé le Revolution deux années auparavant était annoncé sur le banc de la capitale américaine. Le changement d’entraineur ne changeait rien pour le club qui allait remporter un second Supporters Shield dans son histoire finissant première de la MLS avec 57 points, 3 points devant le Galaxy. Tout juste avant la fin de la saison régulière, le DC United tombait en demi-finale de la CONCACAF Champions Cup face à Nexaca (défaite de 3-1) mais prenait la troisième place en s’imposant face au Chicago Fire le 3 octobre 1999. À la fin de la saison régulière, Roy Lassiter, arrivé en 1998, remportait le trophée du meilleur buteur de la MLS avec 18 réalisations à égalité avec Jason Kreis, actuel entraineur à Orlando, et Stern John. Marco Etcheverry finissait 2e meilleur passeur de la compétition avec 17 passes décisives. Encore une fois, le DC finissait meilleure attaque de la compétition avec 65 buts, 11 de plus que Dallas, 2e meilleure attaque. Pour ce qui est des play-offs, le DC gagnait ses deux premiers matchs face à Miami (2-0 puis 1-0) pour se qualifier en demi-finale face à Columbus. Les Rouges et Noirs ont remporté le premier match 2-1 au RFK pour ensuite se faire corriger 5-1 à Columbus. Ce qui à fouetter les esprits de la capitale nationale puisqu’au match décisif le DC remportait les débats 4-0 pour accéder à sa 4e finale de MLS Cup. Lors de la finale face au Galaxy, le DC faisait le gros du travail en première mi-temps puisque les deux buts de la rencontre étaient inscrits lors de cette période avec Jaime Moreno à la 14e et Ben Olsen dans les arrêts de jeu. Quatre finales en quatre éditions, trois victoires, deux titres continentaux, DC était alors sur le toit de la MLS.

La fin d’un cycle

La première époque sombre des Rouges et Noirs s’est déroulée de 2000 à 2003. En 2000, le DC finissait dernier de sa conférence. Seuls points positifs, le DC United remportait une rencontre, en mi-saison, face au grand club anglais de Newcastle United et Bobby Convey, jeune espoir, débutait en mars sa première rencontre en carrière et devenait un des plus jeunes joueurs de l’histoire en MLS a débuté une rencontre à l’âge de 16 ans. En 2001, les Rouges et Noirs terminaient encore une fois derniers de l’Est avec un nouvel entraineur, Ray Hudson, et un autre espoir devenait un des plus jeunes joueurs à débuter en MLS avec la formation de la Capitale, Santino Quaranta. Encore une fois, en 2002, le DC n’a pas fait les séries et a terminé dernier de sa conférence. Toutefois, point positif, le RFK Stadium accueillait le match des étoiles cette saison-là et Marco Etcheverry remportait le titre du joueur du match dans une victoire de 3-2 face aux USA. Le DC débutait la saison 2003 en reconstruction laissant partir des cadres comme Richie Williams, Eddie Pope ou bien Jaime Moreno qui partaient tous en direction du MetroStars. Côté arrivées, le DC accueillait Earnie Stewart, taulier des Stars and Stripes, en provenance des Pays-Bas, Mike Petke, aujourd’hui entraineur du RSL, ou bien Dema Kovalenko en provenance du Fire. Avec toutes ses arrivées, le DC allait retrouver les séries, mais a vu la porte de sortie dès la première ronde face au Fire de Chicago. À la fin de cette saison, Marco Etcheverry, joueur emblématique quittait le DC afin d’aller au Club Bolivar. Au final, Marco Etcheverry devenait une légende du club et se situe au 7e rang au classement des passeurs dans l’histoire de la MLS.

Malgré cette fin de cycle, DC United va tout de même vivre un dernier intermède glorieux. En 2004, Peter Nowak, un entraîneur polonais passé par le Chicago Fire en tant que joueur, et Freddy Adu, un des plus grands espoirs américains de l’époque, arrivent au club. De plus, après un an passé au MetroStars, Jaime Moreno revenait dans son club. Malgré une saison remplie de haut et bas, les Rouges et Noirs se hissaient au 2e rang de l’Est avec un bilan de 11 victoires, 10 défaites et 9 nuls. À la fin de la saison régulière, Jaime Moreno était couronné meilleur passeur de la ligue avec 14 passes décisives. Au premier tour des séries, le DC affrontait les MetroStars et grâce à 2 victoires de 2-0 (avec notamment un but de Jaime Moreno), les Rouges et Noirs passaient au tour suivant où ils y affrontaient le Revolution de la Nouvelle-Angleterre. Après le temps règlementaire, le DC et le Revolution étaient dos à dos (3-3 avec des buts pour DC de Alecko Eskandarian, Jaime Moreno et Christian Gómez), la rencontre allait se joueur aux tirs au but, DC finissant par s’imposer grâce à des réussites de Quaranta, Adu, Eskandarian et Carroll. Pour son dernier match de la saison, le club de la capitale nationale retrouvait la finale de la MLS Cup face à Kansas City, sa 5e finale de l’histoire en vue de remporter sa 4e MLS Cup. Dès la 6e minute de jeu, le DC était mené, mais égalisait puis menait en l’espace de 7 minutes lorsque Alecko Eskandarian, en grande forme dans les séries, marquait 2 buts et que Alex Zotinca effectuait un CSC. À la mi-temps, DC menait 3-1 et avait fait le plus dur. Malgré un but concédé en 2e mi-temps, DC tenait bon et décrochait sa 4e MLS Cup. Son dernier à ce jour.

On pensait alors que le géant DC United allait reprendre sa domination. La saison suivante, le club terminait 2e de la conférence Est à l’aide de 16 victoires, signant son meilleur bilan depuis 1999, Jaime Moreno terminait 2e meilleur buteur de la MLS avec 16 réalisations. Mais DC sortait dès le premier tour des series. À l’internationale, DC United participait à la CONCACAF Champions League, se hissant jusqu’en demi-finale (défaite 6-1 en score cumulé face aux Pumas mexicains) et à la Copa Nissan Sudamericana (défaite au premier tour 4-3 au score cumulé aux Chiliens de l’Universidad Católica), avant de disputer une rencontre de prestige face au Chelsea de Drogba, Crespo et Duff. En 2006, DC décrochait le 3e Supporters Shield de son histoire, signant une série d’invincibilité de 14 matchs entre le 1er mai et le 29 juillet, emmené par Christian Gómez, 14 buts et 11 passes décisives, élu MVP de la saison. Après une tournée estivale couronnée de succès (victoire 4-0 face au Celtic, match nul 1-1 face au Real de Beckham), le DC United amorçait les séries éliminatoires avec ambitions mais allait tomber en demi-finale, après avoir sorti les Red Bulls au premier tour, face au New England Revolution. À l’aube de la saison 2007, Tom Soehn prenait la barre de l’équipe pour devenir le 5e entraineur du DC United à la suite du départ de Peter Nowak qui rejoignait la sélection américaine en devenant assistant. Le début de saison était plus que mitigé avec 3 défaites de suite, mais les hommes de Soehn se sont remis ensuite au travail pour finalement remporter un 4e Supporters Shield et un 2e de suite, une première dans l’histoire. Durant l’été, Jaime Moreno devenait le meilleur buteur de l’histoire de la MLS avec un 109e but. À la fin de la saison régulière, Luciano Emilio, qui avait rejoint le club en provenance du Honduras (Olimpia) était couronné de deux honneurs individuels, le MLS MVP et le titre du meilleur buteur. Encore une fois, le DC espérait remporter une autre MLS Cup, une première depuis 2004, mais les Rouges et Noirs étaient éliminés dès le premier tour face au Fire de Chicago. C’était le dernier sursaut d’un club qui allait alors ne cesser de plonger.

La chute

En 2008, malgré des arrivées impressionnantes comme celle de Marcelo Gallardo, arrivé en tant que joueur désigné, les Rouges et Noirs n’arriveront pas à se qualifier pour les séries, sauvant leur saison par un 12e trophée majeur de leur histoire, la US Open Cup remportée 2-1 en finale face au Charleston Battery. À la fin de la saison, Gallardo repart après seulement 15 rencontres, DC va alors plonger. 2009 est une saison autant mauvaise avec plusieurs transactions dans l’entre-saison qui ne portent pas leur fruit. Tout semblait mieux aller étant 1er de l’Est à la mi-saison, mais après une mauvaise deuxième partie de saison, le DC ne se qualifie pas pour les séries terminant 4e de l’Est avec un bilan de 9 victoires, 8 défaites et 13 nuls et perd ensuite la finale de la US Open Cup face aux Sounders de Seattle. 2010 confirme la chute. En début de saison, Curt Onalfo est choisi comme entraineur, mais restera seulement le temps d’une terrible demi-saison, Ben Olsen prenant alors la relève. Le DC United n’arrivera pas à se qualifier pour les séries en terminant bon dernier de l’Est avec un triste bilan de 6 victoires, 20 défaites et 4 nuls. À la fin de cette saison, une page de l’histoire des Rouges et Noirs se tournait lorsque que Jaime Moreno se retirait du monde du football après 7 années passées du côté de la capitale pour un total de 329 rencontres, ce qui fait de lui le joueur le plus capé en étant également le meilleur buteur et le meilleur passeur avec respectivement 131 réalisations et 102 passes décisives. 2011 est une année de transition pour DC, cette équipe semblant être encourageante avec de bonnes performances de jeunes joueurs comme Perry Kitchen, Bill Hamid, Ethan White et Andy Najar. Il y a également Chris Pontius qui commence à être de plus en plus à l’aise au club mais surtout Dwayne De Rosario, international canadien arrivé en provenance du rival new-yorkais qui produisit en seulement une demi-saison un total de 13 buts et 7 passes décisives, était élu MLS MVP et meilleur buteur, laissant suggérer qu’il serait l’héritier de Moreno. Les espoirs sembleront se confirmer en 2012 avec le retour en play-offs mais seront sans lendemains. De 2013 à nos jours, le DC a vécu des hauts et des bas. Le DC United effectue une saison 2013 désastreuse terminant 10e de l’Est, mais réussit tout de même à remporter une 3e Lamar Hunt US Open Cup, son dernier titre.

En 2014 et, la saison était meilleure sur le plan comptable mais se terminait par une défaite en demi-finale de MLS. En 2016, DC a effectué plusieurs acquisitions afin de compenser des départs comme celui d’Eddie Johnson. Lloyd Sam, Luciano Acosta et Patrick Mullins arrivaient dans la capitale américaine sans succès (DC est éliminé au premier tour des play-offs, en quarts de finale de la CONCACAF Champions League). La chute se confirme en 2017 avec DC qui occupe, à une journée de la fin, la dernière place de la MLS aux côtés du LA Galaxy, son premier adversaire lors de la finale MLS 1996.

En 21 ans de MLS, le DC United a décroché 4 MLS Cup, 4 Supporters Shield, 3 US Open Cup, une Copa Interamericana, seul titre intercontinental décroché par une équipe US, et une CONCACAF Champions Cup, seul le LA Galaxy a été titré dans cette compétition côté américain. 13 titres qui font de DC le club le plus titré de l’histoire du football US depuis la création de la MLS. Des joueurs emblématiques de MLS y sont passés tels que Marco Etcheverry, Jaime Moreno ou bien Dwayne De Rosario. Au crépuscule de la pire saison de son histoire, le club va disputer un dernier match au RFK Stadium avant de rejoindre l’Audi Field avec de nouveaux joueurs comme Paul Arriola, Zoltan Stieber ou Russel Canouse. Mais nul n’oubliera le RFK Stadium, enceinte des plus grandes années des Rouges et Noirs. Une page de l’histoire de la MLS va se tourner avec la fin du RFK Stadium, un chapitre se conclut, DC United espère que ce nouveau départ lui offrira un avenir radieux.

rfk

Antony de Varennes
Antony de Varennes
Québecois croyant à l'évolution de la MLS, ayant un faible pour le plus grand club du Tennessee, le Nashville SC