Deuxième buteur de l’histoire du PSG, meilleur buteur de Ligue 1 et des éliminatoires de la Coupe du Monde, Edinson Cavani évoque sa folle période et son Uruguay.

Souvent injustement critiqué en France, Edinson Cavani se trouve, sans aucun doute, dans un moment extraordinaire en termes de buts. Meilleur buteur de la Ligue 1, avec un total de fait 20 buts avec le PSG, il est le meilleur buteur parmi les 5 grands championnats européens. Mais ses stats ne s’arrêtent pas là puisque l’attaquant uruguayen est aussi le meilleur buteur des qualifications sud-américaines pour Russie 2018 avec un total de 8 buts en 9 matchs. Cerise sur le gâteau, ses deux buts face aux Girondins de Bordeaux en Coupe de la Ligue, ont permis à Cavani de devenir le deuxième buteur de l’histoire du PSG rejoignant au classement le portugais Pauleta et se trouvant ainsi seulement devancé par Zlatan Ibrahimović. L’attaquant uruguayen parle de sa bonne période sur le plan personnel et évoque aussi son Uruguay dans une interview donnée à Goal.

Vous vous trouvez dans le meilleur moment de votre carrière professionnelle ?

Pas du tout, le meilleur moment de ma carrière fut quand avec la sélection nous avons gagné la Copa América en 2011. Ce venait de réaliser une très bonne performance à la Coupe du Monde en 2010 et a été consacrée en Argentine. Et en plus, tous les joueurs de cette équipe, on a senti cette compétition comme unique et on l’a jouée comme hinchas.

Toujours les joueurs uruguayens mettent en avant la Sélection. Sur quoi est basée cette émotion que vous avez ?

Je pense que le fait d’être un pays si petit nous donne du courage pour faire face aux autres puissances du foot mondial. Notre pays, l’Uruguay, est un pays qui vit du foot et qui respire ce sport dès l’enfance. Ceci fait qu’on grandit avec cette passion qui fait que lorsque chacun de nous entre sur un terrain, ça se sent, ça se voit : un joueur qui joue au foot avec passion et le fait comme il le fait depuis l’enfance. C’est cet amour-propre qui fait qu’on donne le meilleur de nous pour l’équipe et pour le partenaire qui est à nos côtés.

Qu’est- ce qu’il y de spécial à Salto pour donner, simultanément a deux grands buteurs tels que vous-même et Suárez ?

Je ne sais pas ce qu’il y a de spécial, mais pour moi Salto est tout, ma vie. Je me sens ému quand je parle de ma ville puisque ma vie est là-bas, vraiment. Je suis sorti de là, toutes les choses que j’ai laissées et qui sont encore là lorsque je reviens : ma famille, mes amis, mes coutumes, les différents lieux où j’ai été. À mon avis, c’est la meilleure place au monde. Et le fait qu’aujourd’hui deux attaquants du foot mondial soient nés à Salto ne fait que me donner plus de fierté.

Pourquoi cette équipe d’Uruguay se maintient souvent comme l’un des principaux acteurs des différentes compétitions ?

Celui qui regarde le classement finit, en général, par devenir fou : « Regarde où se trouve l’Uruguay ! ». Je pense que ce n’est pas un hasard si nous sommes là où nous sommes. Une des choses qu’on a eue du mal à assimiler, c’est le fait de nous rendre compte de la qualité nos joueurs et de notre public, c’est ce qui nous a permis d’arriver où nous sommes. Ce n’est pas le hasard.

Quelle est la principale vertu de l’équipe d’Uruguay ?

Dès le moment où on a assumé la responsabilité de savoir qu’on est une grande équipe, avec des grands joueurs dans les principales ligues au monde, on a pu gagner, peu à peu, les matchs pour arriver où nous nous trouvons actuellement. Dès lors que nous nous ne convainquons pas de ceci, on flanche et on perd des matchs que l’autre équipe n’a pas méritée mais que nous avons laissé passer.

Quelles sont vos espoirs pour le match face au Brésil en éliminatoires ?

Les matchs qui viennent sont fondamentaux pour nous dans ces qualifications et face au Brésil au Centenario, on essaiera de tout donner sur le terrain et vendre cher notre peau pour gagner le match et obtenir les 3 points.

Quels objectifs se fixe l’Uruguay pour cette année ?

Les joueurs ainsi que le staff technique, nous avons le même rêve pour 2017 : se qualifier pour la prochaine Coupe du Monde. C’est la raison par laquelle on lutte et on veut l’obtenir.

Traduit de l'espagnol par Martín Grau Pérez pour Lucarne Opposée

Martín Grau Pérez
Martín Grau Pérez
Uruguayen, étudiant des statistiques et aimant du foot. Admirateur de Luis Suárez et Álvaro Recoba