Ouverture du Groupe C la nuit dernière et pendant que Team USA disposait sans briller d’une faible Bolivie, l’Uruguay a affirmé ses ambitions.

Guide de la compétition

Pour son entrée en lice dans la compétition, le pays-hôte, les États-Unis, était attendu au tournant. Non pas que la perspective d’affronter une Bolivie à la dérive relevait d’une possibilité d’accident, mais plutôt que l’on attendait de voir un contenu convaincant de la part des hommes de Gregg Berhalter. On y a cru lorsque dès les premières minutes, Team USA s’est rué sur les cages boliviennes et s’est créé plusieurs situations nettes jusqu’à la merveille d’ouverture du score de Christian Pulisic. De quoi véritablement lancer la machine ? Pas vraiment. Car s’il n’y avait pas grand danger en face, la Verde, vêtue de rouge, ne proposant rien au cours du premier acte, le but du 2-0 de Folarin Balogun ne scellait pas non plus une tornade US, les hommes de Berhalter se contentant du minimum et se reposant surtout sur les percées individuelles et magnifiques d’un Pulisic intenable. À la pause, Antônio Carlos Zago changeait son système pour tenter un 3-4-3 quelque peu plus audacieux. Souci pour Team USA, cela semblait fonctionner. Si cela ne se traduisait pas non plus en véritables occasions, la Bolivie jouait plus haut et en moins de dix minutes avait déjà plus frappé qu’au cours du premier acte. Reste que trop faible, cette Verde ne pouvait rien espérer ni trop inquiéter Team USA qui a donc tranquillement filé vers la victoire, sans briller (ni n’en avoir besoin), ni totalement convaincre. Il faudra attendre de la voir face à une réelle adversité pour faire un premier point sur son véritable niveau.

Car de son côté, l’ogre annoncé a tenu son rang. Face à une équipe de Panamá qui a tout d’un piège, la Celeste de Marcelo Bielsa a remarquablement marqué son territoire. S’installant immédiatement dans le terrain adverse, bloquant toute capacité à remonter le ballon en submergeant les Canaleros, l’Uruguay a outrageusement dominé un premier acte à l’issue duquel il aurait du virer avec une plus grande marge. La faute à un Osvaldo Mosquera parfait dans ses cages, mais aussi plusieurs maladresses devant le but, notamment de l’intenable Darwin Núñez. Il a donc fallu une merveille de Maximiliano Araujo pour permettre à l’Uruguay de mener et surtout concrétiser quarante-cinq minutes d’intense pression, avec des ailiers bloquant Murillo et Davis, un milieu à trois Valverde – Ugarte – De Arrascaeta d’un équilibre parfait. Seul souci pour la Celeste, faute d’avoir pris le large, elle s’est fait quelques frayeurs notamment en seconde période lorsque sa baisse de rythme a coïncidé avec une montée en intensité des hommes de Thomas Christiansen. Panamá a mieux contrôlé une partie du second acte, se heurtant tout de même à une muraille quasi infranchissable devant Sergio Rochet et a fini par céder en toute fin de partie, Darwin et Viña donnant de l’ampleur au score. La réduction de l’écart, tout aussi magnifique, signée Amir Murillo. De quoi donner quelques espoirs à des Canaleros qui passeront leur vrai test face à Team USA alors que l’Uruguay semble déjà dans une autre catégorie.

 

Photos : Megan Briggs/Getty Images

Nicolas Cougot
Nicolas Cougot
Créateur et rédacteur en chef de Lucarne Opposée.