Après la victoire de l’Argentine, les deux plus grands rivaux de la côte ouest entraient en lice avec l’objectif de se placer dans la course à la deuxième place.

Guide de la compétition

Si tout le monde est unanime pour réserver la première place du Groupe A au tenant du titre et champion du monde argentin, derrière, la lutte pour la deuxième place s’annonce des plus relevée. C’est ainsi qu’en entrant sur la pelouse du AT&T Stadium d’Arlington, Pérou et Chili savaient qu’une victoire les positionnerait en situation idéale pour mener cette course. Pour les retrouvailles entre la Blanquirroja et son ancien penseur, Ricardo Gareca, son homologue Jorge Fossati avait opté pour un système visant à verrouiller les couloirs et bloquer les espaces au milieu afin d’enfermer le Chili dans un piège l’obligeant à jouer long.

Le début de match donnait raison au sélectionneur uruguayen du Pérou puisque la Roja de Gareca ne parvenait pas à relancer, Pulgar ne trouvant aucun relai au milieu, Alexis Sánchez se démenant à trouver des espaces quand Edu Vargas se retrouvait isolé. Les premières banderilles étaient péruviennes avec un Luis Advíncula qui contraignait Mauricio Isla a reculer. La blessure du capitaine péruvien à la demi-heure venait perturber quelque peu ce plan, Marcos López mettant du temps à se mettre dans le rythme. Surtout qu’entre temps, le Chili avait posé le pied sur le ballon, la pression exercée par Gianluca Lapadula et Edison Flores sur les lignes arrière diminuant d’un cran, et s’était offert une énorme occasion lorsque Victor Dávila, passé côté gauche, trouvait Alexis seul au premier poteau. L’ancien marseillais ne cadrait pas ce qui allait rester comme la meilleure occasion du match. Car la suite était une longue répétition : des phases de jeu long pour trouver les attaquants chiliens, sur lesquels le trio Miguel Araujo – Alexander Callens – Carlos Zambrano se régalait, quelques moments de combinaisons rapides pour s’approcher du but, mais surtout, un immense déchet dans les dernières passes qui réduisait à néant toute véritable occasion. L’entrée de Ben Brereton Díaz apportait un mieux au Chili en fin de partie, l’Anglo-Chilien se montrant précieux à l’initiation et à la conclusion d’opportunités alors que le Pérou connaissait un bon quart d’heure de temps fort conclu par sa meilleure occasion, une reprise de Lapadula un temps relâchée par Claudio Bravo qui intervenait sur le fil devant le renard Paolo Guerrero.

Pas de buts donc entre Pérou et Chili, une victoire dans les tribunes de la communauté péruvienne, mais surtout un partage des points qui contraint les deux sélections à ne pas se manquer face au Canada et à essayer de gratter quelque chose à l’Argentine pour espérer voir les quarts.

Résumé vidéo 

Photo : Ron Jenkins/Getty Images

Nicolas Cougot
Nicolas Cougot
Créateur et rédacteur en chef de Lucarne Opposée.