Première demi-finale de la Coupe des Confédérations ce soir. L’Espagne, du haut de ses 35 matchs sans défaites et de ses 15 victoires consécutives, était le favori logique de cette opposition. La chute est terrible car ce sont bien les USA qui joueront la finale. Retour sur le match.

On les avait enterrés avant même la dernière journée de la phase de poule. Pourtant les américains avaient renversé la montagne égyptienne. Ce soir, à l’approche du choc face à l’Espagne, équipe contre laquelle les USA ne s’étaient jamais imposés, l’enterrement était quasiment scellé. Une fois de plus, les joueurs de Bob Bradley ont fait exploser tous les pronostics. Une victoire nette et sans bavure et les voila désormais en finale de la Coupe des Confédérations : une sacrée bouffée d’air frais.

D’entrée de match, alors qu’on s’attendait à un contrôle total espagnol, ce sont les américains qui ouvrent le feu. Altidore, Davies par deux fois puis Dempsey : en 10 minutes, les américains se sont procurés 4 situations intéressantes. L’Espagne n’y est pas : oublié le jeu posé, la maîtrise technique et les décalages, les espagnols privilégient un jeu direct et sans réelle saveur. Dès lors, la seule question qui germait dans les esprits était de savoir si les américains finiraient par profiter de leur domination. La réponse intervient à la demi-heure de jeu lorsqu’Altidore, bien servi par Dempsey, effaçait Piqué et trompait un Casillas bien fébrile. Les USA récompensées, on attendait la réaction espagnole. Elle fut timide, une frappe mal cadrée de Villa, une autre de Torres auxquelles Dempsey répliquait d’une tête frôlant la transversale. Sergio Ramos faisait passer deux mini-frissons en fin de première période et l’exploit américain était en route à la pause.

Le scénario du deuxième acte était forcément différent. L’Espagne sortait enfin et aller fortement pousser une équipe américaine qui faisait le pari d’accepter de subir pour mieux contrer. Ainsi les occasions de la Furia s’accumulaient mais Howard tenait ses cages, supplanté par ses défenseurs comme Bocanegra sur une nouvelle tentative de Sergio Ramos. Ce qui devait arriver arriva : sur un joli contre américain, Dempsey profitait d’une erreur de Ramos et propulsait le ballon au fond des filets. 2-0 à 15 minutes du terme l’exploit n’était plus très loin d’autant que l’Espagne allait continuer à se montrer brouillonne et stérile. La joie américaine est à la hauteur de l’exploit : immense. Il y eut le coup de tonnerre de la Coupe du Monde de 1950 lorsque les USA éliminaient l’Angleterre, il y eut la belle prestation de la Coupe du Monde 2002 lorsque les USA éliminaient le Portugal et atteignirent les quart de finale de la compétition, en écartant les numéros 1 mondiaux au dernier classement FIFA, les USA parviennent pour la première fois de leur histoire à atteindre une finale d’une compétition mondiale. Leur adversaire sera connu demain à l’issu du Brésil – Afrique du Sud.

Résumé vidéo du match ici.

Nicolas Cougot
Nicolas Cougot
Créateur et rédacteur en chef de Lucarne Opposée.