Ouverture du Groupe B et première journée à deux matchs. Dans un sprint qui s’annonce serré, Venezuela et Mexique s’offrent un bon départ.
Guide de la compétition
Le Groupe B s’annonce ouvert, il débutait la nuit dernière par des confrontations entre membres de la même confédération. Pour débuter, Équateur et Venezuela se livraient à un duel d’ambitieux qui a tenu toutes ses promesses. Car le match fut des plus animés avec plusieurs moments clairement définis. D’abord une prise de contrôle de la Tri. Emmenée par un milieu efficace et technique, aidé par les montées incessantes de Piero Hincapié et Angelo Preciado, les hommes de Félix Sánchez dictaient le rythme mais peinaient cependant à se procurer de véritables occasions. Jusqu’à un premier tournant : sur une action collective de grande classe initiée par Kendry Páez, le joyau équatorien surgissait et fusillait à bout portant un Rafael Romo alors auteur d’une parade monstrueuse. Sur le rebond, le tournant du match, Enner Valencia plaçait ses crampons dans le haut du corps de José Andrés Martínez et était logiquement exclu par Wilmar Roldán après intervention du VAR. La perte de son capitaine faisait vaciller l’Équateur. Alors qu’ils maîtrisaient techniquement, les joueurs de la Tri se regroupaient et abusaient de longs ballons qui provoquaient la sortie rapide de John Yeboah, Félix Sánchez devant trouver un nouveau point d’ancrage. La Vinotinto confisquait alors un ballon qu’elle récupérait très rapidement mais se faisait piéger sur un coup de pied arrête à l’issue duquel Jeremy Sarmiento faisait trembler les filets d’une merveille de reprise de l’extérieur du droit. Quelque peu assommé, le Venezuela rentrait aux vestiaires avec un score en sa défaveur.
Mais Fernando Batista trouvait la solution. Jusqu’ici totalement emmuré entre le duo Félix Torres – Willian Pacho, Salomón Rondón se trouvait épaule dès le début du second acte par Jhonder Cadíz. Sur le côté, Bocha Batista apportait un autre élément déstabilisateur, Eduard Bello. La recette fonctionnait. Bello jouait rapidement une touche et trouvait son capitaine qui remettait tranquillement en retrait pour Cadíz. 1-1. Libéré et désormais en un contre un, Rondón pouvait de nouveau s’exprimer, sa tête plongeante était repoussée par Alexander Domínguez mais Eduard Bello surgissait. En dix minutes, la Vinotino, qui dominait le second acte, avait retourné la partie. Sans idée et véritablement assommé, l’Équateur ne revenait pas, incapable d’enchaîner quelques mouvements collectifs, déjouant totalement. La belle affaire est donc pour le Venezuela qui peut se qualifier en cas de succès lors de la deuxième journée face au Mexique.
Un Mexique qui a lui aussi « réussi » son entrée sur le plan comptable. Car face à une Jamaïque qui a d’abord décidé de ne rien proposer d’autre que de défendre, le Tri a peiné à trouver des espaces et générer du danger. Certes les hommes de Jimmy Lozano ont dominé le début du premier acte, se procurant même quelques belles situations, mais la sortie prématurée d’Edson Álvarez a tout changé. Le Mexique a alors reculé, perdu la maîtrise et s’est retrouvé à subir quelques offensives de Reggae Boyz pourtant plus brouillons que séduisants. Le tournant du match aurait pu être ce but de Michail Antonio, justement refusé après intervention du VAR pour hors-jeu, et l’on a longtemps cru que ce match sans grand relief, allait finir sur un 0-0 tant les quelques tentatives isolées de Santiago Giménez et Julián Quiñones ne perturbaient pas outre mesure un excellent Jahmali Waite. C’est alors que sur une mauvaise relance jamaïcaine, Luis Romo décalait Gerardo Arteaga dont la volée croisée trouvait le petit filet et offrait trois points à un Mexique qui une fois encore, à défaut d’être convaincant, prend trois points importants.
Photo : Thearon W. Henderson/Getty Images



